Le chef d’orchestre Daniele Rustioni naît en 1983 à Milan. Encouragé par sa mère choriste, il débute le chant dans une chorale. À 12 ans, il fait partie des voix blanches du chœur de La Scala pour La Flûte enchantée de Mozart sous la direction de Riccardo Muti. Il étudie ensuite au Conservatoire Verdi dont il sort avec un diplôme de piano, orgue, composition d’orgue et direction d’orchestre. Puis, pour se perfectionner dans la direction, il intègre l’Académie musicale Chigiana avant d’entrer à l’Académie royale de musique de Londres.

En 2007, Gianandrea Noseda devient son mentor et lui ouvre les portes du Théâtre royal de Turin où il dirige La Bohème de Puccini l’année suivante. Le jeune chef acquiert ses premières expériences en devenant en 2009 l’assistant d’Antonio Pappano à Covent Garden où il reste trois ans. Egalement en 2009, il dirige Norma pour l'Opéra de Lombardie. Il fait en 2010 ses débuts à La Fenice avec Le Barbier de Séville, à Bologne dans L’Elixir d’amour puis à La Scala de Milan en dirigeant L’Occasion fait le larron de Rossini. En 2011, il dirige Aïda et Falstaff, respectivement à Covent Garden et au Théâtre philharmonique de Vérone, ainsi que Madame Butterfly à l’Opera North. Il explore également l’œuvre de Mozart et prend la direction de Cosi fan tutte à l’Opéra national du Pays-de-Galles et des Noces de Figaro à l’Opéra national de Lituanie.

En 2012, il retrouve Rossini pour Le Voyage à Reims à Florence, Il signor Bruschino au Festival de Pesaro et L’Italienne à Alger au Théâtre Petruzzelli, dont il devient le Directeur musical. Il l’explore l’œuvre de Verdi (Rigoletto à Turin et Luisa Miller à La Scala en 2012, Les Brigands à La Fenice et Un bal masqué au Théâtre Mikhailovsky de Saint-Saint-Pétersbourg en 2013) ainsi que celle de Donizetti (L’Elixir d’amour au Théâtre Mikhailovsky, Anna Bolena et Roberto Devereux à l'Opéra d'Ecosse en 2013). En 2013, il fait ses débuts américains avec Norma à Washington. En 2014, il en revient à Verdi, avec Le Trouvère à La Scala, La Traviata au Théâtre Petruzzelli et Simon Boccanegra pour ses débuts à l'Opéra de Lyon.

En 2015, il débute dans plusieurs grandes maisons d’opéra internationales : l’Opéra d’Etat de Berlin avec La Traviata, Stuttgart avec Nabucco, l’Opéra de Paris avec Madame Butterfly, Munich avec Rigoletto, Naples avec Luisa Miller et Zurich avec Le Voyage à Reims. Il dirige également le Turc en Italie à Turin. En 2016, il dirige Stiffelio à La Fenice, Cav/Pag à Zurich et le Triptyque de Puccini à Rome, fait ses débuts aux Chorégies d'Orange avec La Traviata et retourne à Lyon pour La Juive d'Halévy et Une nuit à Venise de Strauss : il est alors nommé Directeur artistique de la maison. En 2017, il dirige Aïda pour ses débuts au Met, ainsi que Tosca au Tokyo Bunka Kaikan et Attila à Lyon et au TCE. En 2018, il dirige à Lyon un Festival donné en l'honneur de Verdi, avec Macbeth et Don Carlos, mais aussi Mefistofele de Boito. Il enchaîne avec Der Freischütz de Weber à Stuttgart et Don Giovanni au Théâtre royal de Turin. En 2019, il dirige L’Enchanteresse de Tchaïkovski, Guillaume Tell et Ernani à Lyon et débute à Madrid avec Falstaff, à Aix-en-Provence avec Tosca et à Amsterdam avec La Cenerentola. 

En 2020/2021, Daniele Rustioni se concentrera sur sa maison lyonnaise, avec Werther (repris au TCE) en novembre, Béatrice et Bénédict en décembre, Le Rossignol de Stravinsky en janvier (et repris au Théâtre du Châtelet en février) puis enfin Le Coq d'or de Rimski-Korsakov en mai.