Le programme culturel de Nathalie Arthaud
Nathalie Arthaud : des prix abordables pour une famille ouvrière
Pour la candidate de Lutte Ouvrière, les enjeux liés à l'accès à la culture reflètent les inégalités sociales présentes en France. Elle explique à Ôlyrix que selon elle, « une véritable politique culturelle devrait commencer dès l’école » afin de faire rencontrer la culture aux « enfants issus de milieux populaires dont les parents n'ont pas la possibilité ni les moyens financiers d'offrir une ouverture sur le monde, et sur la culture en général ». Elle dénonce à ce titre les suppressions de postes d'enseignants et des matières « considérées comme accessoires ». La candidate tient également à « libérer la culture des intérêts privés où les critères de rentabilité et de gain freinent la créativité et la liberté dont l'art a besoin ».
En ce qui concerne plus précisément l'opéra et les arts du spectacle, Nathalie Arthaud, qui explique à Ôlyrix ne pas avoir baigné dans un univers lyrique mais côtoyer « bien des camarades mordus d’opéras », propose d’encourager les initiatives locales et régionales en faveur de la culture et de fixer les places de théâtre et d'opéra à des prix « abordables pour une famille ouvrière » afin que ces formes d’art ne restent pas « le privilège des classes aisées de la population », car, conclue-t-elle, « les musiques et la danse font partie de la vie sociale des hommes ».
Voici les réponses que la candidate a communiquées à Ôlyrix :
Dans [mon] combat, mes goûts personnels en matière de musique sont bien secondaires. D'autant plus que l'opéra ne fait pas partie de mon domaine de prédilection. A tort, peut-être, mais je n'ai pas baigné dans un univers lyrique.
Mais, encore une fois, il ne s'agit que de moi. Bien des camarades de Lutte ouvrière, « mordus » d'opéras, seraient capables de vous transmettre leurs goûts, leurs interprétations préférées. Par ailleurs, la fête annuelle qu'organise Lutte ouvrière comporte une cité des arts, au sein de laquelle des ateliers de découverte des opéras ou des compositeurs de musique classique sont organisés et mis à la portée du public le plus large. Car à notre échelle nous essayons de transmettre quelques rudiments de culture au milieu qui nous entoure.
Cela dit, au-delà de la question personnelle, la culture, dans notre société, et l'opéra en particulier, restent le privilège des classes aisées de la population, ce que je déplore.
Face à la pauvreté qui s'accélère et les multiples problèmes qu'ils doivent affronter, les travailleurs n'ont souvent ni le temps, ni le désir, ni surtout les moyens d'accéder à la culture.
Une véritable politique culturelle devrait commencer dès l'école. Cela est indispensable pour les enfants issus de milieux populaires dont les parents n'ont pas la possibilité ni les moyens financiers d'offrir une ouverture sur le monde, et sur la culture en général. Pour cela, il faudrait rompre avec la politique actuelle du gouvernement qui réduit des postes d'enseignants et supprime les matières considérées comme accessoires.
L’État devrait aussi encourager toutes les initiatives locales et régionales en faveur de la culture, que ce soit en développant les bibliothèques, les discothèques et autres médiathèques, l'éveil à la culture scientifique, l'accès à des salles de cinéma, de théâtre, d'opéra à des prix abordables pour une famille ouvrière.
Je me bats pour une société organisée pour le bien-être de ses membres et non pour le profit, une société qui mette les richesses en commun afin que chacun puisse subvenir à ses besoins mais aussi avoir une vie sociale, artistique, intellectuelle la plus riche possible. Et les musiques, la danse, quelles que soient leurs formes, font partie de la vie sociale des hommes.