Joséphine Baker vedette de la saison 2021/2022 à l’Opéra de Montréal
D’abord programmé pour la saison précédente, le concept original d’Alain Gauthier de modeler La Traviata sur la grande figure de Joséphine Baker, bientôt panthéonisée par la France pour sa vie audacieuse de Résistance et d’émancipation, devrait enfin être présenté au public québécois du 29 janvier au 6 février. "Un amour passionné qui défie les conventions, avec le Paris des années 30 en toile de fond" incarné par la soprano québécoise Marie-Josée Lord avec Rame Lahaj en Alfredo, James Westman en Germont et Pascale Spinney en Flora Bervoix, le tout sous la direction d'Alain Trudel.
Le public montréalais aura embarqué les 25 et 26 septembre dans un diptyque original (également reporté de la saison dernière), sur la souffrance maritime et les vies perdues en mer au large de l'Irlande : Riders to the sea de Vaughan-Williams, d’après un texte du poète et dramaturge irlandais John Millington Synge, puis celles des migrants avec une nouvelle création du compositeur Hubert Tanguay-Labrosse et du librettiste-metteur en scène Olivier Kemeid, Le Flambeau de la nuit. Deux soirées qui offriront à un aréopage de jeunes talents montréalais le plateau dans une mise en scène d’Édith Patenaude.
Autre report, du 19 au 27 mars : La beauté du monde, une création du dramaturge québécois Michel Marc Bouchard qui revient à l’Opéra de Montréal après l'adaptation en opéra de son drame Les Feluettes en 2016 (avec le compositeur australien Kevin March), cette fois-ci accompagné de son compatriote compositeur Julien Bilodeau. Le dramaturge signe ici un livret original "inspiré du sauvetage des œuvres du Louvre pendant la Seconde Guerre Mondiale". Mise en scène par Florent Siaud (en résidence à Compiègne), la distribution à majorité canadienne dirigée par Jean-Marie Zeitouni se composera de Philippe Sly, Elliot Madore, John Brancy, Layla Claire, Julie Boulianne, Marc Hervieux, Isaiah Bell, France Bellemare, Jean-Michel Richer.
L’Opéra de Montréal avait programmé Les Noces de Figaro dans une "version d'époque" signée Stephen Lawless, l’institution lyrique québécoise se tourne vers la production tout public signée Barrie Kosky de La Flûte enchantée (notre compte-rendu à l'Opéra Comique de Paris) du 7 au 15 mai avec Aaron Blake (Tamino), Kim-Lillian Strebel (Pamina), Richard Sveda (Papageno), Ana Durlovski (Reine de la Nuit), Christian Zaremba (Sarastro), et Christopher Allen à la direction musicale.