Top 10 des basses (1/3)
1 | Abdrazakov, Chaliapine, Christoff et Ghiaurov
Ildar Abdrazakov "Ella giammai m'amò", Don Carlos de Verdi
Le russe Ildar Abdrazakov naît en 1976 d’un père metteur en scène et d’une mère artiste peintre, son frère Askar est également chanteur professionnel. Abdrazakov chante avec les plus grands interprètes de sa génération dans les maisons d’opéra les plus réputées. Il enregistre un album solo en 2014, ce qui est assez rare pour les voix graves, ainsi qu’un autre en duo avec Rolando Villazón. En 2017, il est à l'affiche du Don Carlos (Verdi) à l'Opéra de Paris-Bastille aux côtés de Jonas Kaufmann, Sonya Yoncheva, Elīna Garanča, Ludovic Tézier, Dmitry Belosselskiy. Dans cet extrait, Abdrazakov chante l’air de basse « Elle ne m'aime pas » : Philippe II prend conscience que sa femme, Elisabeth de Valois, ne ressent rien pour lui et qu’elle est en réalité amoureuse de son fils, Don Carlos.
Fédor Chaliapine "L'Adieu, la Prière et la Mort", Boris Godounov de Moussorgski
Fédor Chaliapine est considéré comme l’une des plus grandes basses de la fin du XIXè et du début du XXè siècles. Le chanteur slave laisse derrière lui des interprétations mémorables des rôles moussorgskiens de Boris Godounov et Dossiféï dans La Khovanchtchina. Voici justement un extrait de l'Adieu, la Prière et la Mort de son mythique Boris Godounov.
Boris Christoff "L'air de la Calomnie", Le Barbier de Séville de Rossini
Le bulgare Boris Christoff a quant à lui marqué l’histoire avec son interprétation de Méphistophélès dans Faust (Gounod) et de Philippe II dans Don Carlos (qu’il incarnait dans la mise en scène de Luchino Visconti). En 1976, il donne en récital l'air de la Calomnie, extrait du Barbier de Séville de Rossini. Il interprète le personnage de Don Basilio, complice calculateur et rusé comme le montre cet air, dans lequel il conseille à Bartolo de faire courir des rumeurs sur le Comte Almaviva.
Nicolaj Ghiaurov Confutatis, Requiem de Verdi
Le bulgare puis italien Nicolaj Ghiaurov voit sa carrière internationale prendre son envol lorsqu’il remporte le Concours international de Chant de Paris en 1955. Il triomphe au Bolchoï de Moscou en 1957, à La Scala en 1959 et au Met à partir de 1965. Il devient alors la basse la plus demandée. Sur la scène de La Scala en 1967, il interprète le Confutatis du Requiem de Verdi sous la baguette de Karajan.