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Biographie
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Piotr Ilitch Tchaïkovski est un compositeur russe né le 7 mai 1840 à Votkinsk et mort le 6 novembre 1893 à Saint-Pétersbourg. Fils de parents issus de la bourgeoisie, le futur compositeur entre très jeune en contact avec la poésie et la musique. À cinq ans, il commence l’apprentissage du piano et dès l’âge de six ans, il lit en français et en allemand des poèmes ou des romans. En 1852, il rentre au Collège Impérial de la Jurisprudence où il continuera son éducation musicale par l’apprentissage du chant choral et l’approfondissement de ses capacités pianistiques et découvre l’univers du monde lyrique lors de représentations à l’Opéra de Saint-Pétersbourg. En parallèle, il parfait sa connaissance du répertoire avec sa tante par l’étude des partitions d’opéras (comme celui de Mozart, Don Giovanni), prend des leçons de chant et de piano. À sa sortie du Collège, il commence à travailler au ministère de la Justice. Mais son attachement à la musique reste fort et il continue à élargir sa culture musicale en se rendant aux concerts.
Après deux années de vie professionnelle, il envisage une possible réorientation de carrière dans la musique et reprend ses études dans ce domaine en parallèle de son travail. À l’automne 1861, il commence la théorie au conservatoire de Saint-Pétersbourg, puis la composition avec Anton Rubinstein. Il étudie également la flûte et l’orgue et reprend le piano et progresse vite surtout en composition. Lorsqu’il termine le conservatoire en 1865, ses connaissances techniques sont solides et il ne lui manque plus que l’expérience pour devenir un grand compositeur. Sa formation finie, il quitte son poste au ministère et s’engage dans une vie professionnelle musicale. En septembre 1865, il accepte l’invitation de Nikolaï Rubinstein de devenir le premier professeur de théorie au conservatoire de Moscou qui ouvre ses portes en septembre de l’année suivante. En janvier 1866, il se rend à Moscou où il côtoie l’élite moscovite littéraire, théâtrale et musicale. Il forme peu à peu son réseau et se fait connaître en tant que compositeur notamment symphonique. Mais la compétition est rude et Tchaïkovski a du mal à faire jouer ses œuvres.
La carrière opératique du compositeur commence avec Voïévode en 1869 qui constitue un échec à tous les niveaux : l’écriture du livret confié initialement à Ostrovsky est finalement terminée par le compositeur et les chanteurs qui ont créé l’œuvre ne sont pas niveau. De plus, à l’époque, les opéras étrangers (italiens et français essentiellement) sont particulièrement en vogue en Russie ce qui rend toute tentative d’écrire un opéra russe très complexe et par là même très audacieuse. La promotion d’un art russe s’avère difficile pour le compositeur, et même si le public a relativement bien accueilli cette œuvre, elle ne résiste pas à la critique de la presse et notamment de Laroche. Convaincu de la mauvaise qualité de son opéra, Tchaïkovski brûle la partition. Dès lors, de nombreuses œuvres opératiques du compositeur souffriront à des degrés divers des mêmes problèmes : matériels, organisationnels avec des chanteurs de qualité insuffisantes pour les créations, ou encore artistiques avec certains livrets de mauvaise qualité. Dans sa production suivante, il décide d’adapter lui-même le livret. Mais la démarche n’est pas concluante, car son opéra (L’Opritchnik, 1874) contient de nombreuses faiblesses dramatiques et sa musique est de qualité inégale. L’œuvre est néanmoins montée dans quatre villes russes.
Entre 1873 et 1876, il s’adonne à l’écriture d’une autre œuvre opératique intitulée Vakoula le forgeron sur un livret de Iakov Polonski d’après la nouvelle de Nicolas Gogol La nuit de noël. Cette œuvre a été écrite au départ pour une compétition organisée par la Société de la Musique Russe. Terminé sept mois avant l’échéance, Tchaïkovski met tout en œuvre pour que son opéra soit monté coûte que coûte. Il gagne finalement la compétition et l’œuvre est créée le 6 décembre 1876 au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg. Avec L’Opritchnik sa carrière opératique aurait pu prendre son envol : sa notoriété en tant que compositeur est établie, son denier opéra a eu du succès et surtout il a gagné une compétition qui fait la promotion de l’art russe. Mais cette œuvre déçoit le public et sa réussite dans le genre scénique lyrique lui échappe une fois de plus. Il se tourne alors vers d’autres genres comme celui de la musique de scène avec Snégourotchka en 1873 et du ballet avec Le lac des cygnes (1875-1876). Mais ces deux tentatives se soldent également par des échecs notamment à cause de l’inexpérience du compositeur aux traditions et aux exigences de ces genres. Néanmoins, du point de vue de l’orchestration, ces deux partitions constituent des œuvres magnifiques et abouties. Elles contiennent les traits caractéristiques du génie de Tchaïkovski comme ses mélodies organiques et très communicatives qui se déploient longuement, ses rythmes entraînants et son orchestration incroyablement riche et d’une grande finesse.
Les années 1877 et 1878 marquent un tournant dans la carrière du compositeur. Il quitte son poste au conservatoire de Moscou et entame sa relation épistolaire (qui durera quatorze ans) avec Nadejda von Meck. Cette dernière devient son principal mécène et l’entretient financièrement. Le 29 mars 1879, son opéra Eugène Onéguine est créé au Théâtre Mali de Moscou. Le succès est immédiat et retentissant. Les critiques et le public saluent la réussite musicale et dramaturgique de son opéra. Comme pour toutes ses œuvres opératiques, il transparaît dans Eugène Onéguine une volonté du compositeur de dépeindre une Russie romantique jusque dans ses moindres réalités. Ses opéras constituent des peintures sociologiques, historiques et psychologiques de la vie russe au XIXe siècle. Suivant cette logique, son choix de promouvoir un art russe est également très clair en choisissant par exemple de mettre en musique des « classiques » comme ici Pouchkine.
S’en suivent pour lui des années d’itinérance où il voyage beaucoup. Il n’arrête jamais d’écrire des opéras, mais aucune de ses œuvres suivantes n’aura le succès d’Eugène Onéguine. La création de La Pucelle d’Orléans (1878-1879) en 1881 est un échec total en partie à cause de son sujet qui est très vite censuré par les autorités et dont le texte, versifié par le compositeur, contient de nombreuses faiblesses dramaturgiques. Mazeppa composé entre 1881 et 1883 et créé en 1884 a une mauvaise presse à Saint-Pétersbourg à cause d’une mauvaise production et l’opéra disparaît vite du répertoire.
Entre 1885 et 1888, Tchaïkovski écrit moins. Il ne supporte plus sa position de personnage public car, désormais célèbre, il a de nombreuses attributions, notamment d’ambassadeur de la musique russe à l’étranger, et il fait la promotion de l’éducation musicale en Russie. Durant cette période, il occupe un poste prestigieux qui témoigne de sa renommée d’alors : celui de directeur de la Société pour la Musique Russe. Parallèlement il a une activité de chef d’orchestre assez intense à travers laquelle il fait la promotion des œuvres de Mozart, de Gounod et de Beethoven et des compositeurs russes contemporains comme Rubinstein ou Borodine. En 1887, il compose deux opéras qui n’auront pas non plus beaucoup de succès : Les souliers de la Reine et L’enchanteresse : les nombreux superbes passages musicaux ne compensent pas les faiblesses des livrets. Ces deux œuvres font l’objet de quelques dates, puis sont retirées des répertoires des maisons d’opéras. Durant les dernières années de sa vie, le compositeur, désormais connu internationalement, n’a plus rien à prouver. Il est au sommet de son art compositionnel malgré de nombreux échecs critiques et écrit en seulement quarante-trois jours son opéra le plus riche et le plus intense intitulé La Dame de Pique, mais qui n’a pas soulevé à l’époque l’enthousiasme du public. Cette même année, à la suite de plusieurs différends artistiques et personnels, Nadejda von Meck met fin à sa relation avec le compositeur. Un an avant sa mort, il compose un dernier opéra (Iolanta) qui aura un succès relatif auprès du public.
Bientôt au cinéma
Lyricographie synthétique
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Année de création 1870Nom de l'Opéra Nur wer die Sehnsucht kenntNom du librettiste
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Année de création 1870Nom de l'Opéra OndineNom du librettiste Vladimir Sollogoub
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Année de création 1879Nom de l'Opéra Eugène OnéguineNom du librettiste Constantin Chilovsky, Piotr Ilitch Tchaïkovski
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Année de création 1881Nom de l'Opéra La Pucelle d'OrléansNom du librettiste Piotr Ilitch Tchaïkovski
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Année de création 1887Nom de l'Opéra L'EnchanteresseNom du librettiste Ippolit Chpajinski
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Année de création 1887Nom de l'Opéra Les Souliers de la reineNom du librettiste Iakov Polonski
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Année de création 1890Nom de l'Opéra La Dame de PiqueNom du librettiste Modeste Tchaïkovski, Piotr Ilitch Tchaïkovski
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Année de création 1892Nom de l'Opéra IolantaNom du librettiste Modeste Tchaïkovski
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Année de création -Nom de l'Opéra MazeppaNom du librettiste Piotr Ilitch Tchaïkovski
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Année de création 1879Nom de l'Opéra Eugène OnéguineNom du compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski
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Année de création 1881Nom de l'Opéra La Pucelle d'OrléansNom du compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski
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Année de création 1890Nom de l'Opéra La Dame de PiqueNom du compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski
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Année de création -Nom de l'Opéra MazeppaNom du compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski