La Bohème interrompue à Rouen : le metteur en scène visé
Jeudi 8 juin 2017, 20h, juste avant le début de l'antépénultième représentation de La Bohème, dernière production de la saison à l'Opéra de Rouen, des spectateurs entrés "légalement" (avec leur billet) mettent des masques de chat, lancent des tracts depuis les balcons et déclenchent des alertes incendies. Ces individus se revendiquent du collectif « Des sauvages comme Jacqueline », en hommage à Jacqueline Sauvage, condamnée puis graciée dans le cadre d'une affaire de violence conjugale qui émeut le pays depuis 2012.
L'Opéra de Rouen a dû être entièrement évacué et le spectacle a repris avec une heure de retard.
L’institution lyrique Normande a décidé de porter plainte suite à ce qu'elle qualifie d'« acte de malveillance prémédité » et remercie son public pour sa patience ainsi que sa compréhension.
Nos confrères de France TV info ajoutent deux citations capitales pour mieux comprendre le grave enjeu de cet événement.
Tout d'abord le contenu des tracts : « Laurent Laffargue [...] a violé notre amie. Il en a agressé d'autres [...]. Nous aimons l'opéra, mais nous l'attaquons quand il protège en son sein des violeurs. » Des accusations très graves qui ont entraîné la réaction de Frédéric Roels, Directeur de l'Opéra de Rouen : « J'ai été averti par mes équipes d'un comportement déplacé de Laurent Laffargue, tard en soirée, vis-à-vis d'une personne de la production. Je suis intervenu pour que le metteur en scène ne soit plus en contact avec cette personne, [il] était visiblement en état d'ébriété au moment des faits. Le metteur en scène a quitté Rouen en début de semaine. »