L’Orchestre symphonique de Mulhouse​, sous la battue énergique et généreuse d’Ariane Matiakh, s’empare de l’opéra de Massenet, dont la mise en scène de Tatjana Gürbaca​ explore la thématique de l’amour contrarié dans un décor clos, propice au désir de liberté et de dépassement des conventions. Anaïk Morel en Charlotte et Massimo Giordano en Werther portent un plateau vocal prometteur.

L’Opéra de Genève présente le Baron Tzigane de Johan Strauss, replacé par Christian Räth sur un plateau de jeu de société.

La version concertante d’un ouvrage injustement marginalisé de Donizetti, donne aux chanteurs et à leur plus belle voix, une lisibilité, soulignée encore par la direction précise et complice de Paolo Arrivabeni.

Le jeune public, bien préparé, est au bord de son siège, ravi de participer par des chants et des gestes à cette adaptation de L'Enlèvement au Sérail. L'auditoire reste fasciné tout du long par cette œuvre idéale en matière de pédagogie musicale : son orchestre est limpide et ses thèmes dramatiques sont aussi fondamentaux que brûlants.

Dans une mise en scène sobrement efficace, la voix immaculée et céleste de Sabine Devieilhe résonne en ​Lakmé à Marseille. À ses côtés, Julien Dran est aérien et Marc Scoffoni décisif, l'ensemble est assuré et sincère sous la baguette chorégraphique de Robert Tuohy.

Pour l’ouverture de sa saison 2017, l’Opéra Comique investit le Théâtre du Châtelet (en attendant la réouverture de la Salle Favart, toujours mobilisée par des travaux de rénovation), pour ce qui restera comme la dernière production du lieu avant sa propre fermeture pour 18 mois de travaux. Un plateau vocal de grande qualité et une mise en scène inspirée de Thomas Jolly font de cet événement une réussite.

L’Opéra de Limoges reprenait ce vendredi la production d’Eugène Onéguine mise en scène par Marie-Eve Signeyrole créée à l’Opéra de Montpellier voici deux ans. L'implication dramatique des solistes, du chœur et des danseurs participe grandement à la réussite de cette proposition artistique.