Philippe Jordan : l'interview des adieux à l'Opéra de Paris
Philippe Jordan, vous dirigez ce 2 juillet 2021 votre concert d'adieu comme Directeur musical de l'Opéra national de Paris, quel est votre sentiment et votre état d'esprit à quelques jours de cet événement ?
C'est une semaine emplie d'émotion car ce concert d'adieu, par lequel je quitte cet orchestre et cette maison que j'adore, marque aussi les retrouvailles avec le public. C'est un nouveau départ, mais aussi pour moi un départ de Paris et d'une grande partie de ma vie. Ce sont de nombreux cycles qui s'achèvent, a fortiori en cette période si particulière.
Comment avez-vous choisi le programme symbolique de ce concert ?
J'ai très longtemps réfléchi au programme de ce concert d'adieu. Il réunit bien entendu les musiciens permanents de la maison. Le lyrique était une évidence mais je ne suis pas un chef à vouloir faire des programmes de gala habituels. En cette date symbolique, j'ai donc choisi un programme symbolique : la Faust-Symphonie de Liszt qui rappelle tout le travail que nous avons aussi mené sur le répertoire symphonique (et dont le langage résonne énormément, intimement avec celui du maître de Bayreuth) et le dernier acte du dernier opéra de Wagner. Parsifal est une œuvre testamentaire, elle marque une fin et lorsque je relis dans la partition : "Zum letzten Male - will des Amtes er walten" (pour la dernière fois, il va officier), la sensation est troublante. Mais Parsifal n'est pas un Requiem, il ouvre de nouveaux horizons comme c'est le cas désormais non seulement pour moi mais aussi pour la maison. Nous avons fait un voyage, passé une vie ensemble et nous pouvons regarder avec bonheur ce que nous avons vécu, et vers l'avenir.
Le programme réunit aussi des solistes renommés, notamment Andreas Schager qui fait la transition avec le Ring que vous avez dirigé à huis clos fin 2020, est-ce symbolique également ?
C'est très important. Ce concert rassemble avec les musiciens de la maison des solistes qui nous ont été fidèles. C'est une marque touchante et importante pour moi et la maison (Eve-Maud Hubeaux vient même alors qu'elle ne chante que deux mots, de luxe : c'est aussi une preuve de son caractère, elle que j'ai connue dans de petits rôles et qui fait une très belle carrière).
Ce Concert d'adieu montre combien votre carrière se construit autour de Wagner : du Ring et de l'ultime Parsifal notamment. Votre poste d'assistant auprès de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner au Théâtre du Châtelet en 1994 est considéré comme votre début de carrière, et vous n'avez eu de cesse de diriger ce répertoire depuis votre première saison comme Directeur musical à l'Opéra de Paris (2009/2010). S'agit-il d'un hasard, du destin, d'un choix ?
Pour ma prise de fonctions à l'Opéra de Paris, il s'agissait d'un choix stratégique, pour bâtir une sonorité et une méthode de travail ensemble. Évidemment nous voulions couronner la fin de ce parcours ensemble avec un Ring et désormais avec Parsifal. Wagner a donc toujours été central, mais comme il est central au répertoire, et comme le sont Mozart, Strauss, Verdi ou Puccini. Je ne dirais pas que j'ai une préférence pour Wagner : je viens de faire ma première saison à l'Opéra d'État de Vienne en commençant par Madame Butterfly, puis Le Chevalier à la rose, Les Noces de Figaro, Parsifal, Macbeth. Je ne veux pas être un chef spécialisé sur un seul répertoire : un chef lyrique doit baigner dans tout le grand répertoire et peut diriger Mozart, un opéra italien, français, contemporain. Durant ces douze saisons à Paris, Wagner était bien sûr un "leitmotiv" mais pas seulement. J'ai dirigé des Verdi ici (La Force du destin, Aïda, Don Carlos en version française), malheureusement pas assez de Puccini (seulement le Triptyque), Richard Strauss et aussi le répertoire français, très important pour moi.
Ce choix de programme Liszt - Wagner pour votre concert d'adieu montre l'ouverture et une part essentielle du répertoire, ce que vous avez combiné durant votre mandat : était-ce une priorité pour vous ?
Absolument, et si j'étais resté encore plus longtemps j'aurais pu tout montrer : nous aurions pu faire un cycle Liszt sans problème, comme nous avons fait un grand Cycle Berlioz dont je suis très fier (d'avoir œuvré pour ce génie français ici). Nous avons même joué Bach.
Comment préparez-vous ce concert d'adieu avec les musiciens ?
D'une manière assez évidente car nous avons fait beaucoup de symphonique avec l'Orchestre, et c'est la même équipe avec laquelle nous avons fait Parsifal ici même en 2018. Quand nous avons fait la Symphonie alpestre de Richard Strauss en octobre dernier à la Philharmonie de Paris, comme nous l'avions fait il y a 11 ans, tout avançait cette fois avec naturel et grande simplicité dès la première répétition. Un violon solo m'a dit que c'est comme faire du vélo. Nous serons dans ce même esprit.
Lorsqu'on a dirigé si longtemps cet orchestre et ce répertoire, en quoi consiste le travail du maestro ?
En notre travail quotidien : nous n'avons plus besoin de nous expliquer, nous pouvons jouer ensemble. Les musiciens savent parfaitement me suivre, je sais réagir, je sais leur faire confiance et je connais leurs spécificités. Nous travaillons ainsi sur la recherche du son et des couleurs, dans toutes ses variétés. Par exemple, dès le début du prélude du IIIe acte de Parsifal, est noté un pianissimo très expressif, or "très expressif" est souvent rendu par "plus fort" : nous trouvons donc une sonorité aérienne, l'emplacement de l'archet sur les cordes avec intensité et sans force. Autre exemple parmi bien d'autres, chez Wagner il y a la nuance piano, la nuance pianissimo mais aussi entre les deux, le piu piano (il faut donc travailler ces trois nuances).
Ce "concert d'adieu" sera certainement empli d'émotion comme l'étaient les derniers épisodes de la Tétralogie, comment vous y préparez-vous et comment nourrissez-vous cette émotion ?
On ne peut pas manipuler l'émotion, nous pouvons travailler à l'amener et à la mener, mais il n'y a pas d'autre recette que de se concentrer sur la musique, en restant ouvert à toutes les expériences inconnues. Grâce à cela, on redécouvre encore et toujours de nouvelles émotions. Bien entendu ce programme et notre travail donnent déjà autant de propositions, mais tout surgit ensuite sur le moment, avec les musiciens et le public.
Comment réagissez-vous à cette émotion lorsqu'elle survient au concert ?
De manières très différentes. Parfois il faut s'y plonger, parfois au contraire il ne faut surtout pas s'y abandonner, pour garder le contrôle de l'émotion (et conserver toute l'énergie). C'est comme pour les chanteurs et comme Strauss l'a dit : l'émotion est pour le public.
Comment qualifiez-vous la fin de votre mandat, de ce parcours artistique et humain avec l'Orchestre de l'Opéra national de Paris ?
C'est la séparation à l'amiable d'un vieux couple. Nous nous connaissons parfaitement et nous avons construit une relation très amicale et complice, qui va beaucoup me manquer. Un grand orchestre c'est comme un cheval de race, qui s'ennuie s'il travaille toujours et trop longtemps avec le même cavalier. C'était le moment, humainement et artistiquement de céder la baguette d'un orchestre en excellente condition et prêt à de nouvelles stimulations.
Pour tracer le bilan de votre mandat, quelle est selon vous la différence entre l'Orchestre au moment du début de votre mandat et l'Orchestre tel qu'il est aujourd'hui ?
Il est beaucoup plus jeune (que moi, déjà, car j'ai vieilli mais aussi car nous avons renouvelé un tiers de l'orchestre durant mon mandat via les recrutements). Cet Orchestre a toujours eu un excellent niveau d'ensemble. Je crois qu'ils ont une inspiration et une discipline intérieures encore plus développées désormais : ils sont davantage responsables par eux-mêmes du discours et des dynamiques (en attendant moins du chef). Le phrasé aussi (qui n'est pas la qualité française la plus immédiate et essentielle, à la différence de la précision solfégique unique au monde) s'est aussi développé, les musiciens prennent du plaisir à amener des phrases, à les déployer par eux-mêmes, l'orchestre est plus mobile encore.
Quelles autres qualités font la spécificité de l'Orchestre de l'Opéra national de Paris par rapport aux autres grands orchestres à travers le monde ?
C'est un orchestre français de tout premier ordre, avec toutes les qualités de l'orchestre français : la précision solfégique et le son français que j'adore (lié à la musique et à l'impressionnisme français : les couleurs, la transparence, la clarté, les finesses, la rondeur). Les orchestres français sont aussi reconnus pour l'harmonie (de l'accord ainsi que de la section des cuivres), mais notre orchestre a aussi des cordes d'une personnalité remarquable. C'est un orchestre lyrique avec toute la flexibilité requise pour accompagner le chant et le ballet (parfois jusqu'à l'extrême), mais aussi ses qualités symphoniques. C'est cette combinaison qui en fait l'un des tout meilleurs orchestres au monde.
Quels sont vos plus beaux souvenirs de ce mandat parisien ?
Il y en a tellement ! Pour n'en citer que quelques-uns, je pense tout de suite à ma première Walkyrie : dès la fin de ma première saison ici, je sentais immédiatement et à chaque spectacle la joie de jouer ensemble. Je pense également bien entendu au Ring que nous n'avons malheureusement pu représenter au public qu'une seule fois (en 2013) mais qui a réuni en une expérience magnifique toute la maison : les instrumentistes, les choristes mais aussi la technique, la dramaturgie, les mécènes, le public. Nos tournées à l'étranger aussi, avec des débuts à l'international dont j'étais heureux et fier : au Musikverein de Vienne, au Festival de Lucerne. Le cycle Beethoven également que nous avons partagé avec le public, comme toutes les séries de concerts. Et bien entendu toutes ces belles productions (Les Maîtres Chanteurs, la force du Moïse et Aron, Don Carlos, entre autres).
Quels sont vos regrets ?
J'en ai très peu, car j'ai eu la chance de travailler dans cette belle maison avec ces musiciens, au sein de ces deux salles, pour tant de productions. C'est aussi pour cela que j'ai pris, il y a trois ans, la décision de partir : pour ne pas faire un cinquième Pelléas, un quatrième Cosi fan tutte. Il faut aussi offrir d'autres choses à l'Orchestre et au public. Je regrette toutefois beaucoup de n'avoir travaillé qu'une seule fois avec le ballet (pour Daphnis et Chloé). Je voulais diriger beaucoup de titres (L'Oiseau de feu, Le Mandarin merveilleux) mais le ballet a ses propres priorités, ses propres calendriers, ses propres choix de répertoire et de chefs. Pourtant et je le dis avec grand respect, je n'aurais bien entendu pas dirigé le ballet classique (ce n'est pas ma technique de direction et ce ne sont pas mes tempi), mais nous aurions pu faire tant de choses ensemble. J'espère que ce sera possible à Vienne. Mes regrets portent aussi sur l'acoustique de Garnier. Mon rêve était de l'améliorer et j'en ai parlé à chaque directeur. Les travaux des années 1990 ont complètement changé l'acoustique, qui était connue pour sa qualité et qui est désormais extrêmement sèche. J'aurais bien voulu enlever la moquette (qui n'est bien entendu pas d'époque et a été rajoutée après la Seconde Guerre Mondiale) pour mettre un beau parquet comme cela a été fait au Théâtre des Champs-Élysées. Ce n'était pas compliqué à faire mais les directeurs n'y ont pas été favorables. Un directeur a préféré ouvrir un restaurant qui n'a rien à voir avec le bâtiment (alors qu'on me disait que rien ne pouvait être modifié dans ce lieu historique), un autre a démonté des cloisons en osant me dire que ce serait magnifique pour l'acoustique (du grand n'importe quoi qui a mis le bazar qu'on connaît). J'espère que mon successeur Gustavo Dudamel et que le nouveau Directeur Général Alexander Neef y remédieront.
Comment qualifiez-vous l'acoustique de Bastille ?
Autant j'adore le Palais Garnier comme lieu historique et bâtiment, autant il est davantage agréable de jouer à Bastille. L'acoustique donne plus d'espace, de réverbération et elle est très douce pour les chanteurs. L'Orchestre ne vient pas naturellement couvrir les chanteurs, au contraire il est important de trouver un son en fosse qui remplisse la Bastille.
Vous avez également traversé de grandes périodes de crises pour la maison. Comment avez-vous vécu les grèves, pour commencer ?
D'une manière assez pragmatique durant les premières années. Nous sommes à l'Opéra de Paris et à l'Opéra de Paris, on fait des grèves, on le sait. Je trouve que sous la direction de Nicolas Joel, le pragmatisme était une force : en cas de grève, nous jouions en version de concert. Ce n'était plus le cas ensuite, et je considère que c'est une erreur. Bien entendu la version de concert est un pis-aller mais elle permet tout de même de jouer pour le public.
Les grèves liées à la réforme des retraites étaient aussi d'un autre niveau : tout s'est arrêté et c'était un moment extrêmement usant car les concerts étaient annulés juste avant le lever du rideau (après donc toute la préparation et la mise en condition indispensables avant chaque concert). Je comprenais bien évidemment les inquiétudes des personnels mais de ma place je n'avais ni à les juger, ni à les diriger sur les marches devant l'opéra. J'étais donc triste de ne pas pouvoir aider, j'ai fait ce qui était en mon pouvoir (notamment en écrivant au Ministère). Et si nous avions su que le Covid allait venir juste après tout annuler !
Comment avez-vous traversé cette crise sanitaire ?
Je compare cela à un redémarrage (comme pour un ordinateur). Dans ce malheur inouï, cette crise nous a aussi montré que tout allait trop vite : la vie culturelle mais le monde en général avec tous ces mouvements inutiles. Pour ce qui me concerne cette pause est d'ailleurs venue à l'issue de l'année 2019 qui a été la plus chargée de ma carrière : j'étais directeur musical à Paris, encore à l'Orchestre Symphonique de Vienne, je préparais Bayreuth à l'été, j'avais quasiment des fonctions de Directeur musical pour le Ring du Met, je préparais mon mandat à l'Opéra d'État de Vienne, et le tout en écrivant un livre. Cette période était assez folle et je suis certes désormais heureux d'avoir un seul poste : l'Opéra d'État de Vienne a maintenant besoin de toute mon attention.
Comment fait-on pour mener autant d'activités (un défi qui attend aussi votre successeur Gustavo Dudamel : Directeur musical à Paris et à Los Angeles) ?
J'avais déjà du mal à m'occuper de Vienne et de Paris à la fois. Chacun doit trouver sa bonne manière pour s'organiser. Pour ma part, j'ai affiné à chaque saison, car la situation changeait aussi : en début de mandat je ménage des périodes de présence régulière, plus tard je venais pour de longues périodes et finalement nous avons trouvé des organisations de périodes dans les différentes maisons. Lorsque Barenboim était à Berlin et Chicago, il ménageait ainsi des périodes de deux mois dans chacune des maisons.
Comment s'est déroulée pour vous cette première saison (2020/2021) en tant que Directeur musical à l'Opéra d'État de Vienne ?
La saison est passée si vite. Cette maison est une très belle rencontre. C'était bien entendu une période compliquée mais nous avons pu commencer et refermer la saison avec du public. Notre plus grand défi était de faire entrer au répertoire les 10 nouvelles productions prévues et nous y sommes parvenus, en streaming et à la télévision. C'est une grande force en Autriche : il y a une grande chaîne télévisée qui est encore intéressée par l'opéra (même pour des reprises de productions). Tous nos résultats ont ainsi été filmés, ce qui n'était pas du tout prévu au départ. Le soutien des retransmissions nous a ainsi offert une saison presque normale dans les temps de répétitions et de travail avec l'orchestre, le temps de nous connaître. La seule chose qui nous a manqué, étant donné qu'une seule représentation était prévue pour chaque retransmission, ce sont les séries de représentations, les nombreuses dates pour chacune des productions. C'est un élément vital pour développer le rapport avec l'orchestre, la connaissance, la flexibilité, les échanges essentiels. Bien répéter pour offrir une production de première est essentiel, mais ce premier résultat n'est normalement que le début d'une série.
Comment avez-vous accueilli la nomination de votre successeur Gustavo Dudamel à Paris et quel conseil lui avez-vous donné ?
J'étais évidemment très impliqué dans le choix de mon successeur, j'ai très clairement proposé le nom de Gustavo Dudamel au Directeur général Alexander Neef. Dudamel s'imposait évidemment, comme cela aurait été le cas avec Fabio Luisi qui est un grand chef lyrique et aurait parfaitement fonctionné dans cette maison, ou Dan Ettinger qui était aussi un candidat de l'Orchestre. Gustavo Dudamel était une option évidente, notamment après cette Bohème qui a marché pour l'Orchestre, pour la presse et pour le public. Gustavo Dudamel est ainsi bienvenu et j'en suis très content, pour l'orchestre aussi qui voit en lui un avenir, très différent, avec sa personnalité, ce qui est important. Tout le monde sait qu'il n'est pas un chef lyrique de formation, je ne vois pas cela comme un désavantage (c'était d'ailleurs la même chose pour moi en symétrie lorsque j'ai été nommé au Wiener Symphoniker, j'étais vu comme un chef lyrique plutôt que symphonique). On grandit avec les défis et les opportunités. C'est une bonne nomination aussi pour lui car l'Opéra de Paris n'est pas (encore) une maison de répertoire où il faut enchaîner des séries d'opus. C'est aussi une grande chance pour le public, notamment pour un public plus large et plus jeune si lui et la maison font comme ils ont fait à Los Angeles.
Mon conseil consiste à rappeler combien le travail de direction musicale demande du temps et de la présence. Il ne faut pas seulement faire ses deux à quatre productions comme un chef invité, il faut être présent, toujours en échange avec toutes les équipes de la maison, également avec les syndicats. C'est un poste extrêmement vivant, qui exige des échanges et de la vitalité avec les artistes, avec les artisans, avec les personnels et avec tous les partenaires.
Vous dirigez vendredi votre "concert d'adieu" comme Directeur musical mais quand reviendrez-vous à l'Opéra de Paris comme chef invité ?
Il faut laisser et donner de la place au nouveau Directeur musical. J'ai toujours fait ainsi. Ce n'est pas une bonne idée que de revenir trop tôt. J'espère ensuite être à nouveau invité d'ici trois, quatre, cinq années. Et puis je peux désormais explorer d'autres pistes. Je n'avais contractuellement pas le droit de diriger d'autres orchestres parisiens avec ma clause d'exclusivité, alors pourquoi ne pas explorer ces nouvelles perspectives une fois par an ? C'est un beau projet que de revenir à Paris, et aussi en spectateur.
Vous ne dirigerez donc pas la Tétralogie mise en scène par Calixto Bieito ?
Non. C'est vraiment un projet pour le Directeur musical.