Sous la direction assurée d’Alexandre Joël, le diptyque Cavalleria Rusticana - Pagliacci, investi par deux productions aux mises en scène astucieuses, montre un spectacle fait de contrastes, aussi bien sur scène que dans la distribution.

Leonardo García Alarcon, chef d'orchestre qui s'est imposé comme une référence dans la musique baroque retrace pour nous son parcours et nous dévoile ses projets enthousiasmants dans un entretien d'une infinie sensibilité et intelligence :

Le Grand Théâtre de Genève et l’Orchestre de la Suisse Romande s’associent pour présenter une œuvre superbe, injustement peu interprétée : les Scènes du Faust de Goethe de Schumann, en la magnifique salle du Victoria Hall.

38 ans après avoir dirigé Faust au Grand Théâtre de Genève dans une production signée à l’époque par Luca Ronconi, Michel Plasson –appelé en urgence pour remplacer au pupitre Jesus Lopez Cobos forfait– montre qu’il demeure à 84 ans un ardent et fort séduisant serviteur de la musique française.

L’Opéra de Genève présente le Baron Tzigane de Johan Strauss, replacé par Christian Räth sur un plateau de jeu de société.

Le Grand Théâtre de Genève livre une redécouverte d’Ascanio, œuvre oubliée de Camille Saint-Saëns, dans une version concert sublimée par un orchestre de la Haute École de Musique de Genève et des solistes de haut niveau, placés sous la direction de Guillaume Tourniaire.

La contralto Marie-Nicole Lemieux met à l’honneur le Lied allemand de Goethe et la mélodie française inspirée par Baudelaire dans un récital empli de poésie intime, simple et sincère, accompagnée du pianiste Roger Vignoles, à l’Opéra des Nations de Genève.

C’est une pièce hybride que nous livre l’Opéra des Nations de Genève pour le dernier épisode de sa Trilogie Figaro. Aucun chichi dans cet opéra en deux actes marqué par un choix identitaire très marqué et duelliste à la mise en scène. Partagé entre l’univers cinématographique du polar, du thriller Hitchcockien, et un héritage des révolutions de 1930 subies par Horváth (l'auteur de la pièce de théâtre originelle), le clan de Figaro déchante.

Pierre angulaire de l’histoire de l’Opéra, Les Noces de Figaro se présentent ici comme un bijou précieux, brut et intime. Chargé d’un héritage lourd à porter, c’est sous la direction musicale de Marko Letonja et la mise en scène de Tobias Richter que Mozart trouve ici la finesse escomptée. Un retour aux sources pour l’Opéra Buffa en 4 actes de Mozart, deuxième pièce de la trilogie sur le thème de Figaro, organisée par l’Opéra de Genève :

Pour une rentrée moderne et survoltée, l’Opéra de Genève organise une série en trois pièces sur le thème de Figaro. À quatre reprises, il enchaîne sur trois soirées : Le Barbier de Séville de Rossini, Les Noces de Figaro de Mozart et Figaro Gets a Divorce d'Elena Langer.

Le Grand Opéra de Genève ouvre sa nouvelle saison, comme le Festival de Salzbourg 2017, avec "La Clémence de Titus" de Mozart dans la version toute particulière imaginée par le fou et génial chef d’orchestre Teodor Currentzis. Soutenue par l’excellent Orchestre et Chœur musicAeterna, l’interprétation de l’œuvre est puissamment défendue par un plateau de solistes d’exception.

Aviel Cahn, actuel Directeur de l’Opéra des Flandres (Anvers et Gand) succédera à Tobias Richter au poste de Directeur du Grand Théâtre de Genève à l'issue de la saison 2018-2019.

​Cette saison 2017-2018 du Grand Théâtre de Genève tournera principalement autour de personnages-clés de l'histoire de la littérature et de l'opéra : Figaro de Beaumarchais et Faust de Goethe. De nombreux récitals et concerts menés par des artistes prestigieux sont également au programme, parmi lesquels figurent les grandes Marie-Nicole Lemieux et Sonya Yoncheva.

Sous la baguette de Dmitri Jurowski, l’Orchestre de la Suisse Romande et le Chœur du Grand Théâtre de Genève accompagnent des solistes talentueux dans cette production de La Pucelle d’Orléans de Tchaïkovski, au Victoria Hall de Genève.

Dans la magnifique structure provisoire du Théâtre des Nations (celle-là même qui, à Paris, a tenu lieu de salle d’accueil à la Comédie Française lors de ses travaux de rénovation), le Grand Théâtre de Genève (lui-même en travaux) a proposé le 30 mars dernier une exécution de Manon Lescaut, un ouvrage moins donné que d’autres œuvres de Puccini. L’Orchestre et le Chœur du Teatro Regio de Turin, placés sous la direction du Maestro Gianandrea Noseda, en ont proposé une magistrale version de concert, avec une escouade de solistes plus que convaincants, au premier rang desquels Maria José Siri (Manon), Gregory Kunde (Des Grieux), Dalibor Jenis (Lescaut, le frère de Manon), Carlo Lepore (Geronte di Ravoir).

Dans une mise en scène d'une parfaite cruauté expressionniste, la fosse et le plateau déploient toute la palette des souffrances et de la misère humaine.

Le chef Leonardo Garcia Alarcon poursuit son travail de redécouverte des œuvres de Francesco Cavalli au Grand Théâtre de Genève avec Il Giasone qui s’appuie sur le mythe de la Toison d’or, dans une mise en scène intelligente et drôle de Serena Sinigaglia bien servie par un beau plateau vocal.

Sur la scène de sa retraite temporaire – pour cause de travaux – à l'éphémère Théâtre des Nations, le Grand Théâtre de Genève met à l'affiche des fêtes La Bohème de Puccini, dans une mise en scène sobre et élégante, confiée à Matthias Hartmann et avec une distribution placée sous le signe de la jeunesse.

Ce Vampire n'est pas parfait à sang pour sang, mais l'interprétation, la musique et la mise en scène ont contribué à une soirée délicieusement effrayante et spectaculaire.

Pour raisons personnelles, la soprano bulgare Sonya Yoncheva sera remplacée le 3 décembre par la norvégienne Marita Sølberg dans le rôle d'Antonia au sein de la production des Contes d'Hoffmann mis en scène par John Richard Schlesinger au Royal Opera House de Londres. De son côté, Jean-Philippe Lafont, après sa blessure sur le plateau de Bastille, doit renoncer à participer à la création de Trompe-La-Mort à l'Opéra de Paris en mars prochain. Enfin Ramon Vargas sauve une fois encore la mise, cette fois à Genève !