Requiem pour Lars Vogt, pianiste et chef d'orchestre
Dès sa naissance, en 1970, Lars Vogt était proche de la France, sa ville natale de Düren n'étant qu'à 150 kilomètres de l'Hexagone en traversant la Belgique. Mais c'est d'abord vers le Nord de son pays germanique qu'il se rend pour mener ses études supérieures à Hanovre, et, lorsqu'il repart vers l'Ouest, c'est encore plus au Nord, au-dessus de la Mer du Nord : pour aller remporter un second prix au Concours international de piano de Leeds en 1990.
Il poursuit sa carrière entre l'Allemagne et le Royaume-Uni, en tant qu'interprète mais aussi en fondant le Festival Spannungen en 1998 à Heimbach dans l'arrondissement de sa ville natale, avant d'être nommé en 2014 Directeur musical du Royal Northern Sinfonia : Orchestre de Chambre fondé à Newcastle et basé à Gateshead.
D'un Orchestre de chambre à l'autre, d'un côté à l'autre de la Manche, Lars Vogt devient Directeur musical de l'Orchestre de chambre de Paris le 1er juillet 2020, contrat prolongé en toute fin d'année dernière jusqu'en 2025.
Lars Vogt devait diriger cet Orchestre dès ce 22 septembre au Théâtre des Champs-Élysées pour un programme "Les temps du printemps" et jouer au piano le 4 octobre prochain à la Philharmonie de Paris pour une "Soirée Mendelssohn : visions et voyages".
La saison 2022/2023 qu'il annonçait reste comme autant de rendez-vous regrettés mais montre également toute la passion, le respect et même l'amour avec lesquels il parlait de ses programmes et collègues :
Ôlyrix garde en mémoire, comme en témoignent nos comptes-rendus, les reliefs que Lars Vogt insufflait aux Métamorphoses de Richard Strauss, "son investissement total dans une approche très humaine" au piano comme à la baguette et bien entendu le premier concert paru sur nos colonnes alors qu'il venait de prendre la tête de cet Orchestre de chambre de Paris, un concert intitulé "Immortel Requiem".