La Monnaie 2017/2018 : retour au Théâtre Royal
Contrainte par des retards dans ses travaux de rénovation, La Monnaie avait dû reporter Lohengrin mis en scène par Olivier Py, Lucio Silla par Tobias Kratzer ainsi que Le Château de Barbe-Bleue en duo avec Lux Æterna. Le public retrouvera bien ces productions la saison prochaine (Le Château de Barbe-Bleue étant finalement associé avec un autre opus de Bartók, son sulfureux ballet Le Mandarin merveilleux). Lucio Silla, cet opéra moins connu de Mozart, sera mis en scène par Tobias Kratzer et placé sous la direction musicale d'Antonello Manacorda.
Olivier Py (© Emile Zeizig)
De surcroît, Olivier Py mettra en scène un second opéra : Dialogues des carmélites (que le public parisien avait admiré en 2013 et admirera de nouveau la saison prochaine au TCE, avec sa distribution remarquable).
La création Pinocchio de Philippe Boesmans qui fera l'événement cet été au Festival d'Aix-en-Provence (que vous pouvez réserver ici) ouvrira la saison Bruxelloise (avant de partir à Dijon et Bordeaux).
Marie-Nicole Lemieux (© Simon Villeneuve)
Marie-Nicole Lemieux, triomphant à travers les scènes lyriques, incarnera Tancredi de Rossini en version de concert. S'il n'y aura que deux soirées avec Tancredi, l'autre opéra sans mise en scène ne sera donné qu'une fois : Leonore (la version première du Fidelio de Beethoven, qui sera donné la semaine suivante à la Philharmonie -saison détaillée ici), incarnée par Marlis Petersen sous la baguette de René Jacobs.
Le fameux duo opératique Cavalleria rusticana / Pagliacci de Pietro Mascagni / Ruggero Leoncavallo sera mis en scène par Damiano Michieletto (qui signa cette saison Samson et Dalila vu à Paris et annulé à New York). Enfin, après le duo de Bartók, La Monnaie proposera un troisième diptyque, carcéral : Il Prigioniero (Le Prisonnier) de Luigi Dallapiccola (qui avait ouvert la saison 2015/2016 de Toulouse avec Le Château de Barbe-Bleue) et Das Gehege (L'Enceinte) composé par Wolfgang Rihm. Aux côtés des interprètes Georg Nigl (prisonnier), John Graham-Hall (geôlier et grand inquisiteur) ainsi que Julian Hubbard et Guillaume Antoine (deux prêtres), Ángeles Blancas Gulín interprétera la mère, puis l'unique rôle dans Das Gehege : la Femme.
Nora Gubisch (© BBen)
Côté concerts, les amateurs de belles œuvres vocales noteront La Voix humaine de Poulenc par Anna Caterina Antonacci (puissante Sancta Susanna à Bastille), le Requiem de Dvořák, une 9ème Symphonie de Beethoven par des solistes notables (Annette Dasch, Nora Gubisch, Thomas Blondelle et Dietrich Henschel) ou encore un concert Bartók/Kodály avec le Chœur d’enfants de la Monnaie et le violon de Renaud Capuçon.
Anna Caterina Antonacci dans Sancta Susanna (© Elisa Haberer / Opéra national de Paris)
Enfin, le plateau de récitals concocté est pétulant de vitalité et de talent : Anna Bonitatibus, Karine Deshayes, Stéphane Degout, Simon Keenlyside, Dietrich Henschel, Pavol Breslik, Natalie Dessay, Christianne Stotijn.
Le monde lyrique fêtera ainsi dignement le retour de la Monnaie dans sa patrie du Théâtre Royal.