Les Dissonances tirent leur révérence mais visent les Lumières d’Europe
L’orchestre soigne sa sortie de scène en proposant une dernière saison qu’il annonce “exceptionnelle” : Les Dissonances présenteront notamment Notre Sacre à la Philharmonie de Paris, une réécriture contemporaine et engagée du ballet centenaire de Stravinsky (Le Sacre du printemps) avec le rappeur Abd al Malik et la chorégraphe Blanca Li.
Créé en 2004 par le violoniste David Grimal et en résidence à l’Opéra de Dijon entre 2008 et 2021, l’ensemble s’est produit sur de grandes scènes européennes. Il laisse derrière lui et en guise de témoignage de nombreux enregistrements essentiellement parus sous son propre label, Dissonances Records, lancé en 2013.
L’ensemble se sera distingué tant par la diversité de son répertoire musical que par son fonctionnement atypique : il se définit comme un laboratoire d’expérimentation symphonique sans chef d’orchestre et fonctionnant à l’écoute mutuelle, sur le modèle de la musique de chambre. David Grimal évoque ainsi par communiqué “la métaphore d’une société différente dans laquelle la complexité peut être résolue grâce à l’intelligence collective et à la responsabilisation individuelle”.
C’est dans la continuité de cette recherche que s’inscrivent Les Lumières d’Europe : le Festival-Académie mise sur la transmission en réunissant jeunes artistes et musiciens confirmés autour de thématiques liant les arts aux sciences, sous l’égide de Serge Haroche, prix Nobel de Physique en 2012. Le projet, qui a déjà fait ses preuves à Paris avec une série de concerts et de conférences sur le thème du romantisme allemand, se rendra notamment au Festival Enescu de Bucarest en septembre 2023 et à l’Institut Weizmann des Sciences (Israël) durant le printemps 2024. Les Dissonances poursuivent également leur Autre saison à destination des sans-abris.
Les Dissonances en tant que telles feront leur adieu à la scène à la Philharmonie de Paris le 7 octobre 2024.