Pour sa quatrième année, le Festival de Bayreuth présente le Tannhäuser du turbulent Tobias Kratzer avec un plateau dominé par Klaus Florian Vogt et Elisabeth Teige, dirigé par une Nathalie Stutzmann qui confirme les bonnes impressions de ses débuts sur la Colline la saison précédente.

Pour succéder à la production que Roland Schwab avait proposée pendant deux ans suite aux restrictions COVID, le Festival de Bayreuth propose une nouvelle mise en scène de Tristan und Isolde par l'Islandais Thorleifur Örn Arnarsson, sous la direction de Semyon Bychkov et avec des interprètes de premier plan : Camilla Nylund et Andreas Schager dans les rôles-titres.

Dans son programme de récitals “Vocalissimo”, La Monnaie de Bruxelles accueille la basse autrichienne Günther Groissböck accompagné au piano par Malcolm Martineau pour un voyage musical d’intensité et de contraste. Entre marche militaire et nostalgie douloureuse, le récital se fait duel de(s) romantisme(s).

Succès public garanti pour cette production du Tannhäuser signée Tobias Kratzer avec les toujours impressionnants Ekaterina Gubanova et Klaus Florian Vogt, sans oublier la direction enthousiasmante de Nathalie Stutzmann pour ses débuts au Festival de Wagner :

La nouvelle saison de l’Opéra d’État de Vienne va de Mozart à Ligeti, avec de nouvelles mises en scène signées Tatjana Gürbaca (Le Triptyque de Puccini), Jan Lauwers (Le Grand Macabre de Ligeti), Claus Guth (Turandot), Jossi Wieler et Sergio Morabito (Lohengrin), Barrie Kosky (Così fan tutte) et Damiano Michieletto (Animal Farm d’Alexander Raskatov) notamment sous la direction de Philippe Jordan, Pablo Heras-Casado, Franz Welser-Möst et Simone Young :

Servi par une distribution d'exception, Le Chevalier à la rose revient au Metropolitan Opera dans la mise en scène de Robert Carsen avec laquelle Renée Fleming faisait ses adieux au rôle de la Maréchale en 2017. Pour cette nouvelle retransmission en direct depuis New York, c'est à la jeune Lise Davidsen de prendre brillamment la relève :

La Monnaie de Bruxelles axe le programme de sa prochaine saison sur le thème de la fatalité, invitant justement à admirer comment les héros des opéras affrontent leur destin (une manière assurément aussi d’inviter le monde de la culture et cet art lui-même à en faire autant) :

Lohengrin de Wagner est présenté cette saison au Metropolitan Opera House de New York, dans une nouvelle production à la fois cosmique et minimaliste de François Girard, laissant la place à la musique et aux voix :

Le Metropolitan Opera House de New York plonge dans l’Espagne de l’inquisition et franquiste avec Don Carlo de Verdi (dans sa version italienne en quatre actes) mis en scène entre symboles et mystiques par David McVicar et porté par l'engagement de la distribution :

L'Opéra d'État de Bavière (Bayerische Staatsoper) à Munich place sa nouvelle saison sous les signes intemporels et très actuels de l'amour et de la guerre. Les nouvelles productions traversent l'histoire de l'opéra en passant par de grands classiques le tout notamment marqué par Guerre et Paix de Prokofiev, la confrontation de Didon et Énée (Purcell) avec Erwartung (Schönberg), l'Hamlet de Brett Dean, ainsi que deux œuvres du compositeur japonais contemporain Toshio Hosokawa.

Ce troisième volet du Ring mis en scène par Valentin Schwarz à Bayreuth multiplie les idées sans vraiment prendre le temps de les relier par la construction thématique et symbolique de Wagner, laissant sceptique et désarçonnant une bonne partie du public :

Dans La Walkyrie, au sein de la nouvelle production de La Tétralogie de Wagner à Bayreuth, le metteur en scène Valentin Schwarz met à jour des conflits familiaux plus resserrés mais sans proposer une cohérence générale. Le plateau vocal est en grande partie superlatif, malgré une direction musicale en demi-teinte de Cornelius Meister.

L'Opéra d'État de Vienne propose six nouvelles productions d'œuvres très variées pour la saison 2022/23, à commencer par du Mahler avant des opéras de Wagner, Strauss, Mozart, Monteverdi et Poulenc tandis que les reprises restent modernes ou demeurent classiques (à noter également pour le jeune public, deux reprises et une nouvelle production "Outreach").

L'incontournable Guide Ôlyrix estival recense les plus grands Festivals de musique classique et lyrique à travers l'Europe (par ordre chronologique) : de quoi célébrer la reprise culturelle cet été, où que vous viviez ou partiez en vacances

Andreas Schager et Günther Groissböck alternent pour chanter Wagner dans un récital de la série "Great Voices" au Konzerthaus de Vienne avec Alexander Joel dirigeant l'Orchestre symphonique de la radio ORF et le Chœur de l'Académie de chant de Vienne.

Joyce DiDonato veut semer (littéralement) les graines de la paix et de la beauté dans un monde inquiet et tourmenté. Le programme de la soirée, tiré de son nouvel enregistrement "Eden", réunit thématiquement et alterne les moments de lamentation et de méditation. Elle est accompagnée par l'ensemble baroque Il Pomo d'Oro et son chef fondateur Maxim Emelyanychev.

Macbeth de Verdi revient au Royal Opera House dans la production de 2002 signée Phyllida Lloyd, après une reprise très médiatisée en 2018 avec Anna Netrebko et Željko Lučić.

L'Opéra de Paris reprend Le Vaisseau fantôme de Wagner dans la mise en scène de Willy Decker (jouant sur le fantomatique, le symbolique et l'absent), 21 ans après sa première in loco et 11 ans après sa précédente reprise :

Créée en 2019, la production du Tannhäuser de Wagner par Tobias Kratzer n'avait pas pu être reprise l'an dernier en raison de l'annulation du Festival de Bayreuth. C'est désormais chose faite sous la direction d'Axel Kober qui transcende un plateau vocal acclamé, au premier rang duquel Lise Davidsen inscrit son nom dans les annales :

Clap de fin pour la production signée Barrie Kosky des Maîtres Chanteurs de Nuremberg, privée de représentations par la crise sanitaire l'an dernier mais qui ne connaîtra pas de reprise l'an prochain (comme le veut la règle des cinq saisons consécutives à Bayreuth) et qui entre définitivement dans ses annales :