Lyriel Benameur chante le Printemps de Gordes en Avignon
Le programme se divise en trois parties (consacrées aux répertoires français, allemand puis italien) ponctuées par deux solos de piano. Le thème des pièces réunies est le printemps (d’où le nom du récital, Primavera : printemps, en italien et en espagnol).
La pianiste Lucia Zarcone étant très à l’écoute dans son accompagnement de la soprano, la complicité des deux artistes est évidente. Elles installent sur scène une ambiance paisible et calme, attirant d'autant plus l'attention et l'écoute de l’auditoire. Lucia Zarcone présente également en soliste Rêverie de Claude Debussy et Notturno d’Ottorino Respighi, qu’elle joue avec l'élégance et la délicatesse d'une finesse envoûtante, mais sans négliger les élans et même une force qui emportent l’auditoire.
Se montrant légèrement nerveuse au début, Lyriel Benameur parvient à surmonter le stress en présentant les œuvres du programme et en déployant son chant fait de riches harmoniques, d’un vibrato naturel et d’une interprétation expressive, gaie ou mélancolique, joviale ou morose. Ses aigus faciles et ses graves chauds sont nourris par un souffle portant également des piani soyeux qui semblent caresser les oreilles de l’auditoire. Sa prononciation de l’allemand et de l’italien est tout à fait compréhensible (hormis quelques syllabes), le tout au service d'un jeu vivace et d'une aisance scénique, de phrasés élégants et du soutien aussi bien dans les aigus que dans les graves.
Le public ayant apprécié le travail présenté, applaudit les artistes de longues minutes durant et les rappelle à plusieurs reprises. Lyriel Benameur et Lucia Zarcone décident ainsi de remercier l'assistance en lui offrant à nouveau, pour bis, la dernière mélodie du concert : Amore, Amor! de Pier Adolfo Tirindelli (un concert suivi d’une rencontre conviviale avec les interprètes).