Etat civil
- Compositeur
Biographie
Wolfgang Amadeus Mozart est né en 1756 au sein d’une famille de musiciens accomplis : le père Léopold, compositeur et musicien à la Cour du prince-archevêque de Salzbourg, prend en charge l’instruction musicale du jeune Wolfgang et de sa sœur Maria Anna (surnommée Nannerl). Prodige virtuose dès l’âge de trois ans, Mozart éblouit les auditoires de l’Europe entière par ses improvisations puis très vite par ses compositions instrumentales, des concerti et sonates pour piano jusqu'au genre de la symphonie. Les Mozart sont établis à Salzbourg mais voyagent fréquemment, notamment en Angleterre, en France et en Italie où le jeune Mozart découvre l'opéra. Mozart aborde ce genre à l’âge de onze ans avec Apollon et Hyacinthe, puis compose très rapidement deux autres opéras, Bastien et Bastienne (1768) et La finta semplice (1769) mais il faut attendre l'année 1770 pour son premier véritable succès lyrique avec Mitridate. Créé à Milan, cet opéra entraîne plusieurs commandes (dont Ascanio in alba et Lucio Silla en 1771 et 1772), imposant ainsi le statut de Mozart en tant que compositeur à seize ans.
Malgré ces fréquents voyages en dehors de Salzbourg, le jeune Mozart est nommé maître de concert en 1769 par le prince-archevêque Schrattenbach, auquel succède Colloredo en 1771. Mozart revient au service du nouveau prince-archevêque en 1773, après un voyage à Milan. Commence alors une période moins prolifique dans le genre lyrique car à l'exception de l'année 1775 qui voit la création de La Finta giardiniera et Il Re pastore, les années au service de Colloredo ne permettent pas à Mozart de réellement s'adonner à la composition d'opéra. En effet, le nouveau prince-archevêque impose des restrictions budgétaires limitant les commandes pour la scène lyrique pour de rares occasions solennelles et fait fermer en 1778 le théâtre de l'Université de Salzbourg, qui avait notamment accueilli la création du premier opéra Apollon et Hyacinthe. Mozart se consacre presque essentiellement à des genres instrumentaux (quatuor à cordes, sonates, concerto ou encore symphonie) à l'exception de quelques œuvres vocales de musique religieuse ou de Lieder. Il cherche en vain un nouvel employeur à travers plusieurs voyages à Paris ou encore à Munich, où il triomphe à nouveau après la création de La Finta giardiniera avec celle d'Idoménée en 1781. Cette même année constitue un nouveau cap puisqu'il quitte le service de Colloredo, au grand désespoir de son père, pour aller s'installer à Vienne et devenir compositeur indépendant.
Bien que plus incertaines au niveau financier, les années dans la capitale autrichienne permettent à Mozart de s'épanouir davantage : les opéras résultent de commandes de l'Empereur Joseph II avec les deux singspielen que sont L'Enlèvement au Sérail (1782) et Le Directeur de théâtre (1786). Peu après la création de ce dernier opéra, Mozart marque une nouvelle étape dans sa production lyrique avec sa collaboration avec le librettiste italien Lorenzo Da Ponte. Les Noces de Figaro (1786), Don Giovanni (1787) et Così fan tutte (1790) permettent à Mozart d'entrer dans une période de maturité – certes à trente ans – en composant des opéras abordant des questions telles que l'inconstance ou la condition féminine. De même, ses compositions instrumentales démontrent une grande maturité avec les Symphonies n° 38 à 41 ainsi que ses Concerti pour piano n° 25 à 27. Pour autant, la période charnière entre les décennies 1780 et 1790 n'est pas synonyme de prospérité dans la carrière lyrique du compositeur, qui fait face à des difficultés financières l'obligeant à se produire dans d'autres villes germaniques et à composer davantage. En 1791, la création des deux derniers ouvrages lyriques de Mozart, l'opéra seria La Clémence de Titus et le singspiel La Flûte enchantée, ne lui permettent pas d'améliorer sa situation et le surmenage (notamment pour achever la composition de son Requiem) accélère sa mort prématurée.