Pelléas et Mélisande en théâtre nô japonais par Bob Wilson revient à Bastille, déployant sa poésie à travers la scène et la fosse :

La Veuve joyeuse de Léhar de l'Opéra de Paris ouvre la saison lyrique française par une production très théâtrale dans laquelle resplendit le talent de Thomas Hampson et de Valentina Naforniţa, respectivement Danilo et Valencienne.

La saison lyrique s'achève avec une Carmen unique, une seule représentation réunissant deux superstars aux sommets de leur incarnation vocale : la mezzo-soprano lettone Elīna Garanča et le ténor français Roberto Alagna.

La jeune soprano Lisette Oropesa débute à l’Opéra de Paris en remplacement de Nadine Sierra dans le rôle de Gilda dans la production de Rigoletto imaginée par Claus Guth.

Anita Rachvelishvili est Carmen, depuis l'ouverture de la saison 2009 à La Scala de Milan, où le monde la découvrit dans ce rôle face à Jonas Kaufmann. Elle l'est encore, elle l'est toujours.

Guillaume Gallienne réussit ses débuts à l’opéra en recueillant l’assentiment du public du Palais Garnier pour sa sombre Cenerentola de Rossini, première incursion dans l’univers lyrique.

Dans cette production d'Eugène Onéguine mise en scène par Willy Decker, ses chanteurs et instrumentistes offrent un soutien absolument remarquable aux débuts remarqués de Nicole Car à l'Opéra de Paris.

Le duo père-fille de Rigoletto (Željko Lučić) et Gilda (Nadine Sierra) fait déborder de talent la grande boîte en carton abritant cette mise en scène (bien mieux que certains choix scénographiques compassés) et offrant une cage de résonance musicale et dramatique.

Anna Netrebko rayonne et triomphe dans cette mise en scène signée Willy Decker, lumineuse -et sombre- illustration du chef-d'œuvre romantique russe de Pouchkine et Tchaikovski. Les premiers rôles et les solistes de l'orchestre ne sauraient mieux porter sa performance.

Le public de l’Opéra Bastille a réservé un accueil tiède à la première du Wozzeck d’Alban Berg dans cette reprise de la mise en scène de Christoph Marthaler. Celle-ci transporte dans un cadre inattendu les souffrances de Wozzeck et le délire paroxystique qui le mène à assassiner celle qu’il aime, Marie.

Dans une mise en scène post-moderne -contemporaine et classique- de La Fille de neige (composée par Nikolaï Rimski-Korsakov) à Bastille, Aida Garifullina déploie tous ses talents, soutenue par un plateau vocal et un orchestre aux riches couleurs russes.

La mezzo-soprano Varduhi Abrahamyan, habituée à la fois de l’Opéra de Paris et du rôle de Carmen, offre pour la première fois au public parisien son rôle fétiche, dans la mise en scène réputée sulfureuse de Calixto Bieito. Bryan Hymel lui fait face jusqu’à un duo final saisissant.

Poursuivant son Cycle Berlioz, l’Opéra de Paris proposait cette saison une version mise en espace de Béatrice et Bénédict. La qualité musicale de cette représentation unique se montre à la hauteur des promesses d’une prestigieuse distribution.

Première mondiale inaugurant le Cycle de commandes consacré par l'Opéra de Paris aux grands romans de la littérature française, Trompe-la-mort de Luca Francesconi permet à des voix de montrer toute la palette de leur talent, sur scène comme dans la fosse.

La mise en scène intense et expressive, la fosse langoureuse de maîtrise, la distribution vocale impliquée : tout concourt à construire une Carmen riche en événements.

Ce 14 février, l'Opéra de Paris programme la Messe en si de Jean-Sébastien Bach, interprétée sur instruments modernes par l'Orchestre et le Chœur de l'Opéra de Paris, qui a travaillé un an sur la partition. Ôlyrix a pu assister à une répétition de cette œuvre, qui tient particulièrement à cœur au Chef Philippe Jordan.

Si les spectateurs qui ont eu la chance d’entendre Kaufmann dans le rôle-titre peuvent se réjouir d’avoir assisté à une version d’anthologie de Lohengrin de Wagner à Bastille, ceux qui, par choix ou par défaut, ont acheté des billets pour la seconde distribution, ne sont pas en reste.

Avec un plateau vocal enthousiasmant à la fois de talent et de fraîcheur, de vie et de drame, Krzysztof Warlikowski fait l’événement, cette fois par un digne accueil de son travail.

Si Ramon Vargas n’aura pas fait oublier l’absence de Jonas Kaufmann dans les Contes d’Hoffmann à l’Opéra de Paris, sa prestation convaincante sous la direction inspirée de Philippe Jordan au sein d’une distribution de grande qualité aura tout de même permis au public parisien de sortir satisfait d’un spectacle magnifié par la mise en scène magistrale de Robert Carsen.

Stéphane Lissner annonce un Don Carlos avec les 5 plus grands chanteurs du monde pour l'ouverture de la saison prochaine : Jonas Kaufmann, Sonya Yoncheva, Ludovic Tézier, Elīna Garanča et Ildar Abdrazakov ! Il tire également ses premières conclusions et confirme les grandes orientations de sa direction à l'Opéra de Paris.