La soprano égyptienne Amina Edris incarne Manon de Massenet avec Stephen Costello (en alternance avec Pretty Yende et Benjamin Bernheim) aux nobles côtés de Ludovic Tézier sous la direction vif-argent de Dan Ettinger dans une nouvelle mise en scène -Années folles et autres- de Vincent Huguet :

11 ans après l'avoir créé, l'Opéra de Paris rouvre ses portes, dans un climat compliqué, à ce conte lyrique défait, cruel à souhait composé par Philippe Boesmans, sur un livret et dans une mise en scène de Luc Bondy, d'après la pièce publiée en 1938 par Witold Gombrowicz :

Après une première annulée et malgré un climat social électrisé, Vincent Huguet présente une nouvelle production de Manon de Jules Massenet, portée par un plateau vocal très en vue.

Pour sa dernière saison à la direction de l'Opéra national de Paris, Stéphane Lissner programme de nombreuses reprises : autant par choix pour offrir une rétrospective de son mandat, que contraint par le déficit engendré suite aux grèves

Après une grève historique par sa durée (débutée le 5 décembre 2019), la musique reprend enfin ses droits en cette soirée du samedi 25 janvier 2020 avec la reprise des Contes d’Hoffmann de Jacques Offenbach par Robert Carsen, 145ème représentation de l’ouvrage à l’Opéra de Paris et 67ème dans cette mise en scène.

Speranza Scappucci, la Speranza (l'espérance) déjà bien confirmée dans le monde international des chefs d'orchestre, Directrice musicale à l'Opéra Royal de Wallonie-Liège et invitée aux quatre coins du monde, retrace son parcours et ses perspectives en interview :

Le Pirate, opéra de Bellini qui s'annonçait comme un événement de la saison culturelle avec sa distribution stellaire, voit sa première représentation ce soir à Garnier annulée. Aucune perspective encourageante n'est à prévoir pour une maison qui en est à sa 25ème annulation de spectacles en 11 jours (tous les opéras, les ballets mais aussi des spectacles jeunesse et d'écoles, à Bastille et à Garnier) :

Le public parisien offre une ovation à l’équipe musicale adroitement conduite par Philippe Jordan, mais réserve des huées au metteur en scène Barrie Kosky, qui place le dernier acte du Prince Igor sur une route, pour sa première représentation à l’Opéra de Paris.

Succédant à Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak dans les rôles de Don Carlo et Elisabeth pour la seconde série de représentations du Don Carlo de Verdi à l’Opéra Bastille -les autres interprètes restant inchangés-, Michael Fabiano et Nicole Car font valoir leurs propres atouts et leur propre personnalité.

Bien que ne laissant pas paraître de gêne vocale dans la première partie du spectacle, Roberto Alagna s'est fait remplacer au pied levé après le premier entracte par Sergio Escobar, laissant le triomphe de cette reprise en italien à René Pape et Anita Rachvelishvili :

La deuxième distribution de l’œuvre de Puccini suit la direction enflammée de Giacomo Sagripanti et les sonorités de l’Orchestre maison, avec Dinara Alieva dans rôle-titre, Dmytro Popov en Pinkerton, Ève-Maud Hubeaux pour Suzuki et Laurent Naouri, Sharpless.

Trois nouveaux chanteurs se produisent dans les rôles principaux de la mise en scène de La Traviata par Simon Stone, qui repose logiquement (puisqu’il vient du cinéma) sur la vidéo, mais aussi un dispositif scénique qui s’avère performant :

L’œuvre de Puccini retrouve à l'Opéra de Paris la mise en scène historique de Bob Wilson, avec beaucoup de bonheur, de sens et d'esthétique :

La Traviata de Verdi devient une influenceuse numérique à l'âge des réseaux sociaux, dans la nouvelle mise en scène signée Simon Stone à l'Opéra de Paris. Une héroïne incarnée pour la toute première fois par l'étoile montante Pretty Yende, avec Benjamin Bernheim, le nouveau triomphe de Ludovic Tézier et un orchestre survolté :

La mise en scène de Laurent Pelly pour Les Puritains est reprise ​à l’Opéra de Paris (Bastille) avec un second casting : Francesco Demuro rejoignant Elsa Dreisig dans les rôles principaux, toujours avec Riccardo Frizza à la tête des Orchestre et Chœurs maison.

Premier spectacle de la saison 2019/2020 à l'Opéra de Paris, Les Puritains de Bellini reviennent dans la version épurée de Laurent Pelly. Le public acclame le ténor Javier Camarena (reconnu comme une référence dans ce style) et la prise de rôle d'Elsa Dreisig :

Le chef d'orchestre italien Riccardo Frizza nous présente Les Puritains qu'il dirige en ce moment à Bastille, avant d'y revenir pour Le Pirate. L'occasion de revenir également sur la situation de l'opéra à Paris et dans le monde, de parler du Donizetti Opera Festival mais aussi Calcio et politique (culturelle) :

Le Syndicat Professionnel de la critique de théâtre, musique et danse a décerné ses Prix 2019, le 21 juin dans la Salle Favart (Opéra Comique de Paris). Vous pouvez cliquer sur chaque opus et artiste musical pour retrouver notre page dédiée et les comptes-rendus afférents :

Du 22 juin 2019 au 27 janvier 2020, la scénographie de Małgorzata Szczęśniak propose un riche parcours axé sur les arts visuels et l’opéra aux 20ème et 21ème siècles. L’exposition se décline en multiples concerts, projections, spectacles et rencontres.

La seconde distribution de La Force du destin à l’Opéra Bastille permet à la soprano russe Elena Stikhina d’ajouter un succès parisien à un palmarès déjà bien fourni.