Opéra de Paris : audacieuse saison 2023/2024, sans paillettes
Parmi les 20 opéras présentés la saison prochaine à Bastille et Garnier, huit seront de nouveaux spectacles pour la maison (deux d'entre eux en début de saison, avant une série de huit reprises puis une alternance pour conclure).
Ces différentes productions seront l'occasion de confier des seconds rôles au fil de la programmation aux (jeunes) premiers artistes de la nouvelle troupe lyrique maison, dont plusieurs sont issus de l’Académie (ce qui n’était pas l’idée première d’Alexander Neef) : Alejandro Baliñas Vieites, Marine Chagnon, Emy Gazeilles, Nicholas Jones, Maciej Kwaśnikowski, Ilanah Lobel-Torres et Florent Mbia (autant d'artistes que vous avez pu suivre sur Ôlyrix et que vous pouvez ajouter à vos favoris afin de suivre leur actualité, en cliquant sur le bouton en haut de leur page).
Les deux premières nouvelles productions de la saison viennent remplacer des spectacles qui n’auront pas eu le temps de s’éterniser à Paris, loin de là (ce qui étonne puisqu’Alexander Neef avait annoncé mettre dans ses priorités la valorisation du répertoire existant) : Don Giovanni par Ivo van Hove aura seulement eu le temps d’être présenté à Garnier en 2019 puis déplacé à Bastille en 2022 (et sa prochaine destination étant le Met Opera de New York en mai prochain, Paris a loué une autre production pour présenter cet opus). Lohengrin dans la version Claus Guth ne sera pour sa part venue que pour une seule série, en 2017 (cette production était une location à La Scala de Milan).
Les autres nouvelles productions mettent en avant des œuvres rares du répertoire en français (Médée, Don Quichotte, La Vestale), anglais (The Exterminating Angel, Street Scene) et italien (Beatrice di Tenda).
À l’exception de Lohengrin qui verra les débuts en France de Serebrennikov pour le répertoire lyrique -et à l’exception également de Ted Huffman pour Street Scene par l’Académie à Bobigny-, les autres nouvelles productions verront revenir des metteurs en scène connus du public parisien : Claus Guth (à qui l’on doit notamment les dernières productions de La Bohème dans l’espace ou de Rigoletto dans un carton), Peter Sellars (qui a signé in loco un Saint François d'Assise de Messiaen, Tristan et Isolde de Wagner avec vidéos de Bill Viola puis deux opéras de Kaija Saariaho), Calixto Bieito (Lear, Carmen, Simon Boccanegra) dont deux productions alterneront d'un soir sur l'autre dans la même salle, David McVicar (Adriana Lecouvreur), Damiano Michieletto (Le Barbier de Séville, Samson et Dalila, Don Pasquale) présent en début et fin de saison, et Lydia Steier (Salomé) qui sera présente par deux fois également.
Parmi les reprises, à noter l’association de L’Enfant et les Sortilèges par Richard Jones et Antony McDonald avec le ballet Ma Mère l’oye (également de Ravel, dans une chorégraphie de Martin Chaix), alors que cette production-là avait déjà été associée au Nain en 1998 et à L’Après-midi d’un faune en 2020. L’Affaire Makropoulos est également repêchée de l’ère Mortier (et n’a plus été donnée depuis 2013 comme Jules César par Pelly), les autres reprises ayant pu être vues plus récemment.
Du fait des contraintes budgétaires ou bien par choix artistique, nombre de grandes stars internationales ne sont plus au programme de la maison (Jonas Kaufmann, Sonya Yoncheva, Joyce DiDonato, Elīna Garanča, Juan Diego Flórez, par exemple). Les contraintes budgétaires n'empêcheront cependant pas, fait pourtant inhabituel, d'inviter l'ensemble Les Arts Florissants pour présenter Médée sur instruments d'époque, tandis que Jules César sera accompagné par l'Orchestre de l'Opéra de Paris et non par une phalange spécialiste du répertoire baroque.
L’Opéra de Paris annonce en outre le lancement d'une plateforme de streaming intitulée "PARIS OPERA PLAY" (POP), avec abonnement payant, donnant accès à des retransmissions de spectacles en direct et à des contenus dans son catalogue.
L'ouverture de saison lyrique se fera donc pour les jeunes en avant-première le 9 septembre 2023 (avant la première du 13) à Bastille avec un nouveau spectacle pour la maison, qui n'est pas une nouvelle mise en scène absolue car elle est présentée comme "une production devenue un classique" : le Don Giovanni de Mozart par Claus Guth (dévoilé en 2008 à Salzbourg). Deux distributions suivront la baguette d'Alexander Soddy : Peter Mattei et Kyle Ketelsen dans le rôle-titre, Adela Zaharia et Julia Kleiter en Donna Anna, Ben Bliss et Cyrille Dubois (Don Ottavio), Gaëlle Arquez et Tara Erraught (Donna Elvira), Alex Esposito et Bogdan Talos (Leporello), Ying Fang et Marine Chagnon (Zerlina), tandis que Guilhem Worms et John Relyea assumeront respectivement et seuls leur personnage de Masetto et du Commandeur.
Dans le même temps le Palais Garnier reprendra Don Pasquale de Donizetti signé d'un autre metteur en scène moderne célèbre, Damiano Michieletto. Speranza Scappucci dirigera un trio de voix nationales bien connues : Laurent Naouri dans le rôle-titre, Florian Sempey (Docteur Malatesta) et Julie Fuchs (Norina) avec l'américano-mexicain René Barbera (Ernesto) et en Notaire le polonais Slawomir Szychowiak.
"Il n’existait plus de production de Lohengrin à l’Opéra national de Paris" explique le Directeur de l'Opéra de Paris Alexander Neef dès la première page de son éditorial, alors qu'une nouvelle production (de Claus Guth) était présentée in loco -avec La Scala et donc finalement pour une seule série- en 2017 avec Jonas Kaufmann. Le Directeur soulignant que "les références à la guerre et à la conquête présentes dans Lohengrin entrent en résonance avec la situation actuelle", il souhaitait travailler avec Kirill Serebrennikov (interpellé et assigné à résidence entre 2017 et 2019 en Russie). Le Directeur musical de la maison, Gustavo Dudamel poursuivra ainsi son parcours Wagnérien, avec Piotr Beczala dans le rôle-titre, Johanni van Oostrum et Sinéad Campbell-Wallace alternant en Elsa von Brabant, Nina Stemme et Ekaterina Gubanova en Ortrud, Kwangchul Youn (Henri l’Oiseleur), Wolfgang Koch (Friedrich von Telramund), Shenyang en Héraut d'armes. Ce Lohengrin sera le seul opéra Wagnérien de la saison, la maison ne présentant pas encore son nouveau Ring dans la mise en scène de Calixto Bieito (attendu depuis qu'il a été réduit en temps de Covid à quatre représentations en concert à huis clos).
Certaines reprises n'en font pas moins l'événement, ce sera assurément le cas pour L’Affaire Makropoulos de Janáček par Warlikowski (également à Bastille) avec ses mémorables Marilyn Monroe et King Kong. Susanna Mälkki dirigera Karita Mattila dans le rôle central d'Emilia Marty (qui fait un dixième de son âge de 337 ans) avec Pavel Cernoch (Albert Gregor), Nicholas Jones (Vitek), Ilanah Lobel-Torres (Krista), Johan Reuter (Jaroslav Prus), Cyrille Dubois (Janek), Károly Szemerédy (Dr Kolenaty) et Peter Bronder (Hauk-Sendorf).
Tout autre conte ensuite : la Cendrillon de Massenet reviendra à Bastille dans la mise en scène dévoilée par Mariame Clément l'année dernière (marquant l'entrée de cet opus au répertoire). Keri-Lynn Wilson dirigera Jeanine de Bique dans le rôle-titre avec Paula Murrihy en Prince charmant, La Fée Caroline Wettergreen, Emy Gazeilles (Noémie), Marine Chagnon (Dorothée), Laurent Naouri (Pandolfe). Daniela Barcellona reprendra son rôle de Madame de La Haltière et Philippe Rouillon celui du Roi.
Bob Wilson reviendra à Bastille allier théâtre nô et commedia dell'arte dans un opus qui s'y prête intrinsèquement : Turandot de Puccini (qui avait marqué dans cette version le début de mandat lyrique de Gustavo Dudamel). La baguette sera tenue en alternance par Marco Armiliato et Michele Spotti avec Sondra Radvanovsky et Tamara Wilson dans le rôle-titre, Brian Jagde et Gregory Kunde en Calaf, Ermonela Jaho et Adriana Gonzalez en Liù, Carlo Bosi (Altoum), Mika Kares (Timur), Florent Mbia, Maciej Kwaśnikowski, Nicholas Jones (Ping Pang Pong), Guilhem Worms (Mandarin), Fernando Velasquez (Prince de Perse), Pranvera Lehnert et Isabelle Wnorowska-Pluchart (servantes).
La maison réunira non seulement opéra et ballet de Ravel en une même production à Garnier, mais les artistes de son Académie lyrique et les élèves de l’École de Danse, avec le diptyque réunissant Ma Mère l’Oye chorégraphié par Martin Chaix et L’Enfant et les Sortilèges dans la mise en scène de Richard Jones et Antony McDonald (avec également l'Orchestre de l’Opéra national de Paris ainsi que les Maîtrises des Hauts-de-Seine et de Notre-Dame de Paris, le tout dirigé par Patrick Lange) : un projet à suivre en parallèle sur nos deux sites.
Le nouveau spectacle de l'Académie sera Street Scene, l'occasion de poursuivre l'exploration du répertoire de Kurt Weill et de se rendre à nouveau à la MC93 (Bobigny). La mise en scène est confiée à Ted Huffman, la direction musicale à Yshani Perinpanayagam (qui sera à Aix cet été) avec les musiciens du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Così fan tutte de Mozart reviendra lui aussi allier opéra et danse (mais en même temps) au Palais Garnier dans la version d'Anne Teresa De Keersmaeker avec les danseurs de sa Compagnie Rosas. Pablo Heras-Casado dirigera Vannina Santoni, Angela Brower et Hera Hyesang Park (Fiordiligi, Dorabella et Despina), Josh Lovell, Gordon Bintner et Paulo Szot (Ferrando, Guglielmo et Don Alfonso).
Si la saison est notamment marquée par des raretés y compris dans les reprises, la maison mise aussi sur ses classiques, tels que Les Contes d'Hoffmann d'Offenbach par Robert Carsen à Bastille, portée par des artistes habitués des lieux : Benjamin Bernheim et Dmitry Korchak alternant dans le rôle-titre, les rôles d'Olympia, Antonia et Giulietta étant confiés à Pretty Yende, Rachel Willis-Sorensen, Antoinette Dennefeld, Christian van Horn campant Lindorf et ses trois incarnations diaboliques (Coppélius, Dapertutto, Miracle), Angela Brower sera Nicklausse-la Muse, Leonardo Cortellazzi (Frantz, Andrès, Cochenille, Pitichinaccio), Christophe Mortagne (Spalanzani), Cyrille Lovighi (Nathanaël), Christian Rodrigue Moungoungou (Hermann), Vincent Le Texier (Crespel, Maître Luther), Sylvie Brunet-Grupposo (La Voix de la mère d’Antonia) et Alejandro Baliñas Vieites (Schlemil). La baguette sera confiée à Eun Sun Kim (qui dirigera également un Gala consacré à Maria Callas le jour où elle aurait eu 100 ans -le 2 décembre 2023- avec Sondra Radvanovsky et l'Orchestre de la maison, au Palais Garnier dans une mise en scène de Robert Carsen).
Si Jonas Kaufmann n'est pas encore de retour dans la maison, Anna Netrebko viendra à Bastille incarner Adriana Lecouvreur de Francesco Cilea avec dans le rôle de son amant à la scène son mari à la ville Yusif Eyvazov, le duo alternant avec Anna Pirozzi et Giorgio Berrugi. Ekaterina Semenchuk et Clémentine Margaine se partageront la Princesse de Bouillon avec en Prince Sava Vemić, mais également Ambrogio Maestri (Michonnet), Leonardo Cortellazzi (L’Abate di Chazeuil), Alejandro Baliñas Vieites (Quinault), Nicholas Jones (Poisson), Ilanah Lobel-Torres et Marine Chagnon (mesdemoiselles Jouvenot et Dangeville), Se-Jin Hwang (Un Maggiordomo) dirigés par Jader Bignamini dans une mise en scène de David McVicar.
David McVicar encore, lui qui présentait cette saison au Met sa mise en scène de la Médée de Cherubini, présentera la saison prochaine à Paris sa nouvelle Médée de Charpentier. William Christie viendra diriger son ensemble Les Arts Florissants, Lea Desandre dans le rôle-titre, Reinoud van Mechelen (Jason), Laurent Naouri (Créon), Ana Vieira Leite (Créuse), Gordon Bintner (Oronte), Emmanuelle de Negri (Nérine), Élodie Fonnard (Cléone), Lisandro Abadie (Arcas), Julie Roset (Amour), Mariasole Mainini (Italienne).
Deux opéras baroques (se) suivront en fait au Palais Garnier car Laurent Pelly reviendra avec Jules César de Haendel (vu la dernière fois il y a dix ans, après sa première présentation en 2011 avec Natalie Dessay). Le rôle-titre sera incarné par Emily D’Angelo avec Lisette Oropesa en Cleopatra, Adrien Mathonat (Curio), Wiebke Lehmkuhl (Cornelia), Marianne Crebassa (Sesto), Iestyn Davies (Tolomeo), Luca Pisaroni (Achilla), Rémy Brès (Nireno) sous la direction d'Harry Bicket.
Les mois de février-mars seront marqués à Bastille par quatre productions, nouvelles ou récentes, parmi lesquelles une entrée au répertoire et un opus composé il y a moins de dix ans.
Beatrice di Tenda de Bellini (victime de son échec à La Fenice de Venise en 1833) sera représenté pour la première fois à l'Opéra de Paris en une coproduction mise en scène par Peter Sellars, avec le Liceu de Barcelone. Mark Wigglesworth dirigera Tamara Wilson dans le rôle-titre, Quinn Kelsey en Filippo Visconti et J’Nai Bridges en Agnese del Maino. La distribution réunit en outre les deux frères Pene Pati et Amitai Pati dans les rôles d'Orombello et Anichino.
La Traviata reviendra dans la mise en scène 2.0 de Simon Stone, incarnée par Nadine Sierra (et Pretty Yende reprenant pour une date cet habit qu'elle a inauguré). Ludovic Tézier retrouvera Giorgio Germont avec Cassandre Berthon en Annina. René Barbera incarnera Alfredo, Marine Chagnon Flora Bervoix, Maciej Kwaśnikowski Gastone, Alejandro Baliñas Vieites Douphol, Florent Mbia d’Obigny et Hyun-Jong Roh Giuseppe, Giacomo Sagripanti assumant la direction musicale.
Gustavo Dudamel et Calixto Bieito seront réunis pour porter L'Ange Exterminateur (d'après le film de Buñuel) de Thomas Adès dont la maison présente d'ailleurs cette saison (en mai 2023) The Dante Project (ballet chorégraphié par Wayne McGregor également dirigé par Gustavo Dudamel, et le compositeur en alternance). La distribution de L'Ange Exterminateur réunira Jacquelyn Stucker (Lucía de Nobile), Caroline Wettergreen (Leticia Meynar), Hilary Summers (Leonora Palma), Claudia Boyle (Silvia de Ávíla), Christine Rice (Blanca Delgado), Anna Prohaska (Beatriz Anna), Nicky Spence (Edmundo de Nobile), Frédéric Antoun (Comte Raúl Yebenes), Jarrett Ott (Colonel Álvaro Gómez), Anthony Roth Costanzo (Francisco de Ávíla), Filipe Manu (Eduardo), Philippe Sly (Señor Russell), Paul Gay (Alberto Roc) et Rodney Gilfry (Doctor Carlos Conde).
Simon Boccanegra de Verdi reviendra dans la mise en scène de Calixto Bieito et l'incarnation de Ludovic Tézier présentées in loco en 2018. Thomas Hengelbrock dirigera également Nicole Car (Maria Boccanegra), Mika Kares (Jacopo Fiesco), Charles Castronovo (Gabriele Adorno), Étienne Dupuis (Paolo Albiani), Alejandro Baliñas Vieites (Pietro), Paolo Bondi (Capitaine), Marianne Chandelier (Un’ ancella di Amelia).
La metteuse en scène Lydia Steier sera déjà deux fois de retour : l'occasion d'abord de voir si la mise en scène de Salomé de Strauss avec laquelle elle a fait ses débuts maison en octobre dernier sera encore violemment huée. La baguette sera cette fois confiée à Mark Wigglesworth. Lise Davidsen incarnera Salome, Gerhard Siegel et Ekaterina Gubanova (Herodes et Herodias), Johan Reuter (Jochanaan), Pavol Breslik (Narraboth), Katharina Magiera reviendra en Page d’Herodias, avec pour comprimarii Matthäus Schmidlechner, Éric Huchet Maciej Kwaśnikowski, Nicholas Jones, Florent Mbia, Luke Stoker et Yiorgo Ioannou, Dominic Barberi et Bastian Thomas Kohl, Alejandro Baliñas Vieites et Ilanah Lobel-Torres.
Lydia Steier présentera également -à Bastille- le retour de La Vestale de Spontini à l'Opéra de Paris (après un siècle et demi), avec sa précédente Salomé, Elza van den Heever (en Julia), Ève-Maud Hubeaux incarnant La Grande Vestale, Michael Spyres (Licinius), Julien Behr (Cinna), Jean Teitgen (Souverain Pontife), Florent Mbia (Chef des Aruspices, un Consul), dirigés par Bertrand de Billy.
Poursuivant l'exploration du catalogue de Massenet et du grand répertoire national (le Directeur Alexander Neef l'ayant annoncé plus grandement encore), Don Quichotte de Massenet viendra à Bastille dans une nouvelle production de Damiano Michieletto sous la conduite de Mikhail Tatarnikov. Le rôle-titre sera confié à Ildar Abdrazakov et Ildebrando D’Arcangelo avec Marianne Crebassa en Dulcinée, Étienne Dupuis (Sancho), Emy Gazeilles (Pedro), Marine Chagnon (Garcias), Maciej Kwaśnikowski (Rodriguez), Nicholas Jones (Juan), Youngwoo Kim et Hyunsik Zee (Deux serviteurs).
La saison de Ballet présentera d'ailleurs elle aussi Don Quichotte sur une musique de Ludwig Minkus, chorégraphiée par Rudolf Noureev comme le Casse-Noisette et Le Lac des Cygnes (Tchaïkovski). Pina Bausch proposera pour sa part un nouveau spectacle : "Barbe-Bleue. En écoutant un enregistrement sur bande magnétique de l’opéra de Béla Bartók Le Château de Barbe-Bleue" que Bastille doit présenter en version de concert en juin prochain et que Garnier avait réuni avec La Voix humaine de Poulenc dans la mise en scène de Warlikowski.