Le Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles annonce une saison d'opéra en forme de "Best of" : avec le retour d'artistes et d'opus ayant marqué les saisons précédentes, mais aussi les (re)découvertes auxquelles l'institution lyrique belge a habitué son public.

On ne présente plus Pavol Breslik, chanteur déjà nommé Révélation de l’année 2005 par Opernwelt. Grand ténor de la scène d'opéra, c’est sur un répertoire intime et très sensible que le chanteur est attendu, le fameux « Winterreise » de Franz Schubert, mise en musique de poèmes d’hiver, voyage au bout d’une nuit glacée avec le poète Wilhelm Müller :

Œuvre magistrale, l'indissociable diptyque Cavalleria rusticana et Pagliacci trouve en la Monnaie de Bruxelles une version amoureuse et définitivement cinématographique. Sous la direction musicale d’Evelino Pidò, grand connaisseur de la musique italienne et dans la mise en scène de Damiano Michieletto, c’est avec une acuité musicale et visuelle que nous est livrée une fresque sociale de haute voltige.

Bruxelles peut se targuer d’offrir à son public un récital d’une belle puissance et d’une rare intimité, mettant à l'honneur la musique au cœur du XXe siècle. Grand baryton de la scène d'opéra, Dietrich Henschel offre sa voix mais aussi sa vision, dirigeant et accompagnant l’Ensemble de musique de chambre de La Monnaie.

Empreinte d’une froidure bruxelloise et d’un Spleen au carrefour de l’Europe, La Monnaie invite au récital du célèbre baryton britannique Simon Keenlyside accompagné par le pianiste écossais Malcolm Martineau.

C’est un diptyque original qu’offre La Monnaie de Bruxelles à ses habitués. Fort de relancer la nouvelle année avec cette production d’une rare puissance, cruelle, caustique et surtout honnête, l'institution bruxelloise présente Il prigioniero, opéra en un prologue et un acte de Luigi Dallapiccola, d’après « La torture par l’espérance » de Villiers de l’Isle-Adam, suivi du bref mais ineffable Das Gehege de Wolfgang Rihm.

Chanteur de grande renommée, sacré artiste lyrique de l’année 2012 des Victoires de la musique classique, Stéphane Degout fait partie de ces artistes dont l’aisance et la qualité indéniable ont l’élégance de laisser primer la musique et pourtant de briller par leur génie vocal.

Œuvre maîtresse de Poulenc et synthèse magnifique de toutes les capacités de composition du grand maître du parlé-chanté, les Dialogues des Carmélites trouvent à La Monnaie une interprétation fine, d’une qualité rare. Sous la baguette d’Alain Altinoglu et l'accompagnement de l’Orchestre Symphonique de La Monnaie, une distribution principalement féminine, variée et surprenante revêt l’habit de sœurs contemplatives, donnant naissance à une version jeune, humble et résolument fidèle.

Dvořák rayonne et trouve à La Monnaie une distribution amplement à la mesure de son talent. L’interprétation de son Requiem, la Messe des morts catholique romaine, composé en 1890 demande une incroyable compréhension musicale mais surtout un orchestre d’une envergure rare. Hartmut Haenchen relève le défi avec brio, laissant une assistance abasourdie devant un rassemblement aussi dense de talent.

Karine Deshayes, Tristan Pfaff et Philippe Berrod à la Monnaie ou quand la musique des salons et leur écrin précieux semblent plus intime que jamais !

Le Théâtre Royal de La Monnaie propose une version concertante exceptionnelle : Leonore plutôt que Fidelio, la première mouture plutôt que l'ultime version de l'unique opéra composé par Beethoven.

Grande amoureuse du compositeur, Anna Bonitatibus consacre son travail à la revalorisation des envoûtants et facétieux cent cinquante Péchés de vieillesse qui pèsent sur la conscience de Rossini, commis entre 1857 et 1868.

La musique triomphe sous la baguette de Giuliano Carella, fidèle à l’énergie de Rossini, dans cette version concert de Tancredi offerte par La Monnaie, au Palais des beaux-arts de Bruxelles.

Belle histoire que celle de La Voix Humaine. Écrite par Cocteau sous la forme d’une pièce de théâtre en monologue, le texte est envahi par le silence et la solitude. Pourtant il a fasciné Francis Poulenc et Philippe Boesmans par son récit dramatique qui trouve ici, à la Monnaie, en Dennis Russell Davies, un Directeur musical interprète d’une rarissime qualité, offrant un dialogue sensible, juste et complexe.

C’est une belle rentrée pour l'Opéra de Bruxelles. Après deux ans de travaux de rénovations et un déménagement sur le site industriel Tour et Taxis, les férus d’opéra retrouvent leur Théâtre Royal de la Monnaie avec une pièce novatrice et pleine de jeunesse. Un vent de modernité idéal pour une rentrée scolaire, dans une salle somptueuse et comme sur mesure pour accueillir le génie créatif de Joël Pommerat, mis en musique par Philippe Boesmans et sous la direction de Patrick Davin. Un dialogue complexe, entre l’authenticité du théâtre de rue et le raffinement de l’opéra.

Les compositeurs Brahms et Schumann ont trouvé une voix fidèle à l’âme romantique, tant Anglaise d’origine qu’Allemande de cœur. Présenté au Théâtre des Galeries, un florilège de textes chantés par le ténor Ian Bostridge et joué au piano par Julius Drake, rendent à Brahms et Schumann un Lied subtile et évocateur.

Exit le diktat du péplum hollywoodien, l’appellation de « grand opéra » ici se meurt. Stathis Livathinos réussit le pari époustouflant de s’émanciper de l’héritage chargé d’Aïda par l’épure. Un minimalisme cru qui dénature l’exotisme d’Aïda mais renforce le côté universel de son histoire, révolutionnaire et hors du temps. C’est avec subtilité que l’Orchestre Symphonique de La Monnaie fait preuve d’empathie pour le destin tragique d’Aïda. Puissant, précis et audacieux, le chef d'orchestre Alain Altinoglu rend lui aussi hommage à l’héritage de Verdi, avec modernité et compassion.

Après deux années de travaux, l'Opéra de Bruxelles retrouve son Théâtre Royal de La Monnaie restauré. Au programme : sept opéras mis en scène (deux par Olivier Py), 2 versions de concert et de riches récitals.

Pour ce chef-d'œuvre de Puccini, La Monnaie collabore avec Kirsten Dehlholm et la compagnie théâtrale l'Hotel Pro Forma dans une mise en scène inhabituelle, ainsi qu'avec la compagnie Ulrike Quade pour faire se mouvoir une marionnette grandeur nature et d'inspiration japonaise. Ainsi, Madame Butterfly n'est-elle pas faite de chair et d'os, mais de bois. Une chanteuse bien vivante quant à elle interprète les paroles de l'héroïne avec un certain recul puisqu'il s'agit du fantôme de Butterfly revenant nous raconter son histoire.

Au lendemain de leurs prises de rôles dans Lakmé à l’Opéra de Tours, Jodie Devos et Julien Dran ont accordé un entretien à Ôlyrix. L’occasion de faire un bilan lucide de cet événement, et de dévoiler leurs projets et objectifs. Suivez-nous à la rencontre de deux jeunes talents lyriques.