La nouvelle saison de l’Opéra d’État de Vienne va de Mozart à Ligeti, avec de nouvelles mises en scène signées Tatjana Gürbaca (Le Triptyque de Puccini), Jan Lauwers (Le Grand Macabre de Ligeti), Claus Guth (Turandot), Jossi Wieler et Sergio Morabito (Lohengrin), Barrie Kosky (Così fan tutte) et Damiano Michieletto (Animal Farm d’Alexander Raskatov) notamment sous la direction de Philippe Jordan, Pablo Heras-Casado, Franz Welser-Möst et Simone Young :

L’Orfeo de Monteverdi mis en scène par Tom Morris à l'Opéra d'État de Vienne (où il fut présenté en juin dernier) invite le public à la fête de mariage d’Orphée et Eurydice, puis aux voyages dans le monde souterrain.

Idomeneo de Mozart porté par un casting subtil emmène les spectateurs new yorkais dans un univers mêlant les esthétiques et les inspirations, voyageant parmi les mondes et les temps en compagnie de dieux gréco-romains, frôlant la superproduction.

L'Opéra d'État de Vienne propose six nouvelles productions d'œuvres très variées pour la saison 2022/23, à commencer par du Mahler avant des opéras de Wagner, Strauss, Mozart, Monteverdi et Poulenc tandis que les reprises restent modernes ou demeurent classiques (à noter également pour le jeune public, deux reprises et une nouvelle production "Outreach").

La nouvelle production du Don Giovanni de Mozart signée Barrie Kosky met la jouissance et la chute du célèbre libertin sous le signe de Dionysos, situant le drame sur une terre inconnue. Kyle Ketelsen débute dans la maison avec le rôle-titre auprès de Philippe Sly (Leporello), Kate Lindsey (Donna Elvira) ou encore Stanislas de Barbeyrac (Don Ottavio) sous la direction musicale de Philippe Jordan :

L'Opéra d'État de Vienne reprend la mise en scène du Couronnement de Poppée (Monteverdi) signée Jan Lauwers, présentée au Festival de Salzbourg en 2018. La représentation réunit dans les rôles principaux Kate Lindsey (Néron), Slávka Zámečníková (Poppée), Szilvia Vörös (Octavie), Xavier Sabata (Othon) et Willard White (Sénèque). Pablo Heras-Casado dirige le prestigieux ensemble de musique ancienne Concentus Musicus Wien.

La maison lyrique new-yorkaise ne s'est pas encore entendue avec tous ses employés sur les baisses de salaires qu'elle juge indispensables pour la reprise et pour redresser une situation financière très inquiétante, après une saison et demie de fermeture :

Pour garantir un fonctionnement constant et à pleine capacité, le Metropolitan Opera de New York annonce l’obligation vaccinale pour le public et les équipes dès l’ouverture de la saison en septembre prochain. Une décision motivée par le contexte sanitaire mondial mais aussi par la situation financière de l'institution :

La nouvelle saison 2021/2022 de l'Opéra d'État de Vienne s'ouvre et se conclut par Rossini, avec Mozart en point central, dans un calendrier riche en Wagner, Verdi et chefs d'œuvre du XXe siècle avec des distributions étoilées invitant entre autres Cecilia Bartoli, Pretty Yende, Anja Kampe, Nina Stemme, Ludovic Tézier, Ain Anger, Sir Bryn Terfel, Jonas Kaufmann et Anna Netrebko (faisant leurs débuts en Peter Grimes et Abigaille) :

Le metteur en scène Frank Castorf file une terrible métaphore : Faust retrouvant la jeunesse par son pacte avec le diable remonte aussi l'histoire des atrocités commises et subies par la France. Au plateau vocal, Juan Diego Flórez, Adam Palka, Nicole Car, Étienne Dupuis, Kate Lindsey (direction Bertrand de Billy) s'impliquent pleinement dans le propos et déploient toutes leurs qualités vocales :

L'Autriche annonce un vaste assouplissement de ses mesures sanitaires pour ce 19 mai 2021, marquant la réouverture -avec protocoles- des restaurants, des hôtels et des théâtres :

La chanteuse et maestra Nathalie Stutzmann, qui annonçait l'année dernière qu'il lui était "impossible consacrer le temps nécessaire au redressement de l’équilibre financier qui permettrait d’assurer la pérennité de l’ensemble" Orfeo 55 (en résidence à Montpellier), annonce aujourd'hui sa double signature à la tête d'Orchestres Symphoniques :

La saison prochaine sera la première pour les trois nouveaux directeurs maisons : Bogdan Roščić (succédant à Dominique Meyer parti à La Scala) à la direction générale, Philippe Jordan pour le bâton musical et Martin Schläpfer au ballet. 10 premières de 10 opus "essentiels" sont annoncées (mais discutables), avec des remises en scène de grandes productions classiques et comme d'habitude des dizaines de reprises et de grands noms (indiscutables) :

C’est pour la première fois que l’Agrippina de Haendel complote sur la scène du Metropolitan Opera, devenant ainsi l’œuvre la plus ancienne (composée il y a un peu plus de 300 ans) à être interprétée dans la salle new-yorkaise. La production déjà bien rôdée de Sir David McVicar lui apporte une pétillante modernité portée par une distribution de haut vol.

Le Metropolitan Opera House de New York annonce sa prochaine saison avec cinq nouvelles productions (dont deux débuts pour la maison et trois débuts maisons pour de fameux metteurs en scène) et 18 reprises. Le chef musical des lieux Yannick Nézet-Séguin dirigera six opus :

Le nouveau capitaine de la Semaine Mozart (Mozartwoche, qui se déroule autour de sa date de naissance depuis 1956), Rolando Villazón reprend le gouvernail pour sa deuxième expédition, un programme consacré à l'exploration et aux (instruments à) vents : d'Autriche au Mexique.

2019 marque le 150ème anniversaire de l’Opéra d’État de Vienne, le centenaire de la création mondiale in loco de La Femme sans ombre de Richard Strauss, et se termine par la création mondiale d’Orlando d’après le roman de Virginia Woolf.

Quatre capitales culturelles s'ouvrent davantage à la "diversité" : le Conservatoire national de Paris nomme sa première Directrice, l'Opéra d'État de Vienne crée pour la première fois de son histoire un opéra composé par une femme, Londres met à l'affiche une transgenre et le Metropolitan Opera House de New York programme pour la première fois l'œuvre d'un "compositeur noir".

Le Glyndebourne Festival Opera en Angleterre reprend déjà Cendrillon de Massenet mis en scène par Fiona Shaw, entre Freud et papillon, avec un plateau prometteur et contrasté :

Bordeaux reprend avec succès Miranda (signifiant « celle qui doit être admirée » en latin), spectacle conçu par Cordelia Lynn (livret), Katie Mitchell (mise en scène) et Raphaël Pichon (direction musicale) autour des personnages de La Tempête de Shakespeare, sur des musiques de Purcell (à quelques exceptions près).