Pour son dernier spectacle lyrique de la saison 2023/2024, l’Opéra de Lille présente une nouvelle production de La Chauve-Souris (Johann Strauss fils) en français dans une mise en scène de Laurent Pelly et placée sous la baguette de Johanna Malangré, directrice musicale de l’Orchestre de Picardie.

"Le goût du risque" est en effet le titre donné par le Directeur Richard Brunel à son éditorial annonçant la saison prochaine à l'Opéra national de Lyon : la maison entend ainsi promouvoir, à travers sa programmation, son ouverture sur le monde et sa modernité.

L'Athénée Théâtre Louis-Jouvet accueille dans une mise en scène enlevée et malicieuse une nouvelle résurrection d’opérette par Les Frivolités Parisiennes : "Coups de roulis" composé par André Messager sur un livret d'Albert Willemetz.

Le Glyndebourne Festival Opera présente les nouvelles productions de Laurent Pelly de La Voix humaine et Les Mamelles de Tirésias.

Le duo de metteurs en scène Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil propose une vision riche et moderne, mais respectueuse de l’œuvre de Richard Strauss et Hugo von Hofmannsthal, servie par une équipe musicale d’une qualité homogène.

L'Opéra Comique propose un opéra-comique (parlé et chanté) tout public en ouverture de son initiative annuelle "Mon premier festival d'opéra" : reprenant "Robert le cochon et les kidnappeurs​" composé et dirigé par Marc-Olivier Dupin, écrit et mis en scène par Ivan Grinberg

Dans un spectacle d’une grande fluidité théâtrale, Jean-François Sivadier reprend son grand succès lillois de 2010 avec deux interprètes principales en alternance pour Carmen

Pour cette reprise de l’opéra de Gluck, le metteur en scène Warlikowski peut s’appuyer sur d'assez jeunes chanteurs qui s’engagent pleinement dans sa vision, même si celle-ci reste un peu obscure pour le public :

Parce que l'heure du renouveau est arrivée au terme d'une année de crise qui aura semblé en durer dix, l’Opéra de Limoges a concocté pour sa prochaine saison un programme lyrique visant ouvertement à renouer un lien fort avec son public. De grands classiques y côtoient des œuvres davantage méconnues, mais aussi des créations :

Au cœur d’une période spéciale où les technologies numériques ont pris une place prépondérante, l'Opéra de Vichy propose une Flûte Enchantée précisément recontextualisée à l’heure des réseaux sociaux et du tout internet. Inédite à plusieurs niveaux, cette création fait aussi entrer Mozart dans l’ère du 2.0 et de la musique amplifiée :

L’association Unisson, créée au printemps en réponse aux annulations de tous les spectacles lyriques et aux difficultés dès lors rencontrées par les artistes lyriques, concrétise son action par un concert de levée de fonds pour financer ses actions.

C'était une évidence, un secret de polichinelle que l'Opéra de Paris refusait d'annoncer plus tôt officiellement : de nouveaux spectacles sont bien entendu annulés en raison du confinement Covid-19, d'autres suivront, annoncés plus tard :

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11 ans après l'avoir créé, l'Opéra de Paris rouvre ses portes, dans un climat compliqué, à ce conte lyrique défait, cruel à souhait composé par Philippe Boesmans, sur un livret et dans une mise en scène de Luc Bondy, d'après la pièce publiée en 1938 par Witold Gombrowicz :

Le Roi Carotte, opéra-bouffe-féerie d'Offenbach (créé en 1872) avait dû poireauter depuis 1877 et jusqu'en 2015 pour ressusciter, à l'Opéra de Lyon dans la version féerique de Laurent Pelly. La Capitale des Gaules reprend ce spectacle triomphal, à nouveau pour les fêtes de fin d'année.

Une salle qui rit à gorge déployée pendant une soirée entière, tel est le défi relevé par l’Opéra de Lyon avec Barbe-Bleue d’Offenbach : le public de la première accueille le spectacle désopilant de Laurent Pelly par des salves d’applaudissements !

L'Opéra national de Lyon annonce sa saison 2019/2020 (l'avant-dernière in loco du directeur Serge Dorny) avec des opus populaires, des œuvres rares voire rarissimes, une création mondiale et une française, ainsi qu'un Festival en rouge et noir :

20 opus dont 15 du XIXe siècle (ou à quelques années près) : 11 opéras en italien, quatre français, deux russes, le Ring et Lear de Reimann côté allemand. Seulement quatre nouvelles productions (outre le Ring) aucune création mais la reprise d'une création maison, tel est le programme pour l'avant-dernière saison in loco de Philippe Jordan et Stéphane Lissner :

Ermonela Jaho s’était déjà produite dans ce spectacle lors de sa création en 2014. Elle incarne de nouveau le personnage de Violetta qui, avec Madame Butterfly, est sans doute son rôle fétiche. C’est un triomphe, qu’elle partage avec ses deux collègues masculins : Charles Castronovo et Ludovic Tézier.

Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak triomphent pour une date unique avec La Traviata à l'Opéra de Paris, sous le regard de l'Olympia de Manet :