Votre premier opéra - Étape 1 : Choisissez les bonnes places
- Étape 1 : Choisissez les bonnes places
- Étape 2 : Préparez-vous !
- Étape 3 : Donnez votre avis !
Anticipez !
Pour acheter vos billets et être sûr d’avoir de bonnes places, pensez à vous y prendre à l’avance. Si les opéras mettent en vente leurs billets des mois à l’avance, c’est que la demande est très forte et que les meilleures places partent très vite.
Pour ce faire, vous avez différentes options. Vous pouvez vous rendre directement au guichet de l’opéra ou bien rester chez vous et les acheter sur internet, sur Ôlyrix, par exemple (en cliquant ici) ! Sachez que sur Ôlyrix, les paiements sont entièrement sécurisés (par BNP Paribas) et que les meilleures places disponibles au moment de la réservation sont attribuées : ainsi, il n'y a pas de mauvaise surprise.- Lorsque vous aurez décidé quel opéra vous aimeriez voir, si la représentation est annoncée comme complète, ne vous inquiétez pas. Lorsque des abonnés ne peuvent se rendre à la représentation, leurs billets sont remis en vente. De même, les revendeurs peuvent avoir des contingents de places, non accessibles au guichet ou sur d'autres plateformes. Parfois, les opéras n’ont pas réussi à vendre toutes leurs places. Ils les bradent alors quinze minutes avant la représentation, à des tarifs modiques qui tournent autour de 10 euros. Et cela peu importe la catégorie de la place ! Beaucoup d’habitués se bousculent alors pour obtenir le précieux sésame et la queue est souvent longue. Si vous voulez adopter cette stratégie, allez-y donc bien en avance, afin d'éviter de repartir bredouille.
Vue depui la scène à l'Opéra national de Lorraine © Opéra national de Lorraine
Pour être sûr d’avoir une place, vous pouvez prendre un abonnement. Chaque maison d’opéra propose des abonnements intéressants et différents, allant de quelques opéras par an à l’intégralité du programme opéra. Avec lui, vous pourrez notamment découvrir des œuvres du répertoire auxquelles vous n’auriez pas pensé ! Autre particularité, lorsque vous vous abonnez, vous pouvez choisir vos places, à condition bien-sûr, de vous y prendre suffisamment à l’avance. Si vous décidez de vous abonner, là encore, pensez à anticiper. Surveillez les dates de mise en ligne des abonnements : ceux-ci sont pris d’assaut !
Par ailleurs, les soirs de première sont parfois plus chers, car la représentation est plus prestigieuse. Si vous avez une petite bourse, évitez-les. Si vous êtes jeune et que vous n’avez pas vraiment les moyens, ne vous dites pas que l’opéra est inaccessible ! De plus en plus, les maisons opéras essaient d’adapter leur tarification aux jeunes et aux étudiants. À l’Opéra de Rennes par exemple, l’abonnement jeune conçu pour les moins de 26 ans et les étudiants jusqu’à 30 ans, inclut trois spectacles et permet 50 % de réduction sur la totalité des 1ères, 2e et 3e séries.
Enfin, sachez que la distribution d'un opéra varie d'une date à l'autre. Vérifiez donc au préalable que la date que vous avez choisie sert bien le casting que vous vouliez voir !
Disposition de la salle
Le vocabulaire de l’opéra est technique et celui décrivant une salle d’opéra aussi. Lorsque vous achetez des places, choisissez-les en fonction du plan de salle. Si vous ne voyez pas du tout comment une salle d’opéra s’organise, voici comment vous y repérer.
Ancien plan du Palais Garnier
Comme son nom l’indique, l’orchestre ou « parterre » désignent les rangées de sièges situées au rez-de chaussée, juste derrière l’orchestre. Au XVIIe et XVIIIe siècle, le parterre était dédié aux personnes moins fortunés et les spectateurs s’y tenaient debout pendant toute la représentation. Aujourd’hui, les places d’orchestre comptent parmi les plus chères et n’offrent pourtant pas forcément la meilleure qualité de son. Assis dans les premières rangées, le son de l’orchestre pourrait vous parvenir trop vite, étouffant celui des voix. En outre, vous aurez du mal à lire les surtitres et à avoir une bonne vision d’ensemble de la scène. A contrario, si votre siège se situe dans les dernières rangées et que la salle en compte beaucoup, vous serez peut-être trop loin de la scène.
Les balcons désignent les galeries qui s’étagent sur le pourtour de l’orchestre. Plus vous allez haut, moins les places seront chères : vous y verrez aussi de beaucoup plus loin ! C’est aussi pourquoi certains emmènent leurs jumelles. Si vous en avez, n’hésitez donc pas à les amener. Le premier balcon central est donc une place de choix. Louis XIV prenait, d’ailleurs, régulièrement ses quartiers dans celui de l’Opéra Royal de Versailles et avait ses places attitrées. Si l’on ne pouvait l’y voir assis, l’opéra ne pouvait pas commencer ! L’emplacement idéal : le premier balcon. Le son vous parviendra très bien et vous pourrez voir la mise en scène dans son intégralité.
Le dernier balcon, en revanche, vous offrira souvent une visibilité réduite, d’autant plus si vous êtes dans les rangées du fond ou de côté. Ceci ne vaut pas pour tous les opéras. L’Opéra Bastille, par exemple, permet une belle visibilité. Avant, on y était débout. Appelé « paradis » ou « poulailler », « sans doute parce que, le nombre des places n’y étant pas limité, les spectateurs de cette région étaient serrés comme poules dans un poulailler », écrivait Arthur Pougin, en 1885, dans son Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre et des arts qui s’y rattachent, le dernier balcon était occupé par le milieu ouvrier et populaire. Les places y étaient bien moins chères. L’ambiance y était turbulente et gouailleuse, et on ne se gênait pas pour criailler son avis sur la représentation.
Le poulailler où l'ambiance est souvent exaltée, Photographie tirée du film Les Enfants du paradis de Marcel Carné, 1945.
Les loges sont de petits compartiments dotés de cloisons et disposant de chaises que vous pouvez déplacer à votre guise. Vous pouvez également y pendre votre manteau. Elles permettent notamment d’avoir son espace à soi et de s’asseoir selon son propre confort.
Les loges d’avant-scène ou « avant-scènes » désignent les loges encadrant la scène dans sa hauteur. Se situant à l’extrémité et en dehors des rangs des loges, perpendiculaire à la scène, elles donnent une vision latérale et non d’ensemble de celle-ci. « Mais comme c’est un chic d’occuper une de ces loges réservées au roi et à reine […] et que les hauts personnages étaient friands de se voir placés au-dessus ou au-dessous du souverain, ces loges, toutes mauvaises qu’elles soient, sont fort recherchées », s’amusait à dire Arthur Pougin. En effet, les loges d'avant-scène étaient autrefois très prisées pour se montrer.
Les « baignoires » désignent les loges situées au rez-de-chaussée et bordant le parterre.
"Une loge aux Italiens", Huile sur toile, Eva Gonzalès, 1874.
Les places sans vue peuvent être situées partout dans la salle, mais, comme son nom l’indique, n’offrent strictement aucune visibilité sur la scène. Elles sont donc les moins chères. En somme, vous n’allez quasiment rien payer, mais vous ne verrez rien. Acceptez de mettre un peu plus, vous ne le regrettez pas une fois sur place. Certains opéras installent des écrans pour permettre de mieux profiter.
Enfin, attention : certaines places ont une bonne visibilité de la scène, mais offrent une mauvaise visibilité des surtitres. Encore une fois, n'omettez pas de lire le plan de scène avant d'acheter vos places ou de demander conseil.