Berlioz mis à l’honneur dans la future programmation de l’Opéra de Paris
Ce lundi 14 avril, le Cercle des mécènes de Berlioz, créé récemment pour financer les prochaines productions dédiées au compositeur, rencontrait Stéphane Lissner lors d’une visite à l’Opéra Bastille. Nommé l’année dernière pour un mandat de sept ans, le nouveau directeur leur aurait notamment fait part de ses intentions pour les futures saisons. Selon Le Figaro, les nouvelles saisons de l'Opéra national de Paris devraient donner la part belle au génie d’Hector Berlioz, avec notamment Terry Gilliam à la mise en scène de Benvenuto Cellini.
D'aucuns l'auront remarqué, le ton est donné dès la première saison de l’ère Lissner avec La Damnation de Faust en décembre 2015. Outre sa distribution démentielle réunissant Jonas Kaufmann et Bryn Terfel en alternance pour le rôle de Faust, Sophie Koch et Bryan Hymel, la mise en scène signée Alvis Hermanis porte l’audace de ses précédentes créations. On se souvient de celle d’Il Trovatore au Festival de Salzburg, dans laquelle Anna Netrebko et Placido Domingo évoluaient dans un musée gigantesque ou encore du récent Die Soldaten de Zimmermann à la Scala. Le metteur en scène letton entend revisiter le mythe du docteur maudit à travers l’expédition Mars One : un projet scientifique très sérieux lancé par l’ingénieur néerlandais Bas Landorp, qui s’est donné l’ambition incroyable d’emmener un groupe d’humains volontaires sur Mars en 2025, afin d’y fonder un nouvel habitat durable. Accompagné par les vidéos de Katrina Neiburga, le danseur Dominique Mercy incarnera le célèbre physicien touché par la maladie de Charcot, Stephen Hawking, dont les études ont révolutionné le monde de l’astrophysique.
Il Trovatore de Verdi au Festival de Salzburg 2014 mis en scène par Alvis Hermanis
Pour la saison 2016-2017, Lissner aurait évoqué le caustique Béatrice et Bénédict de Berlioz en version de concert ainsi que Samson et Dalila de Saint-Saëns. Point d’orgue du mandat de Lissner, l’année 2019 célèbrera le 350e anniversaire de l’Opéra de Paris et pour l'occasion l'institution porterait les colossales Troyens de Berlioz et Les Huguenots de Meyerbeer.
Enfin, pour la saison 2017/2018, le directeur aurait misé sur le Benvenuto Cellini de Berlioz mis en scène par Terry Gilliam à l’English National Opera l'année dernière. À l’origine du film déjanté des Monty Python et plus récemment de Zero Theorem, le cinéaste américain s'était déjà attaqué au compositeur français avec La Damnation de Faust en 2011 à l'ENO.
Bienvenuto Cellini de Terry Gilliam du 5 au 27 juin 2014 à l’ENO
La Damnation de Faust de Terry Gilliam en mai et juin 2011 à l’ENO
(Crédits photographiques cover : © Jean-Pierre Delagarde)