Le Festival poursuit dans sa vive foulée, un an après avoir fêté sa 75ème édition : la richesse de la musique symphonique, chambriste et vocale rythment toujours cette période de rentrée à Besançon (et dans sa région) : là où l'art et la culture sont si Doubs. Le programme rayonne en effet à travers les genres, les styles et cinq siècles (classique et moderne, jazz et du monde) avec une grande ouverture sur l'international. Cette nouvelle édition 2023 annonce en outre "Un festival plus féminin" "par une plus grande place faite aux femmes, compositrices, interprètes, cheffes d’orchestre, membres du jury...". Un concert au féminin réunira ainsi la violoncelliste Anastasia Kobekina, et la cheffe d'orchestre Nodoka Okisawa (à la tête de l'Orchestre de chambre de Bâle) pour interpréter notamment la Symphonie n°3 de Louise Farrenc. La pianiste Suzana Bartal donnera un récital alliant (post-)romantisme et modernité (Beethoven, Debussy, Liszt, Éric Tanguy).

C'est la pianiste soliste Marie-Ange Nguci qui ouvrira les festivités, avec l'Orchestre Victor Hugo dirigé par Jean-François Verdier, dans un programme célébrant des musiques aux vastes horizons, un concert en accès libre et en plein air, dans le quartier de Besançon Les Prés-de-Vaux. Ils seront suivis le même soir en ce même lieu par l'Haïdouti Orkestar, Fanfare Tzigane, Turque & Orientale qui sera le lendemain en déambulation dans le centre ville de Besançon (les voyages artistiques au programme mèneront le Festival à travers les Chants Populaires de Méditerranée, chant-guitare-cuatro vénézuélien et maracas, sans oublier les cross-over tels que Verdi remix par Le Mirifique Orchestra).

Le Festival prendra ainsi pleine possession de la ville, les concerts suivants se déroulant successivement au Grand Kursaal (salle de spectacle bâtie fin XIXe siècle pour divertir soldats et curistes), dans la Salle du Parlement (Palais de Justice), au Théâtre Ledoux (où se tiendra la Finale du Concours avant la Cérémonie des prix au Grand Kursaal de Besançon), à la Cathédrale Saint-Jean, à l'Auditorium de la Cité des Arts puis Place Granvelle, Cour du Musée du Temps, à la Collégiale de Dole, et au Théâtre de Lons-le-Saunier.

Les grandes fresques symphoniques et chorales sont à retrouver, dès l'ère baroque avec la Passion selon Saint Jean de Bach portée par l'Ensemble Les Surprises de Louis-Noël Bestion de Camboulas, Davy Cornillot (en Evangéliste), Jean-Christophe Lanièce (en Jésus), Étienne Bazola (Pilate), Eugénie Lefebvre, Blandine De Sansal, Paco Garcia.

L'Orchestre Dijon Bourgogne et les Musiciens de l’Orchestre philharmonique d’État de Mayence seront réunis, avec le Chœur de l'Opéra de Dijon pour la Neuvième Symphonie de Beethoven ainsi qu'en solistes Solen Mainguené, Anke Vondung, Léo Vermot-Desroches et Derrick Ballard, direction Joseph Bastian.

L'Ensemble Gli Angeli Genève réunira pas moins de quatre Magnificat en un concert : ceux de Schütz, Buxtehude, Bach et Arvo Pärt (avec Aleksandra Lewandowska, Hana Blažíková, Alex Potter, Thomas Hobbs et Stephan MacLeod à la direction).

Parmi les grandes phalanges européennes invitées (entre deux apéro-jazz), le Württembergische Philharmonie Reutlingen (direction Ariane Matiakh) accompagnera le baryton Andrei Kymach dans un programme de Danses symphoniques.

Le pré-romantisme, le romantisme (Schubert chambriste) aussi bien que le post-romantisme seront à l'honneur (avec l'Orchestre d’harmonie de la Garde Républicaine). Le chœur Tenebrae de Nigel Short voyagera "de la Renaissance à nos jours", nos jours notamment défendus par l'Ensemble TM+ dans une installation visuelle-sonore et logicielle.

Renaud Capuçon viendra comme violoniste et chef avec son Orchestre de Chambre de Lausanne et Marc Coppey au violoncelle dans un concert marquant l'"Inauguration officielle de la Salle Ledoux - nouvelle salle de concert de la Saline royale".

David Grimal alliera lui aussi violon et direction, c'est la marque de fabrique de l'orchestre Les Dissonances qui joueront un programme de 1905.

Le "Projet Enesco" viendra pour sa part interpréter notamment l'Octuor à cordes (de George Enesco) qui a justement donné naissance à ce projet de Nicolas Dautricourt. L'Ensemble vocal Musicatreize rendra hommage à Dionysos par un concert suivi d'une dégustation de vins.

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