Au Festival de Vivonne, une myriade de talents autour d'une programmation variée
Pour sa dix-huitième édition, le Festival international d'art lyrique de Vivonne (Nouvelle-Aquitaine) accueillait dans la ville éponyme un prestigieux concours de chant. Ce concours confronte chaque année plusieurs jeunes chanteurs à un répertoire d'opéra varié. La préparation à la finale passe par une série de master-classes, et les aspirants sont accompagnés le jour j par un pianiste. 6.000 euros sont répartis parmi les finalistes, lesquels font face à un jury de musiciens aux parcours variés et à un public ouvert à l'art lyrique. L'accès est libre et gratuit pour tous. Certains des anciens lauréats du concours se retrouvent avec des artistes assurés, au deuxième événement majeur de ce Festival : un grand concert de gala. Cette année, le thème de la programmation était "Reines, princesses et sorcières" et fit entendre aussi bien des airs pour soliste qu'en duo, trio, quatuor, voire sextuor.
Pour Henry Runey, Directeur artistique du Festival, tout l'enjeu de ce concours est de mettre en valeur de jeunes artistes. « Il est fréquent, en France, que les chanteurs doivent fournir des lettres de référence ou de recommandation afin de pouvoir s'inscrire à une audition. C'est très difficile pour les jeunes chanteurs. » Ici, donc, pas besoin de recommandation, mais d'un programme exigeant, autour de dix œuvres écrites dans au moins quatre langues différentes : quatre airs d'opéra, deux mélodies françaises, deux Lieder (en langue allemande), une pièce de musique sacrée et une pièce au choix dans le répertoire, permettant aux artistes de laisser libre cours à leur talent et leur sensibilité.
Cette année, neuf artistes étaient présents en finale : cinq femmes et quatre hommes : les sopranos Barbara Bourdarel, Amalia Avilan Castillo, Faustine de Monès, Géraldine Naus et la mezzo-soprano Justine Vultaggio. Pour les hommes, les barytons Fabrice Alibert, Benoît Gadel, Michaël Guedj et Pierre Héritier.
À la suite de cette compétition, quatre lauréats ont été récompensés :
- Premier prix féminin : Faustine de
Monès, soprano
- Premier prix masculin ex aequo
: Benoit Gadel et Pierre Héritier, barytons
- Prix d'interprétation d'une
composition contemporaine du XXe siècle : Géraldine Naus, soprano
- Prix d'engagement professoral :
Géraldine Naus, soprano
- Prix du public : Faustine de Monès,
soprano
Dans un deuxième temps s'est tenu le grand concert de gala où le public
a pu entendre des œuvres très variées, regroupées autour de la thématique de l'année. Parmi
les airs proposés, le duo féminin de Lohengrin, interprété
par Paula Wilder-Gaubert (Elsa) et Cynthia Jacoby (Ortrud) ou Alice Fagard (mezzo-soprano), grande gagnante du premier prix féminin du
concours international de chant en 2016, qui offre deux visages de Didon
en proposant des airs d'opéras de Purcell et de Berlioz.
Le
concert s'achève par le célèbre trio du Faust
de Gounod, chanté par Joëlle Rallet (Marguerite), Yves Vandenbussch
(Faust) et Henry Runey (Méphistophéles), offrant au public un beau moment lyrique.