Julie Roset en route pour Operalia 2023 : "je donne le maximum"
Julie Roset, vous semblez assurément avoir un parcours précoce. Est-ce qu'il en a toujours été ainsi, depuis vos premiers pas dans le monde de la musique ?
En effet, j'ai encore des souvenirs de quand j'étais toute jeune, dès mes 6 ans, déjà inquiète de savoir si j'allais chanter assez bien et juste pour rejoindre le Conservatoire et la Maîtrise de l'Opéra d'Avignon. Je me souviens des auditions, de la salle de répétition, j'étais déjà très stressée parce que je voulais vraiment rejoindre ce groupe et cet univers.
La pression commence ainsi très tôt, mais une fois qu'on intègre ces programmes et qu'on travaille la musique, alors c'est merveilleux : la maîtrise, la chorale, les cours de chant, les stages... tout cela nous apporte une vraie discipline, il n'y a pas d'autre choix que d'écouter l'autre, de savoir être silencieuse et appliquée, de suivre les recommandations et les consignes du chef. La musique est vraiment une école de la vie pour les enfants.
Quels répertoires avez-vous ainsi abordés ?
Nous chantions un peu de tout. Je me souviens aussi du concert avec mon premier solo avec la chorale A Piacere d’Annie Fajeau (d'autant que ma mère a gardé l'enregistrement en disque et me l'a fait écouter). J'avais 12 ans, j'ai une toute petite voix, c'est très chou. C'était pour "The Lord is my Shepherd" dans le Requiem de John Rutter.
J'étais très timide, je ne voulais pas me mettre en avant, alors j'ai fait juste un pas en avant pour faire mon solo tout en étant avec le chœur. Et puis chaque année j'ai eu de nouveau un solo, alors j'ai fait un deuxième pas en avant, puis un autre, un pas devant l'orchestre, et désormais je suis soliste.
Comment avez-vous vaincu le stress ?
Maintenant pour le stress, ça va ! grâce à l'habitude, pas à pas, et surtout grâce au travail.
Pour chaque concert, chaque production, chaque concours, je me rappelle de tout ce que j'ai fait pour en arriver là et je donne le maximum. Je me rappelle que j'ai déjà fait le plus dur en arrivant jusqu'ici. Bien sûr, il y a toujours le stress de la soliste, celui de ne faire aucune erreur, et il faut avoir ce courage de se mettre à nue musicalement.
Le trac reste donc tout le temps (différemment pour chacun : pour moi ce n'est pas avant le concert, mais lorsque je fais mon entrée sur scène). Mais à la Juilliard School de New York que j'ai rejointe ensuite, ils nous préparaient et nous coachaient très précisément, deux mois avant le début des répétitions scéniques : lorsque vous arrivez ainsi en répétitions en connaissant tout parfaitement par coeur, l'appréhension est bien moindre, et si les répétitions se passent bien alors la confiance est boostée pour les représentations.
Je continue cette rigueur de la préparation désormais, dans mon travail seule et avec des coachs. C'est pour cela que je suis restée installée à New York, car tous mes coachs de la Juilliard sont ici (et ils sont coachs au Met pour la plupart : donc d'un niveau incroyable), et en tant qu'alumni (ancien élève) on peut demander à retravailler avec eux.
Ce qui est fantastique à la Juilliard c'est que l'enseignement et le coaching sont à la carte : s'adaptant parfaitement selon les besoins. Si je suis engagée pour chanter du russe, on me propose du coaching russe (il ne faut pas attendre que ce soit éventuellement programmé durant tel trimestre de telle année du cursus), et je peux donc continuer d'en profiter même après le cursus.
La Juilliard nous forme aussi à cela durant les "Studio Classes" hebdomadaires : tous les élèves sont réunis, tout le monde s'écoute chanter et se donne des conseils. Souvent deux artistes chantent le même morceau et peuvent ainsi devenir des sources d'inspiration en miroir. Cela montre aussi qu'il n'y a vraiment pas besoin d'être dans la compétition permanente : chaque artiste s'il est talentueux aura du travail, car chaque voix correspond aux choix artistiques des différentes salles qui nous programment. Cela permet aussi de dédramatiser les Concours : le résultat dépend du goût des jurys, et un ou deux airs durant une soirée ne résume pas notre carrière et notre talent (c'est aussi pour cela que tant d'artistes font les plus belles carrières qui soient, sans jamais avoir remporté de concours). Je fais donc ma préparation "béton" pour Operalia, j'y suis plongée à fond, et ainsi tout se passera bien !
Qu'est-ce qui vous a menée vers la musique baroque dans votre jeunesse ?
Je faisais beaucoup de baroque avec des amis d'Avignon, et durant ma dernière année là-bas (je devais avoir 18 ans), je me suis aussi inscrite au Conservatoire d'Aix-en-Provence. Je participais aux weekends de musique ancienne, qui se déroulaient sur quatre jours chaque mois. Nous faisions de la danse baroque, des ensembles, du chœur, des solos : de tout !
À la fin de l'année nous avions un spectacle réunissant le tout, et un examen. Je me souviens que j'interprétais une pièce avec trois violoncelles, et je prenais un tel plaisir rien qu'à les écouter, j'étais tellement fascinée, que je n'ai plus pensé à chanter ! Je me suis rendue compte que j'avais raté mon entrée, je me suis rattrapée et j'ai réussi l'examen (ils ont dû voir que j'étais imprégnée de la beauté musicale). Désormais, je fais donc très attention à ne pas trop savourer les moments orchestraux (c'est aussi lié au fait que j'ai pratiqué la flûte traversière pendant six ans, et que j'adorais être parmi l'orchestre, faire partie d'un ensemble).
Vous êtes d'ailleurs revenue à Aix par la grande porte du Festival international d'Art Lyrique, dans le rôle d'Amour pour Le Couronnement de Poppée mis en scène par Ted Huffman l'année dernière. Comment avez-vous vécu cette production ?
J'adore le Festival d'Aix. J'y ai fait l'académie en 2019 et ils sont très fidèles avec leurs artistes : j'ai déjà fait deux productions avec eux et une troisième est prévue.
Ils sollicitent vraiment leurs anciens académiciens. Le Couronnement de Poppée avec des jeunes artistes formés à l'Académie m'a bouleversée, artistiquement et humainement. Traditionnellement sur les productions, chacun rentre à l'hôtel ou retourne en famille entre les répétitions et les représentations. Là, nous mangions ensemble, nous faisions des randonnées, nous sommes allés ensemble à la mer : nous étions un vrai collectif, un groupe formidable (d'ailleurs nous nous retrouvons dès que possible et notre groupe de discussion Whatsapp est toujours actif, c'est d'ailleurs là que nous avons aussi échangé sur l'affaire Gardiner).
Cet été, le monde musical a en effet été choqué par l'agression physique qu'il a commise contre un chanteur, comment avez-vous vécu cela ?
Nous en avons beaucoup parlé entre artistes, car dans notre monde musical baroque, nous connaissons tous quelqu'un impliqué dans cette production, souvent nous avons travaillé avec.
J'espère qu'il va y avoir des conséquences à cet acte inacceptable. En tant que chanteur nous avons déjà beaucoup de stress, c'est beaucoup de sacrifices, longtemps loin de chez soi, etc... Parfois nous faisons des erreurs et nous en souffrons déjà assez, des reproches que nous savons nous adresser à nous-même.
Déjà, lorsque les chefs ou metteurs en scène se mettent à mal nous parler, c'est dur de rester de marbre (quand on sent toute l'atmosphère d'une salle de répétition se figer, sans savoir qui sera la prochaine personne à subir des foudres soudaines). Dans ces cas, je ne vais pas au conflit sur le moment (je n'aime pas ça et ce n'est pas dans mon caractère), mais je dis à mon agent que je ne veux plus travailler avec la personne en question.
Nous avons choisi ce métier pour nous y donner pleinement et parce que c'est notre passion. La violence y est inacceptable. J'y suis aussi sans doute d'autant plus sensible que j'ai commencé ma carrière professionnelle dans un climat qui est tout l'inverse : avec La Cappella Mediterranea de Leonardo García Alarcón, chef qui incarne le respect avant tout. Sans jamais hausser le ton, il obtient musicalement tout ce qu'il souhaite, il ne lâche rien sur la qualité du travail, mais il le fait dans un climat de bienveillance absolue, et tous ses artistes forment comme une grande famille.
Après les Conservatoires d'Avignon et d'Aix, vous avez rejoint la Haute École de Musique de Genève, quelles étaient vos aspirations ?
Après Aix-en-Provence j'ai voulu vraiment connaître et comprendre les enjeux du baroque, derrière les partitions : connaître les traités, et qui étaient ces gens qui composaient en inscrivant des notes sur de la peau de chèvre. Je voulais savoir d'où ces notes venaient, pourquoi l'écriture est ainsi, pourquoi l'ornement se fait comme cela et à tel endroit...
J'ai donc fait tous les cours à Genève. J'y ai appris avec Leonardo le madrigalisme, le figuralisme (comment Monteverdi a réinventé les codes). Un jour, Leonardo a demandé en cours qui connaissait le Lamento della ninfa, c'était mon cas et j'ai donc commencé l'interprétation avec lui. C'est ainsi que nous nous sommes connus. Il a fait un projet de cantates en concert à l'HEM, et Mariana Flores était dans le public lors du concert. J'y ai participé et après ce concert ils m'ont invitée à faire avec elle les duos Monteverdi pour son disque (j'avais 19 ans, et dès la fin de ma première année à Genève j'ai donc enregistré mon premier album) ! C'est une grande chance, grâce à un travail acharné (de ma mère également qui a toujours accompagné mon orientation musicale dès ma jeunesse : j'ai toujours fait en sorte d'avoir de bonnes notes à l'école pour pouvoir intégrer un établissement avec une option musique, et elle m'a toujours poussée pour réussir).
Êtes-vous issue d'une famille de musiciens ?
Pas du tout. Ma mère était comptable et mon père peintre en bâtiment. Ils sont très mélomanes, j'ai grandi avec Véronique Sanson, Aznavour, Léo Ferré aussi, Mylène Farmer. Et je me suis également régalée avec les comédies musicales (Michel Legrand, Un Américain à Paris, West Side Story) : c'est d'ailleurs la carrière que je voulais suivre. Je voulais être Barbra Streisand mais désormais que les comédies musicales ne sont plus des chefs-d'œuvre du cinéma, je me suis dit que tant qu'à faire du spectacle vivant et musical, j'allais faire de l'opéra.
Après les Conservatoires d'Avignon, Aix et Genève, vous avez donc rejoint la prestigieuse Juilliard School de New York, qu'est-ce que cet apprentissage vous a particulièrement apporté ?
À la Juilliard on doit travailler énormément, ce qui nous donne cette discipline de fer qui est très précieuse. C'est cela qui m'intéressait notamment, c'est pour cela que j'ai choisi de faire de nouveau des études à la Juilliard, et de passer le Concours du Met dont j'ai été lauréate (deux rêves devenus réalité). J'étais surexcitée, tellement heureuse de rejoindre cette institution mythique et de chanter dans cette salle légendaire. On me demande parfois quel est mon rêve et je ne sais trop que répondre, car je suis en train de le vivre.
Peut-être remporter Operalia ?
Au moins aller en finale, je m'accroche pour cela ! Gagner serait bien évidemment merveilleux (et je vais tout donner !). Je fais aussi ce Concours comme celui de la Paris Opera Competition pour me montrer dans le répertoire "classique" (d'opéra, bel canto). Le monde musical met rapidement des étiquettes sur les chanteurs, et comme j'étais spécialisée en musique ancienne, je veux montrer que je peux aborder tous les répertoires.
J'aimerais aussi qu'Operalia m'ouvre encore davantage des portes à l'international : j'ai par exemple fait mes débuts au Festival de Salzbourg mais je n'ai pas encore chanté en Allemagne et dans d'autres maisons d’opéras aux États-Unis. Et puisque le Concours se déroule en Afrique du Sud cette année, pourquoi ne pas chanter aussi là-bas (ce n'est pas loin d'un des "chez-moi" : la famille de mon père est à La Réunion).
C'est un peu l'année des compétitions pour moi, pour Operalia c'est la dernière année possible car à cette même période les saisons prochaines j'ai déjà des engagements. Je veux ainsi poursuivre maintenant sur cette lancée des concours qui donnent de la visibilité et puis ensuite j'arrêterais.
Comment avez-vous vécu la production de Zémire et Azor où vous teniez le premier rôle féminin en juin-juillet de cette année à l'Opéra Comique ?
Zémire était mon premier grand rôle professionnel et ce répertoire pré-classique était parfait pour moi, pour montrer que je peux aborder différents répertoires. J'étais la benjamine de la production, mais avec le plus grand rôle. Je suis donc très reconnaissante envers cette maison, pour cette marque de confiance et c'est aussi pour moi une source d'espoir car on m'a toujours dit qu'il fallait attendre d'avoir la trentaine pour commencer sa carrière. Je n'ai pas voulu faire ainsi (et Leonardo m'a fait confiance très jeune). J'ai certes choisi de continuer les études, mais j'avais déjà assez d'opportunités pour faire carrière bien avant mes 25 ans.
Cet été vous chantiez L'Amour dans Titon et l'Aurore au Festival Dans les Jardins de William Christie. Le connaissiez-vous déjà de la Juilliard School où il enseigne également ?
William Christie est en effet venu à plusieurs reprises durant la période où j'étais à la Juilliard. Nous avons même chanté avec lui Il trionfo del tempo e del disinganno (je chantais Bellezza - la Beauté). Et cet été à Thiré, j'avais vraiment l'impression d'être en colonie de vacances, car nous sommes tous les musiciens ensemble. Souvent pour les productions d'opéra nous travaillons trois semaines entre chanteurs puis les instrumentistes nous rejoignent (donc nous ne les voyons pas beaucoup, d'autant qu'ils sont en fosse).
Dans les Jardins de William Christie, nous participons aux concerts et nous participons aussi aux promenades musicales (des mini-concerts de 15 minutes durant les journées), nous pouvons aussi choisir les programmes, proposer des découvertes au public.
Nous parlons aussi durant tout ce temps avec les autres artistes, l'occasion de faire connaissance et de mieux les connaître.
Qu'attendez-vous de vos prochaines retrouvailles avec William Christie pour vos débuts à l'Opéra de Paris en avril/mai 2024 au Palais Garnier où vous interpréterez L'Amour dans la Médée de Marc-Antoine Charpentier mis en scène par David McVicar ?
J'ai vraiment hâte car j'ai un petit rôle mais qui est vraiment dans ma tessiture, là où les notes sonnent le mieux (son registre est en fait assez aigu). C'est donc court mais intense. J'avais vu à Genève cette mise en scène incroyable, je suis donc impatiente d'arriver sur scène... sur un avion !
Vous incarnez très régulièrement la divinité Amour à l'opéra (vous avez été Amour dans Titon et l'Aurore, Le Couronnement de Poppée, Les Indes galantes, Orphée et Eurydice et vous le serez donc cette saison dans Médée de Charpentier). Qu'est-ce qui vous mène vers cette divinité ?
Je suis en effet Amour ou bien sinon un Ange [rires]. Je suis ravie que les chefs pensent à moi pour ces rôles, sans doute pour mon caractère et ma tessiture colorée et légère, mais ils vont certainement me donner davantage de parties dramatiques progressivement (comme j'ai pu incarner l'Eurydice de Rossi à la Juilliard). De fait et par contrastes, les airs que je présente pour Operalia sont ceux de personnages tristes, voire traumatisés [rires] ou bienveillants.
Vous avez publié le premier album de votre ensemble La Néréide, consacré au concert secret des Dames de Ferrare qui chantaient pour la cour privée du Duc Alphonse II d'Este à la fin du XVIe siècle. Comment vous êtes-vous rencontrées avec les deux autres sopranos qui forment ce trio, comment avez-vous choisi ce nom et comment avez-vous choisi ce programme ?
Les Néréides sont des nymphes des mers, qui ne sont donc pas sans rappeler les sirènes. Nous aimions le fait que le chant soit déjà dans ce nom. Les sirènes renvoient à la musique, à la voix mais elles sont aussi très indépendantes, et montrer cet aspect de nos personnalités artistiques était également important pour nous.
Avec mes amies de La Néréide (Camille Allérat et Ana Vieira Leite), nous nous sommes rencontrées à la Haute École de Musique de Genève, et nous travaillons depuis lors sur la fondation et puis le rayonnement de ce trio de sopranos. Le Covid a un peu ralenti le développement de notre projet , mais nous avons pu repartir de plus belle, notamment grâce à Jérôme Lejeune, Directeur artistique du label Ricercar, qui a toujours été très intéressé par notre travail et nous a fait confiance pour ce premier disque, ce pour quoi nous sommes très reconnaissantes.
Quand nous avons commencé à travailler ensemble, nous nous sommes d'abord penchées sur le Miserere de Clérambault, qui est un « tube » du répertoire à voix égales du baroque français. Nous avons exploré cette période de l’histoire de la musique en faisant nos propres recherches et avec l’aide de nos professeurs de l'HEM. Les Dames de Ferrare étaient également dans notre ligne de mire pour plusieurs raisons : la filiation naturelle de notre formation d’abord, car ces chanteuses italiennes, « stars » de la fin de la Renaissance formaient également un trio de sopranos. Cette musique incroyable représentait également un très beau défi pour notre trio, à titre collectif et individuel car la vocalité très virtuose et avec beaucoup de couleurs différentes constitue un vrai challenge. Et pour finir, nous avons tout simplement été séduites par la beauté de ces pièces.
Nous avons la chance de nous entendre très bien, humainement et musicalement. Nos personnalités vocales et humaines sont différentes mais parfaitement compatibles, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons choisi d’utiliser le singulier pour le nom de l’ensemble : nous voulions évoquer une entité plurielle, comme une sorte de chanteuse à 3 têtes, dont les voix se démarquent et ne font qu’une.
C'est un enjeu essentiel pour cette musique de Ferrare, qu'il faut savoir fusionner alors qu'elle est très complexe, avec beaucoup de coloratures à l’écriture spécifique (les coloratures de Rossini ne sont pas du tout les mêmes par exemple), et cela nous a demandé beaucoup de travail. Nous échangeons à chaque pièce les voix : nos timbres sont pourtant caractérisés, mais nous travaillons énormément pour les mêler, les réunir. Chaque pièce a ainsi un son très différent et très homogène. C'est quelque chose d'unique dans notre ensemble. Je suis très fière du résultat et de ce projet que nous avons élaboré ensemble.
Pour nous trois, trio de femmes, enregistrer notre premier disque sur ces Dames de Ferrare est quelque chose de très fort : elles représentent aussi des figures d'émancipation durant une époque où les femmes étaient très souvent privées de liberté et de maîtrise sur leur propre vie.
Fort heureusement, les temps ont changé, même si le fait d'être un ensemble créé et géré par des femmes n’est pas toujours simple : nous avons une chance immense d’être aidées dans notre développement par des personnes très bienveillantes et qui respectent notre vision.
Retrouvez également notre interview de l'autre Française en lice pour Operalia 2023 : Eugénie Joneau