États Généraux des Festivals : pourquoi et pour quoi ?
Pourquoi des "États Généraux" ?
Commissions, réunions, assises, grands débats, grandes conférences qui aboutissent à des rapports ou livres blancs : cette réunionite est une véritable passion voire une manie française. Quand la situation paraît particulièrement pressante (et/ou que le politique veut frapper un grand coup, de communication au moins) vient le temps des grands moyens : des États Généraux, un Grenelle ou encore un Plan Marshall de ceci ou de cela. Les responsables politiques de ces dernières décennies ont ainsi multiplié les annonces hyperboliques, tous azimuts. Nicolas Sarkozy avait annoncé un Plan Marshall pour les banlieues (1 milliard d'euros promis, dont la moitié était d'ailleurs prélevée sur le "Grenelle de l'Environnement”), pendant que François Hollande demandait un Grenelle de la relance. Emmanuel Macron a déjà eu son Grenelle (des violences conjugales) et son Ségur (de la santé), mais il semble surtout friand des "États Généraux" : durant la campagne présidentielle, il expliquait souhaiter des États Généraux de l'agriculture et il a lancé des États Généraux de l'alimentation. Sa réponse à la crise des gilets jaunes, avec débats et cahiers de doléances numériques ressemblait à s’y méprendre une version 2.0 des États Généraux.
Pourtant les mots ont un sens, et une portée historique : les Accords de Grenelle renvoient à la négociation de mai 1968 entre gouvernement, patronat et syndicat (aboutissant à des augmentations massives de salaires). Le Plan Marshall est le programme de prêts massifs accordés par les USA à l'Europe pour sa reconstruction après la Seconde Guerre Mondiale (il représentait l’équivalent actuel de plus de 200 milliards d’euros ajustés à l’inflation, à comparer donc aux 100 milliards d’euros que l’Union Européenne souhaite apporter aux États membres face à la crise du Covid-19). Les États Généraux renvoient à des événements encore plus lointains. Puisqu'il s'agit de réunir les trois États de la Nation sous l'Ancien Régime (noblesse, clergé et tiers-état), ils sont traditionnellement associés dans l'imaginaire collectif à la Révolution française, or les États-Généraux de 1789 sont en fait les derniers, et pour cause puisqu’ils mèneront à la Révolution et à l’abolition de la monarchie et donc des trois États au profit de l’État-Nation indivisible. Les premiers États-Généraux furent convoqués dès 1302, par Philippe le Bel. Depuis, des États Généraux de la Culture se sont déjà tenus en 1987 et des États Généraux des Industries Culturelles et Créatives ont été lancés en novembre dernier.
Une fois encore, le pouvoir politique contemporain utilise donc un concept démesuré et anachronique. Il semble même très étonnant qu'une ministre, qu’un gouvernement et qu’un Président de la République française convoquent ainsi des États Généraux comme le faisait le monarque. Il semble difficile (ou alors tristement trop simple) de comprendre qui sont aujourd'hui les aristocrates, le clergé et les sans-culottes. Il semble dangereux pour un gouvernement de lancer des États Généraux qui avaient abouti à une Révolution.
Néanmoins, le gouvernement choisit ce concept pour donner l’idée d’une action massive et historique, urgente face à une crise. Les communicants et le cabinet de la Ministre ont peut-être également choisi en connaissance de cause ce fonctionnement d’une assemblée uniquement consultative : les représentants des états généraux ne faisaient que porter une parole et des doléances, ils n’avaient pas force de loi, ni pouvoir d’action : il ne s’agissait nullement d’un parlement. C’était toujours à sa Majesté de choisir à la fin, comme c’est encore souvent au Président de décider sur de nombreux dossiers dans notre République décriée par certains de ses opposants comme une monarchie républicaine.
De bonnes intentions
Les directeurs et responsables de festivals que nous avons interrogés sur ces questions nous expliquent avoir reçu d’une manière positive la nomination de Roselyne Bachelot et l’annonce immédiate de ces États Généraux des Festivals, d’autant plus qu’ils connaissent la Ministre et qu’elle les connaît pour fréquenter assidûment les lieux de concert et de culture :
"Sans présumer de son action, le signal me semble intéressant du moins en ce qui concerne le monde musical. Je choisis de lui accorder une confiance vigilante mais bienveillante. Nommer à la tête de ce ministère une vraie personnalité politique avec une longue expérience des ministères et de l'action publique me semble en effet essentiel et donnera peut-être un poids nouveau dans l'action du gouvernement en matière culturelle. Poids qui nous a fait cruellement défaut dans les dernières années. Une femme qui ne mâche pas ses mots et sait défendre des positions face à tous ceux qui voudraient réduire la rue de Valois à un ministère dépensier me semble essentiel. Le fait par ailleurs que madame Bachelot fréquente assidûment les salles de spectacles, de concerts et les festivals est aussi positif. Nous aurons au moins une ministre qui aura un regard nouveau et je l'espère moins technocratique qu'auparavant”, nous déclare David Théodorides qui a dû annuler cet été son Festival Sinfonia en Périgord.
“La nouvelle Ministre s'est saisie du fait festivalier et nous en sommes ravis, embraye une responsable de festival. Roselyne Bachelot s’est immédiatement définie comme la Ministre des artistes et des territoires : c'est la définition même d'un Festival”. “Nous avons un a priori très favorable envers Madame Bachelot, renchérit un Directeur, parce qu'elle est une passionnée (notamment une passionnée d'opéra, que nous voyons dans les salles), or je pense que les passionnés sont ceux qui agissent : elle doit avoir des résultats, maintenant. Elle doit prendre à bras-le-corps les dossiers et remporter les arbitrages face à ses collègues.”
D’autant plus lorsque la nouvelle locataire de la rue de Valois est comparée à son prédécesseur : “Nous avons rencontré Franck Riester trois ou quatre fois, mais il n'y avait pas de décision ou d'actions. C'est à l'Élysée que tout se jouait pour la culture”, confirme le Directeur d’un autre Festival français à rayonnement international.
Nomination de Roselyne Bachelot, analyse et enjeux : notre article détaillé
Des États Généraux, pour quoi faire ?
“La première chose que nous attendons de ces États Généraux est de rétablir un dialogue entre le Ministère de la Culture et les Festivals”, assène d’emblée une Directrice d’un prestigieux rendez-vous artistique, uniquement visible en streaming cet été.
Pour paraphraser Emmanuel Macron, expliquant aux artistes en visioconférence qu’après son naufrage Robinson Crusoé va chercher de quoi survivre (“du fromage, du jambon”), les Festivals en détresse ne demandent pas une Révolution immédiate mais déjà un interlocuteur et des réponses (ou au moins des échanges) et un capitaine sur le radeau de la méduse culturelle : “Nous n'avions pas d'interlocuteur et nous avons compris que c'est en fait la conseillère culture du Président de la République qui faisait office de Ministre (Rima Abdul-Malak, responsable de cette visio-conférence où le Ministre Franck Riester prenait des notes et auquel elle était d’ailleurs appelée à succéder selon les pronostics de certains informés, ndlr). Il lui manque pourtant l'assise du terrain, mais bon, ce n'est apparemment plus un problème dans le nouveau monde en marche. Ce niveau-là de déresponsabilisation et de désengagement des services de l'État, c'est déprimant."
Renouer le dialogue semble donc “une” première priorité mais à la condition que ces échanges soient utiles. Là encore, tout renvoie à la question même de ces “États Généraux” : coup de communication, ou véritable vecteur d’action ?
“Je veux bien qu'on parle mais côté actions, pour l'instant rien ne se passe, s’impatiente un Directeur. Rien ne se passe ou plutôt tout continue comme avant, donc vers le déclin. Nous continuerons à nous battre, notamment avec l’aide de France Festivals. Nous nous battions avec, c’est-à-dire contre, son prédécesseur, espérons que nous nous battrons désormais avec elle à nos côtés. De toute manière, la vie d’un responsable culturel consiste à ne jamais baisser la garde, à toujours lutter pour tenter de maintenir au mieux ses moyens (dans un contexte de baisse substantielle et annualisée des subventions pour la culture). Lorsque la ligne festival a été enlevée du PLFR (nous vous en parlions dans notre grand dossier sur les Festivals), nous sommes repartis à l'assaut par des motions.
Depuis longtemps et cela s’est accéléré, l'Etat ne souhaite plus assumer la responsabilité des Festivals et veut les céder aux régions, départements, villes. Nos subventions baissent constamment et je pense que cela va continuer, d'autant que la situation économique générale est insoutenable. Chaque année les budgets de la DRAC (Directions Régionales des Affaires Culturelles) baissent de 5%, même en année de crise où l’on nous dit que les Festivals seront aidés. Nous attendons de voir, mais je ne suis pas optimiste. Des États Généraux oui, mais si c'est pour nous dire qu'il n'y a pas d'argent c'est inutile.”
Or, le premier indicateur concret donné par la Ministre est de mauvais augure : interrogée le 13 juillet sur LCI, Roselyne Bachelot explique avec son franc-parler coutumier qu’elle n’est pas là pour “pleurnicher à Bercy”. C’est ainsi que s’expriment ceux qui ont déjà perdu leurs arbitrages budgétaires. Reste à souhaiter qu’en effet l’objectif soit de “présenter des projets de développements” comme elle l’explique, mais encore faut-il en avoir les moyens. De surcroît, dans la même interview, Roselyne Bachelot reconnaît également que le nouveau milliard d’aide annoncé récemment pour le monde de la Culture était déjà contenu dans les 5 milliards précédemment annoncés (et dont nous avons montré qu’il s’agit à nouveau d’effets d’annonce bien loin de la réalité sonnante pour la culture trébuchante).
La Mission Festival
Avant même de vouloir faire du neuf, tous nos interlocuteurs nous parlent d’emblée d’une initiative qui existe déjà et qu’il s’agit ‘simplement’, pour commencer, d’activer à nouveau : la Mission Festival animée par Serge Kancel. Cet inspecteur général des affaires culturelles du ministère de la Culture avait été nommé "référent permanent et transversal pour les festivals" par la Ministre de la Culture Françoise Nyssen. Une mission qui devait être "permanente et inscrite dans la durée" avec la remise de deux synthèses annuelles d'observations et analyses.
Les Directeurs nous confient ne plus savoir où en est cette mission, ni même si elle existe encore. “La commission de Serge Kancel mise en place au début du quinquennat nous avait donné quelques espoirs alors que depuis près de 20 ans les festivals étaient sortis de la compétence de ce ministère, considérant notre action comme un complément de l'action territoriale en faveur du tourisme et son économie. Hélas la commission enterrée par Franck Riester avait plongé les festivals en profond désarroi. Nous voici donc à l'aube de cette nomination à la croisée des espérances. Cela fait en effet des années que nous militons en faveur de la reconnaissance du fait festivalier. La commission Kancel avait d'ailleurs fait un travail important pour définir ce qu'est un festival. Ce travail est primordial pour éviter les amalgames et les malentendus.”
Enjeux, État des lieux, Identité
Pour nourrir ce travail et mener à des propositions, le Directeur du Festival Sinfonia en Périgord, David Théodorides dresse un tableau détaillé de la situation : “Nos festivals avec une ligne artistique souvent forte et indépendante à la différence des grands groupes qui, tels Livenation ou Vivendi dont on sait la tentation hégémonique sur le secteur de l'industrie musicale, garantissent des expressions artistiques diverses et des créations originales parfois loin d'être "mainstream" mais indispensables à la diversité culturelle que la France défend souvent face aux grandes puissances commerciales. Cela se fait souvent avec de grandes prises de risques, quelle que soit la taille de l'événement. Cette taille, notamment financière ne peut donc être l'alpha et l'oméga d'une politique vis-à-vis des festivals qui doit au contraire reposer sur des critères de durée dans le temps et l'espace et de champs culturels qui y sont défendus. Ces critères se retrouvent aussi dans les qualités diverses aux festivals que j'évoquais précédemment. Si on ne peut tout attendre de l'État en matière de politique festivalière, il doit y prendre toute sa part aux côtés des collectivités territoriales en déterminant les critères d'une aide sélective réévaluée chaque année à l'aune du travail réalisé.
Par ailleurs on parle légitimement des questions d'égalité, de diversité et d'écologie. Nous sommes nombreux aujourd'hui à y apporter des solutions et une attention appuyée. Ces critères pourraient également être intégrés dans une grille de sélection pour une politique nationale en faveur des festivals. J'attends pour ma part un dialogue respectueux et des dispositifs de réciprocité. L'État peut accompagner et encourager les festivals à défendre des enjeux de diversité culturelle en prenant soin des questions sociales, sociétales et environnementales. Les festivals comme les artistes doivent pouvoir compter sur l'État pour soutenir cet ultime maillon de la chaîne de diffusion artistique que nous sommes, afin que l'éducation à la culture, la diffusion et la sensibilisation aux arts grâce à un maillage unique au monde continue d'être un motif de fierté nationale et que vive l'exception culturelle chère à la France.”
Quels territoires ?
L’accent mis sur les territoires (nouvel élément de langage omniprésent) par le nouveau Premier Ministre Jean Castex dès sa nomination et dans la foulée par la nouvelle Ministre de la Culture Roselyne Bachelot rassure autant qu’il inquiète les responsables de Festivals : à l’image de la décentralisation, soit il renforcera les actions des différents festivals, soit il se défaussera sur eux sans leur en donner les moyens.
La confiance dans l’autonomie des territoires est aussi ce qui a permis à l’Allemagne (avec ses Länder) de bien mieux gérer la crise que dans notre pays jacobin centralisé. Mais les territoires sont aussi une source d’inégalités : en l’occurrence et rien que pour ce qui concerne très concrètement les festivals de cet été, certaines régions (comme PACA) ont annoncé que les subventions seront maintenues et versées, alors qu'en Auvergne-Rhône-Alpes ou Bourgogne-Franche-Comté les subventions seront au prorata des dépenses (entraînant 30% de subventions supprimées en moyenne : comme nous le soulignions dans notre Dossier Festivals en crise).
La question se pose pourtant : les territoires doivent aussi former, ensemble et par leur égalité, le Territoire national. L’enjeu de ces États Généraux est d’unir les spécificités, les différents lieux comme aussi les différentes formes artistiques et les temporalités. “C’est aussi la raison pour laquelle nous avons reçu de manière positive l’idée d’organiser des États Généraux des Festivals (et pas seulement de l'été). La crise nous rappelle précisément que les festivals se tiennent toute l'année, par des concerts, résidences, médiations, formations : ceux qui se tiennent avant le mois de juin ont d'ailleurs été les premiers touchés, les premiers à devoir annuler. La crise nous montre et nous montrera les impacts de leur situation sur toute l’économie et toute la vie culturelle comme citoyenne.”
Quels moyens ?
Pour que ces États Généraux soient utiles, il faut donc leur donner du temps et des moyens, ce qui, dans le contexte d’un gouvernement, ramène encore à la question de l’importance du Ministère et de la Ministre, expliquant à nouveau une forme d’optimisme inquiet suite au remplacement de Françoise Nyssen et Franck Riester par Roselyne Bachelot : “Nous verrons si elle a des marges budgétaires, mais je crains que non”, prédit un Directeur. “La Culture a tiré le bon numéro pour défendre plein de choses, mais sa marge est quasi-nulle”, résume un autre. “Alors nous continuerons à secouer le cocotier mais en espérant qu'une noix de coco ne tombe pas sur notre tête.”
Prendre le temps de l'urgence
Dès le jour même de sa nomination, le 6 juillet 2020, la nouvelle Ministre de la Culture Roselyne Bachelot annonçait donc “des États Généraux des Festivals pour que la saison prochaine retrouve sa vitalité artistique, son rôle de démocratisation et d’irrigation économique.” Des États Généraux qu’elle souhaitait tenir “dans les prochains jours”. Hélas, une semaine plus tard (le 13 juillet, interviewée sur LCI où elle aura beaucoup travaillé comme animatrice), la Ministre renvoyait ces États Généraux à début septembre. Une date triplement étonnante voire inquiétante : au mois de septembre les festivals de juillet et août à sauver seront déjà passés. Pour autant, il ne sera pas passé assez de temps pour mesurer l’impact de la crise sur les autres festivals, alors qu’en même temps, la Ministre sera pleinement occupée par les reprises de saisons.
C'est tout le paradoxe de la situation de crise, elle exige des mesures urgentes et en même temps la situation est trop grave pour être résolue rapidement. Littéralement trois phrases avant d’annoncer ces États Généraux lors de son discours d’investiture, la nouvelle Ministre rappelait l’immensité de sa tâche : “la mission que m’a confiée le Président de la République est de mettre la culture au cœur du plan de reconstruction de notre pays, laminé par une crise économique, sanitaire, sociale et morale d’une ampleur dont on a encore du mal à cerner les contours.”
C'est aussi voire surtout là qu'il sera possible de constater si les États Généraux sont un effet d'annonce ou bien s'ils s'inspirent véritablement de ces assemblées qui ont révolutionné notre pays, en six siècles.
Que décider ?
“Nous n’avons pas de remède tout prêt, de solution toute faite mais nous avons déjà une panoplie d’outils avec lesquels il s’agirait de travailler, conclut une Directrice. Nous avons travaillé à la Mission Festival, mais également à la Charte des festivals, initiative et documents dans lesquels nous avons beaucoup investi de temps et d’énergie, qui ont servi d’outil de communication au début du quinquennat mais dont nous n’entendons plus parler (sans oublier les mesures annoncées pour les festivals et les intermittents et qu’il serait temps de mettre en œuvre). Encore faut-il que les responsables au pouvoir en connaissent l’existence. Nous avons beaucoup travaillé avec le FNCC, qui devrait en fait être abrégé en FNCTC avec justement un T comme Territoire puisqu’il s’agit de la Fédération Nationale des Collectivités Territoriales pour la Culture. Le gouvernement et le Ministère nous promettent des États Généraux, une idée révolutionnaire qui en serait une si justement elle servait vraiment à parler avec les Territoires. Et seulement si tout débouche sur des contenus et des outils.
Je le dis très clairement, nous ne supporterons plus (littéralement et dans tous les sens de ce verbe) de nouveaux effets d’annonce dont on se rend compte ensuite qu’ils ne représentent rien de concret, qu’ils cachent des clauses écrites en tout petit (sur lesquels, comme par hasard, les politiques “oublient’ de communiquer) qui rendent ces mesures nulles ou alors ridicules ou alors tellement complexes à obtenir qu’elles demandent souvent plus de ressources (en temps et moyens) que ce qu’elles permettent de toucher à la fin. Et puis des aides tellement spécifiques et tardives que n’y seraient éligibles que ceux qui ont mis la clé sur la porte. Dernier exemple en date : ce fond spécial pour les festivals annulés (finalement, il paraît qu’annulés était en trop). Le temps n’est plus aux emplâtres sur une jambe de bois.”
Sans quoi en effet, les festivals mourront guéris.