La saison de l’Opéra Comique s’achève sur l’Armide de Lully, interprétée par Les Talens Lyriques de Christophe Rousset, dans une mise en scène de Lilo Baur (qui signait ici même l’Armide de Gluck en 2022), avec le chœur Les Éléments et Ambroisine Bré dans le rôle-titre.

L’Opéra Grand Avignon propose une production du Boris Godounov de Moussorgski dans sa première version de 1869. L’orchestre résident est dirigé par Dmitry Sinkovsky. La mise en scène est signée Jean-Romain Vesperini. Luciano Batinic chante le rôle éponyme.

L’Arcal présente à l’Athénée une redécouverte de l’Orfeo composé par Antonio Sartorio, sous la direction de Philippe Jaroussky et dans la mise en scène de Benjamin Lazar : une version du mythe bien différente de celle proposée par Monteverdi ou Gluck.

À l’Opéra Comédie de Montpellier, L’Orfeo du compositeur baroque italien Antonio Sartorio est donné pour la première fois en France, dans une mise en scène de Benjamin Lazar avec dans la fosse l’Ensemble Artaserse dirigé par son fondateur, le contre-ténor Philippe Jaroussky.

Premier opéra allemand, La Dafne (1627) composée par Heinrich Schütz est perdue, mais se voit réinventée, métamorphosée à l'image du mythe qu'elle relate, par Les Cris de Paris de Geoffroy Jourdain, le compositeur Wolfgang Mitterer, ainsi que le metteur en scène-scénographe Aurélien Bory qui nous expliquent et racontent ce projet, à l’affiche de l’Opéra de Dijon ce 1er février 2023 :

Armide de Gluck renaît à Paris, Salle Favart dans une mise en scène de Lilo Baur et sous la baguette de Christophe Rousset placé à la tête de ses Talens Lyriques et du Chœur Les Éléments, avec Véronique Gens dans le rôle-titre :

L'Ensemble vocal Les Cris de Paris créent une "Dafne" en ouverture de saison à l'Athénée, assumée comme une feinte résurrection du premier opéra de langue allemande : prétexte à un collage de madrigaux d'Heinrich Schütz (en cette année commémorant les 350 ans de son décès) dans une mise en scène d'Aurélien Bory construite sur des cercles et des flèches.

Le Théâtre du Capitole annonce sa première saison en tant qu'Opéra National en Région, poursuivant dans la dynamique qui l'a mené à l'obtention de ce label, mariant nouveautés et répertoire :

La compagnie de Théâtre lyrique Arcal reprend Didon et Énée de Purcell à l’Opéra Grand Avignon, dans la mise en scène de Benoît Bénichou et avec l’Ensemble Diderot sous la baguette de Johannes Pramsohler.

L’Opéra national de Montpellier propose la lecture tout à fait sylvestre du metteur en scène Benjamin Lazar de Pelléas et Mélisande (Debussy). Une production inaugurée et captée à Malmö en 2016, aux propositions parfois audacieuses et qui émerveille le public montpelliérain à l’Opéra Comédie.

L'Opéra Comique n'a pas encore son prochain Directeur mais annonce sa programmation 2022, portant comme un point d'orgue l'empreinte du travail d'Olivier Mantei qui part à la Philharmonie de Paris en novembre :

L’Opéra rémois rouvre ses portes en septembre, avec au menu plusieurs reprogrammations et la célébration de deux 400èmes anniversaires de deux Figures absolues de la culture française, nées à un an d'intervalle : La Fontaine et Molière

En ces temps troublés, la maison lyrique monégasque continue de proposer des opéras à son public, notamment pour les russophiles par cette nouvelle production (avec l’Opéra Grand Avignon) d’un opus historique, venu du « temps des troubles » :

L'Opéra de Reims annonce sa prochaine saison lyrique à commencer par l'opérette d'Offenbach "Monsieur Choufleuri restera chez lui" (en espérant qu'il soit le seul).

La dixième édition de ce Festival dédié à l'Entente Cordiale s'ouvre au Château d'Hardelot (Pas-de-Calais) avec Didon et Énée de Purcell, porté par de jeunes voix franco-britanniques. Lieu unique, le théâtre néo-élisabéthain ouvre sa fosse pour la première fois :

Aux côtés de l’Ensemble Diderot dirigé par Johannes Pramsohler, l’Arcal revisite avec des parti-pris osés cette œuvre que l’on retient volontiers comme le premier opéra anglais. Le Jeune Chœur de Paris s’illustre par une interprétation vive et nuancée dont la fougue pourrait faire écho à la création par les jeunes pensionnaires de la Boarding School de Chelsea en 1688/89.

Revivez les moments forts de la saison 2017/2018 en Île-de-France à travers notre récapitulatif :

Œuvre oubliée de Gounod jusqu’à cette production de l’Opéra Comique et du Palazzetto Bru Zane, La Nonne sanglante dispose d’une orchestration riche, d’un argument trépident et d’un texte bien écrit. Portée par un plateau vocal de très haute tenue, elle reçoit une belle ovation : ça c’est de l’opéra !

Du 23 février au 11 mars 2018, l’Opéra Comique propose pour le jeune public « Mon premier festival opéra ». Le Mystère de l’écureuil bleu de Marc-Olivier Dupin et Ivan Grinberg, fait partie de cette programmation originale. Diffusé sur le web en 2016 depuis un endroit tenu secret, lors de la fermeture du théâtre pour des raisons de travaux, le spectacle est enfin présenté sur les planches de Favart. Emmenée par la compagnie des Frivolités Parisiennes, cette création enjouée et quelque peu foutraque a tout lieu de séduire petits et grands.

Les spectateurs de l’Opéra de Massy assistent impuissants au drame de Didon. Portée par une mise en scène intériorisée, subtile et poétique, un jeu lumineux d’une qualité rare, une scénographie intelligente, la soprano Chantal Santon-Jeffery incarne à la perfection la Reine de Carthage.