Jérôme Brunetière : « Développer des carrières »
Jérôme Brunetière, en détaillant votre projet en début de saison, vous indiquiez souhaiter accroître encore l’excellence des forces musicales de l’Opéra de Toulon : quel bilan faites-vous sur ce sujet après une saison ?
Le bilan est très positif. J’ai nommé Victorien Vanoosten Directeur musical jusqu’en 2027. Il a pris ses fonctions et démarrera dès la rentrée de septembre : il dirigera beaucoup dans la première moitié de la saison prochaine. Avant de le choisir, nous l’avons invité à diriger un concert, de même que d’autres chefs. Les musiciens ont pu s’exprimer sur le travail effectué avec chacun, ce qui a nourri ma décision. Nous collaborons très bien avec Victorien Vanoosten. Nous venons de recruter de nouveaux musiciens, ce que l’Opéra de Toulon n’avait plus fait depuis plusieurs années. Deux concours ont été organisés pour pourvoir des postes de contrebasse et basson, qui étaient vacants. Nous avons eu beaucoup de candidats, ce qui est un signal positif. Nous recruterons également de nouveaux choristes à la fin de l’année. Les répertoires travaillés et les chefs invités cette saison ont également permis de renforcer la qualité de nos forces musicales.
Vous indiquiez également vouloir promouvoir de jeunes artistes, à la fois pour des raisons budgétaires et pour développer leurs carrières. Qui sont les jeunes artistes qui vous ont marqué ?
En effet, les distributions ont été construites, tant sur la saison qui se termine que sur la prochaine, de manière à offrir des prises de rôles à de jeunes artistes. Nous restons à l’affût des jeunes talents afin de leur donner des occasions d’être entendus. Cela permet aussi de créer des fidélités avec des jeunes artistes, par une sorte d’accompagnement. Nous venons de présenter la première Nedda de Marianne Croux dans Paillasse, ainsi qu’Anaïk Morel en Santuzza dans Cavalleria Rusticana : leurs interprétations auront été marquantes. Je pourrais presque citer également l’intégralité de la distribution du Couronnement de Poppée, qui a été l’occasion de nombreuses découvertes. D’autant que la mise en scène de Ted Huffman et la manière dont Leonardo García Alarcón aborde cette musique se prêtent à la mise en valeur des jeunes artistes. Les opéras en version de concert sont également des projets tout désignés pour offrir des prises de rôles : Amina Edris a fait sa première Thaïs à Toulon, Antoinette Dennefeld et Maria Carla Pino Cury ont respectivement fait leurs premiers Roméo et Juliette dans Les Capulet et les Montaigu avec nous. Il est très gratifiant de faire ce travail de développement des carrières.
Du fait des travaux en cours sur votre bâtiment historique, vous cohabitez avec d’autres institutions culturelles qui vous accueillent. Comment cette cohabitation s’est-elle passée ?
C’était l’énorme défi de cette saison. Il a fallu concevoir en très peu de temps une saison hors-les-murs, organiser la collaboration avec les différents lieux, et en particulier avec la Scène nationale Châteauvallon-Liberté, qui comme son nom l’indique gère deux lieux (le théâtre à Châteauvallon et le Théâtre Liberté qui est en ville), mais aussi avec le Zénith et le Palais Neptune qui sont une seule entité administrative. Tout le monde a joué le jeu pour nous permettre d’exister pendant ces travaux. Nous avons noué un vrai partenariat avec la Scène nationale avec l’ambition que les publics se croisent et soient informés des activités des deux maisons : les brochures de nos deux institutions couplent les deux programmations, tout comme les abonnements. Cela n’empêche pas que chacune garde très clairement son identité. La coopération est différente avec le Zénith qui a des publics extrêmement nombreux, sur des programmations plus hétérogènes, et qui accueillait jusqu’ici très peu de musique classique. Nous y jouons des spectacles, mais c’est aussi l’un des principaux lieux de répétition de l’Orchestre. Cela induit des complications pour ces lieux qui nous accueillent, et leur fait perdre des dates, mais tout le monde a eu la volonté d’être créatif pour trouver des solutions. Je les en remercie. Cela a également été un défi pour les équipes artistiques et techniques de l’Opéra, qui ne peuvent pas travailler dans leur lieu de travail habituel : ils ont dû, production après production, se familiariser avec des lieux très différents et des complexités nouvelles. Leur enthousiasme et leur volonté de faire a été l’une des clés du succès de cette saison. Cavalleria Rusticana / Paillasse a notamment été un grand défi parce que c’était une nouvelle production ambitieuse avec des effectifs de chœur et d’orchestre importants, et parce que c’était la première fois que nous faisions un opéra dans ce lieu, en plein air, avec les difficultés que cela implique. Nous avons d’ailleurs eu de la pluie pendant les répétitions, ce qui a beaucoup perturbé le planning mais pas la préparation du spectacle, parce que nous avions des solutions de remplacement, qui ont toutefois demandé à tous un travail considérable. Cette saison a finalement été très riche d’enseignements.
Participerez-vous au prochain Festival de Châteauvallon, comme vous l’avez fait cette saison ?
Nous y participerons, en effet. J’ai fait le choix de ne pas annoncer la production que nous y ferons car je voulais valider certains aspects techniques, en particulier en termes d’acoustique, avec notre production de fin de saison. Maintenant que nous l’avons jouée, nous savons que ce lieu se prête merveilleusement à l’opéra. Il n’a pas été pensé pour accueillir tant de musiciens et de choristes, mais nous avons trouvé des solutions efficaces. Nous annoncerons donc ce spectacle au moment de la présentation du Festival. Nous travaillons d’ailleurs déjà aux saisons suivantes.
Cette saison, vous présentiez huit titres lyriques au total. La saison prochaine, il y aura deux opéras mis en scène (plus la production du Festival de Châteauvallon), un opéra participatif, un opéra en version concert et deux concerts lyriques. Comment expliquer cette baisse d’activité ?
Les opéras en concert étaient une proposition nouvelle pour notre public, et qui a été un petit peu déroutante bien qu’ils aient clairement des vertus et qu’ils ne remplacent pas du tout les opéras mis en scène. Parmi les concerts, nous avons par conséquent décidé de conserver un ouvrage complet (il s’agira de Nabucco) et de proposer des récitals avec orchestre. Nous aurons ainsi un concert Wagner-Strauss-Mahler sur deux dates en janvier avec Elisabeth Teige et Mikhail Timoshenko. Nous jouerons de très grandes pages de ce répertoire, et notamment le « Liebestod » de Tristan et Isolde, que nous ne serons pas amenés à présenter dans les prochaines années et que je souhaitais malgré tout faire entendre à notre public. Notre concert d’ouverture de saison sera gratuit et se fera au Parc de la Méditerranée à Six-Fours, à l’occasion de sa réouverture : c’est un lieu qui a déjà accueilli des concerts, qui marchaient bien, et dont le confort a encore été amélioré afin de renforcer sa vocation à accueillir ce type d’évènements. Il s’agira d’un récital d’Adriana González et Freddie De Tommaso, autour de l’opéra italien et français. C’est un programme que nous redonnerons au Théâtre des Champs-Élysées à Paris dans le cadre des Grandes Voix. Nous avons appelé ces deux concerts Les Grandes Pages : il s’agit de visiter des pans du répertoire, sans forcément avoir une dramaturgie sophistiquée entre les titres. Ainsi, nous n’aurons qu’un opéra au Zénith mais nous y présenterons également un spectacle de danse : nous avons invité le Ballet de Monte-Carlo pour un grand titre classique, Cendrillon (sachant que la Scène nationale présente déjà des ballets contemporains). Nous avons de très belles compagnies de ballet dans les opéras français : c’est l’occasion de les inviter. Le Zénith est le seul qui se prête à un ballet de cette dimension dans les lieux que nous avons à disposition. En comptant le ballet et les concerts, l’équilibre est respecté avec la saison dernière.
L’Opéra de Toulon n’est donc pas impacté par la situation économique ?
La situation économique est complexe pour nous comme pour un très grand nombre d’opéras. D’autant qu’il revient plus cher d’être hors-les-murs que dans son théâtre parce qu’il faut louer du matériel et gérer une logistique plus complexe. Au Zénith, il faut aussi mettre en place une sonorisation qui est coûteuse. La Métropole nous a apporté à ce titre un soutien supplémentaire qui ne couvre cependant pas complètement le surcoût d’une saison hors-les-murs. Nous avons donc dû redéployer nos moyens. D’autant que nous sommes bien entendu également touchés par l’inflation, qui, elle, n’a pas donné lieu à une compensation.
Le premier opéra mis en scène sera La Force du destin, en octobre, dans une production de Yánnis Kókkos : qu’est-ce qui a guidé ces choix artistiques ?
La Force du destin est un très grand titre du répertoire, une œuvre très importante de Verdi. Elle faisait à ce titre partie de la liste, très large, de mes envies. Ce qui m’a décidé, c’est la possibilité de présenter cette production, déjà existante, qui est le résultat d’une coproduction de Montpellier, Parme et Bologne. L’Opéra de Bologne est en travaux, tout comme nous, et est donc dans un lieu qui a des contraintes similaires à celles du Zénith où nous le programmons [et que le Corum de Montpellier où la production sera donnée en septembre, ndlr]. Nous poursuivons ainsi notre collaboration avec Montpellier dont le chœur est venu renforcer le nôtre dans Cavalleria Rusticana/Paillasse ces derniers jours : nos chœurs respectifs seront de nouveau rassemblés pour les représentations dans nos deux théâtres pour cette Force du destin. Nos distributions seront très proches également, ce qui est aussi une manière d’optimiser nos dépenses puisque l’investissement que représentent les répétitions donne lieu à plus de représentations.
Quel est l’esprit de la production de Yánnis Kókkos ?
Yánnis Kókkos raconte l’opéra sans s’en éloigner et sans demander au spectateur de se plonger dans une méta-histoire (ce qui peut, ceci dit, être parfois très réussi). L’esthétique est relativement classique, et prend la dimension de l’immense espace du Zénith. Nous disposons de tous les ingrédients de scénographie, de qualité de mise en scène, de gestion de la présence du chœur pour mettre en valeur un tel monument du répertoire, qui n’est d’ailleurs pas si connu du public. J’imagine que beaucoup de nos spectateurs verront cet opéra pour la première fois sur scène.
À quelle équipe musicale ferez-vous appel ?
Cet ouvrage réclame de grandes voix. Nous avons été fidèles à notre souhait de découvrir des artistes et de donner des prises de rôles. C’est Valérie Chevalier [la Directrice de l’Opéra de Montpellier, ndlr] qui a identifié Yunuet Laguna, et nous l’a proposée en Leonora : cela nous a immédiatement semblé être une évidence. Konstantine Kipiani est un ténor qui vient de Tbilissi en Géorgie et que nous avons auditionné : après l’avoir entendu, nous avons décidé de lui confier le rôle de Don Alvaro. Après avoir évoqué beaucoup de noms avec Montpellier, nous avons décidé de confier le rôle de Don Carlo di Vargas à Stefano Meo et celui de Preziosilla à Éléonore Pancrazi.
L’autre titre en version scénique sera La Belle Hélène, qui est programmée en mai. C’est un binôme, Alice Masson et Quentin Gibelin, qui assurera la mise en scène. Comment présenteriez-vous leur pâte artistique ?
Ce sont deux jeunes metteurs en scène qui ont une vraie expérience dans les spectacles musicaux, les opérettes et les opéras, mais n’ont encore jamais travaillé dans une grande forme pour une maison d’opéra. J’ai été très séduit par l’un de leur spectacle, Une Éducation manquée de Chabrier dans une version réduite sans orchestre dans laquelle ils jouaient eux-mêmes. J’y avais perçu leur talent pour la comédie et leur sens de la scène, de l’utilisation de l’espace et du décor. C’est un spectacle qui était destiné à tourner dans des scènes nationales. Quentin Gibelin a une connaissance encyclopédique d’Offenbach dont il connait toutes les versions de toutes les œuvres. C’est une vraie passion chez lui. Leur association est très intéressante dans le travail qu’ils mènent sur le livret : ils savent utiliser l’espace de liberté qui est consubstantiel au livret de La Belle Hélène. Ils ont tous les deux une formation à la danse : leur travail du corps est très intelligemment fait. Ils ont souhaité assister très tôt aux répétitions du chœur et rencontrer les choristes afin d’imaginer comment les mettre en scène. À chaque étape, ils m’ont confirmé l’intérêt de leur donner cette première chance. Je suis très heureux que l’Opéra de Rouen nous accompagne dans cette production.
Qui est Romain Dumas, qui dirigera l’ouvrage ?
C’est un chef français qui a une grande connaissance de ce répertoire. Anne-Lise Polchlopek, qui est de plus en plus identifiée du public, incarnera le rôle-titre pour la première fois, ce dont je me réjouis. Filipe Manu, qui sera Pâris, a à ce jour assez peu chanté en France. Il a une voix qui correspond à toutes les exigences du rôle, qui est extrêmement difficile. Il a aussi le talent scénique nécessaire à ce répertoire, ainsi qu’un français de grande qualité.
Troisième production mise en scène de la saison, la Petite Flûte participative est destinée aux familles. Il s’agira de la mise en scène de Julie Depardieu qui a été créée il y a quelques mois au TCE : pourquoi avez-vous souhaité la présenter ?
D’abord parce que c’est un spectacle de grande qualité, mené avec brio et élégance. Et puis il est important d’avoir des formats spécifiquement dirigés vers le jeune public. Même si on le présente souvent comme un opéra pour les enfants, cet ouvrage n’est pas si simple à appréhender : cette version permet de mieux le comprendre.
Ces opéras participatifs sont souvent l’occasion d’entendre de jeunes artistes : qui avez-vous choisi de distribuer ?
Une partie des rôles sont ceux qui ont créé la production au Théâtre des Champs-Élysées : c’était dans leur philosophie que la distribution puisse être la plus constante possible au fil de la tournée. Les contraintes d’agenda nous ont tout de même menés à inviter de nouveaux artistes : Clara Guillon sera Pamina, Florent Karrer chantera Papageno et Mathieu Gourlet sera Sarastro.
Comme vous l’avez évoqué, vous présenterez en avril une version concertante de Nabucco : pourquoi avoir choisi cette œuvre pour une version de concert ?
C’est un ouvrage qui se serait très bien prêté à une version scénique, mais nous n’avions pas de projet en ce sens et nous voulions le présenter. Or, il fonctionne très bien également en version concert. C’est une très grande pièce du répertoire, qui sera dirigée par Yi-Chen Lin.
Qui seront les interprètes principaux ?
La plupart d’entre eux sont déjà bien connus du public de l’Opéra de Toulon : Nikoloz Lagvilava qui interprètera le rôle-titre et Peter Martinčič qui incarnera Zaccaria ont chanté dans Rigoletto et Ewa Vesin qui sera Abigaïlle était notre Tosca en 2022. Julien Henric est un jeune ténor français dont on parle de plus en plus, et qui a notamment été récemment remarqué dans Guercœur à Strasbourg. Nous avons identifié Emilia Rukavina, qui sera Fenena, sur audition. La construction d’une distribution se fait toujours sur la base d’un grand nombre de critères complexes, mais la présence de Nikoloz Lagvilava était une évidence : il a été très rapidement au cœur de ce projet.
Vous prévoyez également un concert de comédie musicale : quel est ce projet ?
Ce concert est intitulé Classical Broadway : nous poursuivons ainsi la tradition de présenter de la comédie musicale à l’Opéra de Toulon. Nous avons en effet été l’un des premiers opéras en France à intégrer ce genre à sa programmation. Il y aura d’ailleurs de nouveau des comédies musicales mises en scène dans les années à venir. Ce spectacle a déjà été donné gratuitement sur la place de l’opéra dans le cadre de Tous à l’Opéra au mois de mai et nous le jouerons aussi au Festival de Ramatuelle, puis encore à Sainte-Maxime en janvier prochain. L’idée s’est beaucoup construite par des échanges avec le chef d’orchestre Larry Blank, qui a fait toute sa carrière à Broadway et a une connaissance infinie de ce répertoire et des arrangements possibles, et surtout avec Jasmine Roy, qui en eut l’idée et souhaitait montrer la filiation entre l’opéra et la comédie musicale. C’est pour cela que nous aurons deux chanteurs lyriques qui sont également à l’aise dans la comédie musicale et chanteront des extraits d’opéras : Beate Mordal (qui se partage les dates avec Margaux Poguet) et Guillaume Andrieux.
Vous présenterez également quatre concerts symphoniques : pouvez-vous nous les présenter ?
Le premier concert, au cours duquel sera joué le Boléro de Ravel, sera dirigé par Victorien Vanoosten à la tête de l’Orchestre. Il a d’ailleurs construit un programme qui lui ressemble et qui montre la palette de répertoire qu’il couvre, ainsi que son parcours : c’est un chef français qui a fait une partie de ses armes à Berlin. Le deuxième concert, dirigé par Raphaël Merlin, est construit autour d’une commande passée à Raphaël Lucas, qui est un compositeur français que la Villa Noailles avait sollicité l’an dernier pour composer un opéra auquel nous avions collaboré, Ressusciter la Rose, à l’occasion de son centenaire. J’ai été très sensible à sa musique, tout comme les musiciens de l’Orchestre. Je lui ai donc passé commande de ce Concerto pour piano, tuba et orchestre, qu’il est en train d’écrire.
Le troisième concert sera donné dans le cadre du Festival de musique de Toulon, qui a une programmation tout au long de l’année, avec la tradition d’une Nuit du piano qui historiquement se faisait à l’Opéra : elle se tiendra l’an prochain au Palais Neptune et l’Orchestre y participera aux côtés de Jonathan Fournel au piano et de musiciens du Pôle supérieur d’Aix-en-Provence. Enfin, le quatrième concert se construit autour d’Edgar Moreau que Victorien souhaitait inviter.
En musique de chambre, vous présenterez cinq concerts de la série L’Heure exquise et deux labélisés Les Mardis Liberté. Quels sont ces formats ?
L’Heure exquise est un format qui existe de longue date à l’Opéra de Toulon. Il s’agit habituellement de concerts dans le Grand foyer de l’Opéra. Il y a un engouement énorme du public pour ces évènements, qui permettent aux musiciens de l’Orchestre de se présenter dans un format chambriste (parfois avec d’autres musiciens aussi). Mardis Liberté est un format très sympathique inventé par le Théâtre Liberté, qui est en plein centre de Toulon. Il s’agit de courts concerts, d’environ 45 minutes à l’heure du déjeuner, suivi d’un repas servi dans le hall du Théâtre, ce qui permet aux personnes qui travaillent dans le quartier d’avoir une pause déjeuner artistique : deux de ces concerts intègrent la saison prochaine de l’Opéra dans le cadre de nos Heures exquises. Ces formats de musique de chambre sont pour la plupart également présentés sur le territoire du département du Var, qui est l’une de nos deux tutelles. Le Var est aussi un département rural, avec un vaste arrière-pays composé de beaucoup de villages et de petites agglomérations. Ces concerts y ont beaucoup de succès. Nous avons d’ailleurs lancé en partenariat avec le Conseil Départemental, une initiative, appelée Var Opéra, dans laquelle nous allons dans des villes et villages, généralement en plein air, pour des récitals gratuits avec piano et jeunes chanteurs d’opéra, ce qui permet de rayonner sur le territoire. Nous avons six de ces concerts en juillet 2024 contre trois la saison dernière et cela se poursuivra en juillet 2025.