Après plus de deux décennies, Les Maîtres Chanteurs, opéra de Richard Wagner, reviennent sur la scène du Teatro Real de Madrid dans une production événement marquant les débuts du metteur en scène Laurent Pelly dans ce répertoire, avec Pablo Heras-Casado à la baguette, Gerald Finley et Leigh Melrose dans les rôles principaux.

Interdit puis oublié, Le Chercheur de trésors de Franz Schreker connaît enfin sa création française, à l’Opéra National du Rhin. Mise en scène par Christof Loy et sous la direction de Marko Letonja, cette coproduction avec le Deutsche Oper de Berlin est unanimement acclamée.

L'Opéra National du Rhin célèbre ses 50 ans, un demi-siècle notamment marqué par les créations, mondiales ou françaises, et par des recréations. Cette saison 2022/2023 s'ouvre ainsi sur deux créations mondiales (Le Joueur de flûte en Ballet jeune public chorégraphié par Béatrice Massin et Until the Lions composé par Thierry Pécou) ainsi qu’une création française avec "Le Chercheur de trésors" de Franz Schreker que nous vous narrons dans ce grand format :

Stefan Herheim inaugure son mandat de Directeur au Theater an der Wien sur un programme baroque (Bach, Lully, Händel), belcanto (Rossini et Weber), viennois, moderne et contemporain (Berg, Korngold, Eötvös), ouvrant plus grand ses portes au jeune public et à la comédie musicale avec trois nouvelles initiatives "TaWumm!", "Campus" et "Late Night", le tout au Kammeroper et au "Hall E" dans le MuseumsQuartier.

La mise en scène du cinéaste David Haneke (fils de Michael) d'après un concept de "réécriture scénique" signée Roland Geyer transforme les malheurs du capitaine Enoch Arden, isolé sur une île suite à un accident de bateau, en enquête psychologique sur la psyché de l'isolement. Markus Butter (Enoch Arden), Valentina Petraeva (Annemarie, sa femme) et Paul Schweinester (Klas) livrent une performance dramatiquement chargée sous la direction de Walter Kobéra.

Le duo de metteurs en scène Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil propose une vision riche et moderne, mais respectueuse de l’œuvre de Richard Strauss et Hugo von Hofmannsthal, servie par une équipe musicale d’une qualité homogène.

Parce que l'heure du renouveau est arrivée au terme d'une année de crise qui aura semblé en durer dix, l’Opéra de Limoges a concocté pour sa prochaine saison un programme lyrique visant ouvertement à renouer un lien fort avec son public. De grands classiques y côtoient des œuvres davantage méconnues, mais aussi des créations :

Le Théâtre de la Vienne ouvre sa saison avec une nouvelle production de Zazà (1900), opéra composé et écrit par Ruggero Leoncavallo (connu pour Pagliacci). L’histoire d'une vedette française de music-hall devenue amante d'un homme marié, mise en scène par Christof Loy et dirigée par Stefan Soltész. Svetlana Aksenova (Zazà), Nikolai Schukoff (Milio) et Christopher Maltman (Cascart) enlèvent la soirée.

Le nouveau capitaine de la Semaine Mozart (Mozartwoche, qui se déroule autour de sa date de naissance depuis 1956), Rolando Villazón reprend le gouvernail pour sa deuxième expédition, un programme consacré à l'exploration et aux (instruments à) vents : d'Autriche au Mexique.

Chaque été, le Festival de Brégence construit des décors pharaoniques sur son plateau flottant au-dessus du lac de Constance. Les éditions 2019 et 2021 sont dédiées au bouffon Rigoletto de Verdi d'après Victor Hugo (l'édition 2020 ayant été annulée par le Covid) :

Les Musiciens du Louvre et les solistes conviés pour la soirée transportent le public par une interprétation juste, authentique et pleine d’allégresse de quatre cantates parmi les six composant l’Oratorio de Noël de Jean-Sébastien Bach, sous les mouvements intrépides et précis de Marc Minkowski.

La nouvelle mise en scène de Marie-Eve Signeyrole associant Royal Palace de Kurt Weill à Il Tabarro de Giacomo Puccini à l'Opéra de Montpellier se révèle ingénieuse et pleine d'imagination. Seule déception de la soirée : les sièges vides qui parsèment la salle.