L'Opéra Nice Côte d'Azur nourrit les rêves pour 2022/2023
L’Opéra de Nice entend donner de nouveau le la de l'originalité et de la richesse musicale, par exemple en ouvrant sa prochaine saison avec le Festival Metal Up The Opera, suivi par la désormais traditionnelle (sous le mandat de Bertrand Rossi) Réunion de famille annonçant les tonalités à venir, avec les phalanges de la maison sous la direction du nouveau chef principal Daniele Callegari (notre interview à l'occasion de sa prise de fonctions). Le Festival de musique sacrée (faisant dialoguer œuvres classiques et contemporaines) fera son grand retour, pour venir refermer la saison, rythmée par pas moins de 7 nouvelles productions.
Fidelio de Beethoven viendra dans la mise en scène de Cyril Teste (notre compte-rendu à l’Opéra Comique) marquant en événement mondial la prise du rôle de Florestan par Gregory Kunde (aux côtés d'Angélique Boudeville, Jeanne Gérard, Valentin Thill, Albert Dohmen, Werner van Mechelen et Birger Radde, direction Marko Letonja) et La Sonnambula de Bellini dans celle de Rolando Villazón (notre compte-rendu au Théâtre des Champs-Elysées) avec les débuts maison et la prise du rôle d'Amina par Sara Blanch (aux côtés d'Adrian Sâmpetrean, Annunziata Vestri, Edgardo Rocha, Cristina Giannelli et Timothée Varon dirigés par Giuliano Carella).
Outre cet opus, la saison niçoise rendra hommage au répertoire du pays italien voisin avec Lucia di Lammermoor de Donizetti par Stefano Vizioli incarnée par Kathryn Lewek (direction Andriy Yurkevych), Falstaff de Verdi (avec la première Alice Ford d'Alexandra Marcellier) par Daniel Benoin qui signe actuellement Macbeth à Nice et Antibes, dirigé par Daniele Callegari comme La Bohème de Puccini mise en scène par Kristian Frédric.
Orphée aux Enfers d’Offenbach verra revenir Benoît Bénichou, qui signait La Veuve joyeuse in loco l'année dernière, et Léo Warynski (habitué de la maison, mais pas encore connu pour ce répertoire) le tout dans une distribution 100% francophone (Pierre-Antoine Chaumien, Perrine Madoeuf, Jérémy Duffau, Philippe Ermellier, Héloïse Mas, Jennifer Courcier, Frédéric Diquero, Fabrice Alibert).
Le metteur en scène et chorégraphe Éric Oberdorff (lui aussi figure de ce territoire artistique) signera la version participative de L’Arche de Noé (Benjamin Britten) dirigée par Frédéric Deloche en traduction française -comme actuellement à Caen.
La Diacosmie, 2ème scène de l'Opéra de Nice, ouverte au public par Bertrand Rossi (qui nous présentait ce lieu comme son action en interview grand format) continue sa montée en puissance, en proposant une "mini-saison parallèle, éclectique, audacieuse et pour tous les publics" : avec Fiancés en herbe de Joris Barcaroli (opérette jeune public), le conte musical Momo de Pascal Dusapin, Schubert Box (opéra-concert conçu par Clarac - Deloeuil > Le Lab), des afterworks atypiques, des cartes blanches aux artistes des productions lyriques, le tout donc au milieu des décors d'opéras (et avec "une navette nommée désir" menant les spectateurs vers ce lieu en-chanté).
Bien entendu, l'institution artistique niçoise visant le label d'Opéra National, la maison propose également une riche saison symphonique et chorégraphique.
L’Orchestre Philharmonique fera "la part belle aux cheffes d’orchestre (Maria Badstue, Alexandra Cravero, Beatrice Venezi Debora Waldman, Jane Latron) et aux compositrices, mais aussi aux solistes internationaux, sans oublier la découverte de jeunes talents" y compris l'inoxydable Michel Plasson, mais aussi Gregory Kunde qui viendra en tant que chef d’orchestre ! Le Philharmonique de Nice se produira d'ailleurs dans deux nouveaux lieux : à la Cuisine pour le récit-concert d’Alain Duault, « Johann Strauss, le père, le fils et l’esprit de la valse », ainsi qu’aux Franciscains pour le concert Mozart, Martucci, Respighi. Le tout sans oublier les 21 concerts de musique de chambre prolongeant notamment le partenariat avec le Musée national Marc Chagall.
Pour la première fois, la programmation de l’Opéra de Nice s'ouvrira par un ballet (Cassandra de Luciano Cannito) et poursuivra avec Démons et Merveilles, création de Julien Gué pour le Ballet Nice Méditerranée (avec l’Orchestre Philharmonique de Nice et un chanteur lyrique) avant de se refermer en compagnie de Cendrillon (faisant son entrée au répertoire dans la chorégraphie de Thierry Malandain, qui vient d’intégrer l’Académie des Beaux-Arts). Le Ballet Nice Méditerranée invitera également à Entrer dans la danse pour un apprentissage au Conservatoire à Rayonnement régional de Nice et proposera la quatrième édition de master-classes et extraits de ballets en plein air.