Revivez la saison 2016/2017 de l'Opéra national de Paris en comptes-rendus !
La mise en scène de Carmen par Calixto Bieito fait partie des événements marquants de la saison avec ses quatre représentations qui ont réuni de grandes vedettes. Lors de la Première, Roberto Alagna incarnait Don José aux côtés Clémentine Margaine dans le rôle-titre au mois de mars. L’œuvre de Bizet était donnée une seconde fois au mois d'avril, avec Varduhi Abrahamyan et Bryan Hymel. Ce dernier retrouvait Anita Rachvelishvili pour former le couple à la fatale destinée au mois de juin. Enfin, la dernière représentation de la saison réunissait une distribution d'exception : Roberto Alagna, Elina Garanca, Maria Agresta et Ildar Abdrazakov !
Varduhi Abrahamyan dans Carmen (© Vincent Pontet / Opéra national de Paris)
En janvier, le retour de Kaufmann faisait vibrer Bastille avec son Lohengrin de Wagner, aux côté de Martina Serafin en Elsa. Le mois de février donnait à voir Stuart Skelton, relayant le ténor dans le rôle de Lohengrin et proposant une seconde vision très différenciée du personnage.
Kaufmann dans Lohengrin (© Monika Rittershaus / Opéra national de Paris)
Comme chaque saison, le bel canto aura eu la part belle. Lucia di Lammermoor de Donizetti investissait Bastille en octobre : le public parisien assista à une performance exceptionnelle de Pretty Yende en Lucia, la plaçant instantanément parmi les grandes stars internationales (son interview est disponible ici). Au mois de mai, Rigoletto retrouvait la mise en scène de Guth avec Zeljko Lucic dans le rôle-titre et Nadine Sierra en Gilda. Lisette Oropesa remplaça Nadine Sierra pour deux représentations de Rigoletto au mois de juillet, enchantant des spectateurs qui la découvraient pour beaucoup à cette occasion. La Cenerentola, dramatique et cruelle dans la mise en scène de Guillaume Gallienne, revenait enfin au mois de juin.
La seconde moitié du XIXe siècle français a reçu cette saison les honneurs de l'Opéra de Paris avec Samson et Dalila de Saint-Saëns au mois d'octobre, permettant à Anita Rachvelishvili d'étaler tout son talent. Les Contes d'Hoffmann d'Offenbach faisait les gros titres en novembre, Jonas Kaufmann n'ayant pu assurer les performances qui lui étaient dévolues.
Le mouvement vériste (fin du XIXe siècle) était lui aussi bien représenté : Tosca de Puccini initiait la saison, laissant entendre les voix d'Anja Harteros, de Marcelo Alvarez, de Bryn Terfel ou encore d'Alexander Tsymbalyuk. Le public parisien a ensuite vécu la prise de rôle de Santuzza par Elina Garanca (découvrez ici son interview) dans Cavalleria Rusticana de Mascagni, associé à Sancta susanna de Hindemith.
Le répertoire russe était représenté par deux productions : au mois d'avril, la mise en scène de Dmitri Tcherniakov pour La fille de neige de Rimski-Korsakov marquait les débuts à Paris de la soprano Aida Garifullina. Eugène et Onéguine de Tchaïkovski attirait par la suite Netrebko au mois de mai et Nicole Car (remplaçant Sonya Yoncheva) en juin.
Netrebko (© Acosta Dario)
Dans un répertoire plus récent, la création Trompe-la-mort de Laurent Naouri aura constitué un évènement marquant de la saison. Au mois d'avril, le public parisien retrouvait la production de Wozzeck de Berg mise en scène par Christoph Marthaler, avec Johannes Martin Kränzle dans le rôle-titre.
Le répertoire mozartien, enfin, aura trouvé sa place, avec La flûte enchantée en janvier, et Cosi fan tutte le même mois mis en scène par Anne Teresa De Keersmaeker.
Nombre de récitals ont eu lieu à Garnier, donnant à entendre de grands chanteurs de renommée internationale. Accompagnée par Philippe Jordan, Joyce DiDonato se produisait en novembre dans des œuvres couvrant divers répertoires : de Monteverdi à Strauss en passant par Haydn. La maison d'opéra accueillait Rolando Villazon en décembre 2017 pour une performance remarquée. En janvier, Ludovic Tézier interprétait des mélodies françaises et des Lieder, chantant Schubert, Fauré, mais aussi Schumann. En mars, Vicenzo Scalera soutenait de son piano le ténor Juan Diego Florez pour un récital centré sur des œuvres de Rossini, Mozart et Massenet. Anja Harteros donnait en juin récital, prêtant sa voix aux partitions de Schubert, Berg et Schumann, accompagnée de Wolfram Rieger.
De futurs grands talents ont certainement mis un pied dans la maison d'opéra durant cette saison grâce à l'Académie de l'Opéra de Paris. Au mois de novembre, l'institution parisienne programmait Owen Wingrave de Britten, avant les Fêtes d'Hébé de Rameau en mars puis Bastien et Bastienne en mai.