L'Opéra national de Paris annonce une nouvelle série d'annulations concernant toutes les représentations pour les six prochaines semaines en raison des incertitudes sur la situation pandémique et en l'absence de visibilité de la part des autorités :

"L’évolution du contexte sanitaire ne laissant pas entrevoir de perspective d’accueil à court terme du public dans les théâtres, l’Opéra national de Paris se voit malheureusement dans l’obligation d’annuler ses spectacles jusqu’au lundi 5 avril inclus."

La nouvelle mise en scène d'Aïda signée Lotte de Beer n'aura donc qu'une seule distribution (Piero Pretti et Elena Stikhina devaient alterner avec Jonas Kaufmann et Sondra Radvanovsky tandis que Ksenia Dudnikova gardait son rôle pour toutes les dates puisqu'elle remplace Elina Garanca sur la première série de représentations). Cette nouvelle production n'aura même eu qu'une seule date à huis clos mais filmée et retransmise en direct (notre compte-rendu et la vidéo intégrale).

La nouvelle chaîne éphémère de télévision Culturebox (canal 19 de la TNT) doit permettre de retransmettre trois autres spectacles dont les représentations publiques sont annulées : Faust de Gounod et les ballets Le Parc d’Angelin Preljocaj ainsi que Notre-Dame de Paris de Roland Petit. Toutefois, l'institution espère aussi pouvoir offrir ces trois spectacles devant un public à partir du 6 avril (avec même des séances supplémentaires).

   [Mise à jour : Faust sera filmé les 19 et 22 mars (compte-rendu à suivre sur Ôlyrix) puis retransmis sur France 5 le 26 mars à 21h]

Sont également annulés à l’Opéra Bastille, le concert « Soirée russe » du 4 mars à l’Amphithéâtre, les récitals dédiés au Jeune Public des 4, 5, 23 et 25 mars au Studio, ainsi que le spectacle Pingouin programmé à l'Amphithéâtre du 17 au 22 mars.

Au Palais Garnier, le récital de Julie Fuchs initialement prévu le 18 décembre avait été reporté au 30 mars, il est désormais annulé, tout comme les soirées Jeunes Danseurs de l’Opéra (une date de report en juillet est à l’étude).

Le Gouvernement ne donnant désormais plus aucune date ni horizon de réouverture, avec l'arrêt des conférences de presse bimensuelles, ce sont donc désormais les opéras qui prennent les devants en annulant les spectacles et en attendant le calendrier d'études scientifiques et de décisions politiques décidément molto lento.