Top 10 des barytons (3/3)
1 |Fischer-Dieskau, Gerhaher, Gobbi et Goerne
2 |Hampson, Hvorostovsky et Nucci
3 |Terfel, Tézier et Van Dam
Bryn Terfel « Les Adieux de Wotan », La Walkyrie de Wagner
Bryn Terfel découvre la musique au travers des chants traditionnels gallois. Grand interprète mozartien (Cosi fan tutte, Les Noces de Figaro, Don Giovanni), il compte également dans son répertoire des ouvrages wagnériens (La Tétralogie). Dans cet extrait, il chante « Les Adieux de Wotan » issu de la fin de La Walkyrie de Wagner. Wotan, d’un baiser sur chaque œil, endort Brünnhilde. Il invoque ensuite Loge, le demi-dieu du feu, et trace un cercle de flammes autour de sa fille.
Ludovic Tézier « Pourquoi me réveiller, ô souffle du printemps ? », Werther de Massenet
Ludovic Tézier, tout comme Leo Nucci, est considéré comme l’un des plus grands barytons verdiens des scènes internationales. Néanmoins, le Français fait parfois des incartades dans le répertoire russe (Eugène Onéguine, La Dame de Pique de Tchaïkovski) ou français (Les Troyens de Berlioz, Manon, Werther de Massenet). Il incarne ici le rôle-titre de Werther dans sa version pour baryton à l’Opéra d’Etat de Vienne : il chante « Pourquoi me réveiller, ô souffle du printemps ? ». Dans cet air extrait de l’acte III, Werther revient voir Charlotte, la femme qu’il aime et qui est mariée à un autre homme. Ils se remémorent les moments passés ensemble, elle lui montre quelques uns des livres qu’ils avaient jadis l’habitude de lire et plus particulièrement les poèmes d’Ossian.
José Van Dam « Mélisande, as-tu pitié de moi ? », Pelléas et Mélisande de Debussy
Issu d’un milieu populaire, avec un père ébéniste, rien ne prédispose le belge José Van Dam à l’art lyrique. Sans doute en raison de ses origines francophones, c’est au répertoire français que son nom reste le plus associé, notamment avec le rôle de Golaud dans Pelléas et Mélisande de Debussy, dont il donne une performance inoubliable dans l’enregistrement qu’en réalise Karajan en 1978 avec le Philharmonique de Berlin. L’air « Mélisande, as-tu pitié de moi ? » prend place au cœur de l’acte V lorsque Mélisande est étendue sur son lit et que Golaud lui demande si elle a aimé Pelléas d’un amour coupable. La jeune femme dément et Golaud refuse de la croire.