La Culture commence à se déconfiner aux États-Unis
La situation sanitaire, sociale et culturelle aux Etats-Unis est un désastre absolu avec la quasi-totalité des institutions culturelles fermées et donc privées de leurs subsides quasi-exclusifs, et faisant de fait subir la même tragédie aux artistes qu'ils ne peuvent plus engager. Toutefois (dans un contexte où la courbe des infections qui avait atteint 300.000 cas par jour baisse enfin, depuis l'investiture de Joe Biden qui a fait de la santé sa priorité) une poignée d'activités et d'événements culturels reprennent déjà, timidement.
Les salles de cinémas vont ainsi avoir le droit de rouvrir à New York le 5 mars prochain (une sorte de cadeau d'anniversaire un an après leur fermeture administrative), mais avec une jauge de 25% et de 50 spectateurs au maximum par salle. De nombreuses salles obscures resteront donc fermées, ces limites ne leur permettant pas d'atteindre un équilibre financier.
L'opéra a pour sa part déjà repris dans le pays, mais en extérieur sous des latitudes plus chaudes (donc moins propices au virus) : 1000 spectateurs (répartis à travers les 8000 places assises dans la partie couverte de l'Amphithéâtre extérieur du Palm Beach Opera) ont pu assister à des représentations lyriques du 19 au 27 février.
Les trois opéras programmés ont été mis en scène par James Robinson. David Stern dirige La Bohème avec Latonia Moore, Isabel Leonard, Michael Fabiano, Quinn Kelsey, Ryan Speedo Green ainsi que La Flûte enchantée avec Janai Brugger, Kathryn Lewek, Matthew Polenzani, Joshua Hopkins. Patrick Summers dirige James Robinson, Ana María Martínez, Robert Watson, Michael Chioldi, Joshua Hopkins et Matthew DiBattista dans Pagliacci.
L'été dernier c'est à Tulsa (Oklahoma) avec Rigoletto dans un stade de baseball que l'opéra reprenait aux USA, avant la seconde vague replongeant le pays dans l'attente des réouvertures, toujours accompagnée de sa riche proposition de streamings.