Ouverture en majesté du Festival de Paris à la Sainte-Chapelle avec Jakub Józef Orliński
Le programme riche et contrasté réunit les répertoires qui définissent et portent ce soliste très en vue : baroque et polonais, avec Haendel, Purcell, Tadeusz Baird, Mieczysław Karłowicz et Paweł Łukaszewski.
Jakub Józef Orliński le défend et l'illustre, à chaque pièce, de sa voix à la fois chaude et puissante. Dans l'univers baroque, une grande souplesse lui permet de passer d'une délicatesse nuancée à une puissance impressionnante avec une maîtrise constante. Sa technique d'articulation précise porte les ornements baroques, ses exclamations sont délicates et touchent à la profondeur des notes. Son timbre oscille habilement entre chaleur et précision, et son interprétation sait aussi plus globalement basculer dans une puissance vocale contrôlée mais au service de vocalises spectaculaires. Il se fait enfin plus pointu encore de phrasé mais en déployant son vibrato.
Les compositions polonaises dévoilent un autre aspect de sa voix, un texte plus clair encore, fait de subtils changements, d'un récit nourri et délicat, d'une finesse voire même d'une forme de fragilité vocale assumée.
Le pianiste Michał Biel, par son jeu précis et dynamique, suit le chant avec une synchronisation complète, et son interprétation en solo d'une Polonaise du Polonais Frédéric Chopin ajoute à l'évidence une dimension supplémentaire à la soirée, en démontrant sa maîtrise technique et sa sensibilité musicale : un fil conducteur.
Le public témoigne de son enchantement devant cette soirée, à la riche et captivante palette sonore.