Baroque, classique et contemporain à l'Opéra de Lille en 2019/2020
Répertoire
Dans une saison très variée, l’Opéra de Lille propose quatre œuvres issues du répertoire classique. La première dans son calendrier lyrique est un semi-opéra (musique et théâtre) de Henry Purcell, The Indian Queen –œuvre achevée par son frère Daniel après sa mort en 1695. Ce spectacle sera porté par six chanteurs : Anna Dennis, Gareth John, Rowan Pierce, Nick Pritchard, Tristan Hambleton et Hugo Hymas, et autant de comédiens sur scène. Guy Cassiers signe la mise en scène, tandis qu’Emmanuelle Haïm assure la direction musicale de son ensemble Le Concert d’Astrée.
Au mois de janvier, la troupe artistique FC Bergman arrive à Lille pour reprendre la mise en scène des Pêcheurs de perles de Bizet en collaboration avec Guillaume Tourniaire à la tête de l’Orchestre national des Hauts-de-France avec le Chœur de l’Opéra de Lille. Les rôles sont distribués à Marc Laho (Nadir), André Heyboer (Zurga), Gabrielle Philiponet (Leïla) et Rafał Pawnuk (Nourabad).
Trois dates en mars 2020 sont réservées pour la zarzuela Coronis de Sebastián Durón (1660-1716) qui se conjugue surtout au féminin (avec nymphe et monstre marin), signée ici Omar Porras, dans l’interprétation de Vincent Dumestre et son ensemble Le Poème Harmonique (qui s'hispanisent après s'être italianisés). Ana Quintans incarnera le rôle principal de Coronis, Isabelle Druet sera Triton, Emiliano Gonzalez-Toro le personnage de Protée et Anthéa Pichanick Ménandre.
Le dernier opéra éternel programmé est le Falstaff de Verdi : un double événement en tant que nouvelle production mise en scène par Denis Podalydès (avec ses complices Éric Ruf, Christian Lacroix, Bertrand Couderc aux décors, costumes et lumières) et qui sera, en outre, diffusée gratuitement sur grands écrans dans une trentaine de lieux à travers la région. Tassis Christoyannis tiendra le rôle-titre, convoitant Gabrielle Philiponet en Alice Ford et Julie Robard-Gendre en Meg Page, leur amie Ms Quickly tenue par Silvia Beltrami et Giulia Semenzato en Nanetta. L'Orchestre national de Lille et le Chœur de l’Opéra seront dirigés par le chef d’orchestre italien Antonello Allemandi (qui s'est déjà illustré sur cette scène, sur grand écran et en interview Ôlyrix).
Contemporain
La maison lilloise consacre une partie de sa programmation au répertoire lyrique de notre temps. La nouvelle production de l’opéra de George Benjamin Into the Little Hill par Jacques Osinski, récemment créée au Théâtre de l’Athénée, s’annonce pour une seule date en novembre 2019. L’équipe artistique est la même qu’à la recréation parisienne : Alphonse Cemin au pupitre devant l’Ensemble Carabanchel, avec la soprano Élise Chauvin et la mezzo-soprano Camille Merckx, ainsi que la flûtiste (qui ouvre le spectacle) Claire Luquiens. Le librettiste de Benjamin, Martin Crimp, sera présent avec un autre spectacle ayant eu sa création parisienne (au Théâtre des Bouffes du Nord) – Zauberland (Pays enchanté) par Katie Mitchell. Ce spectacle qui mélange chant et jeu est conçu sur un dialogue entre la musique de Robert Schumann et celle de Bernard Foccroulle, ainsi que sur les textes de Heine et Crimp, avec la soprano Julia Bullock et Cédric Tiberghien au piano.
L'Ensemble Ictus et leur chef Georges-Elie Octors interpréteront Telegrams from the Nose, une création de François Sarhan (musique) et William Kentridge (vidéo) sur les vers du poète russe Daniil Harms, pour six musiciens et un narrateur. Arthur Lavandier adapte Les Noces de Figaro pour cinq chanteurs et un chœur d’enfants. Maëlle Dequiedt, artiste anciennement en résidence à l’Académie de l’Opéra de Paris, assurera la mise en scène, alors que Quentin Hindley & Lucie Leguay dirigeront l’Orchestre de Picardie et les Enfants des Ateliers Finoreille. Les rôles sont distribués à Guillaume Andrieux (Le Comte), Charlotte Despaux (La Comtesse), Clara Guillon en Suzanne et à Aliénor Feix qui incarnera Chérubin.
Concerts
Emmanuelle Haïm et Le Concert d’Astrée interpréteront dans un concert les œuvres sacrées de Campra, Rameau et de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, avec les solistes Marie Perbost, Samuel Boden, Zachary Wilder et Victor Sicard. Philippe Herreweghe, son Collegium Vocale de Gand et les solistes Dorothee Mields (soprano), Alex Potter (contre-ténor), Thomas Hobbs (ténor) et Peter Kooij (basse) présenteront des cantates de Bach.
À noter également que deux chanteurs se produiront en récitals avec piano : le baryton Simon Keenlyside pour des Lieder (allemands), mélodies (françaises) et songs (anglaises) au côté de Malcolm Martineau, alors que Stéphanie d’Oustrac offrira Les Nuits d’été de Berlioz avec le pianiste Pascal Jourdan.