• 1 | De la dixième à la septième place
• 2 | Sixième, cinquième & quatrième place
• 3 | Troisième, deuxième & première place

10. Chœur des paysans « Gli aranci olezzano » (Introduction), Cavalliera Rusticana de Pietro Mascagni

Nous retrouvons à la dixième place Cavalliera Rusticana, chef d’œuvre du vériste Mascagni, qui s'ouvre sur un chœur d'une délicate poésie. Pâques, dans un petit village de Sicile. Les cloches de l'église annoncent l'imminence de la messe. Partout, dans l'immensité paisible des plaines agricoles, les paysans quittent leur champs et s’enthousiasment de la beauté de la nature. Petit à petit, les chemins s'emplissent d'hommes et de femmes qui convergent et s'éloignent.

9. Chœur des chasseurs « Was gleich wohl auf Erden » (Acte III, scène 6), Der Freischütz de Carl Maria von Weber

Le Freischütz prend la neuvième place du classement. Œuvre fondatrice du genre opératique allemand, qui inspirera ensuite Wagner, le Freischütz de Weber livre un chœur de chasseurs pittoresque et patriotique. Épris d'Agathe, Max doit remporter un concours de tirs afin de devenir Garde-Chasse et de pouvoir l'épouser. Mais il se montre inexplicablement maladroit. Il accepte donc de pactiser avec le diable en échange de balles enchantées qui atteindront systématiquement leur cible. Après une première démonstration, le père d'Agathe accepte de lui donner la main de sa fille s'il réussit une dernière épreuve. Dans la résidence du Prince dont dépend le domaine, les gardes-chasse entonnent leur chant de ralliement.

8. Chœur des invités « Freudig begrüßen wir die elde Halle » (Acte II, scène 4), Tannhäuser de Richard Wagner

Le chœur de l'acte II de Tannhäuser de Wagner se place en huitième position. Puissant et fin à la fois, il porte déjà en lui les gènes des futurs ouvrages du compositeur. Tannhäuser est un chanteur qui s'est perdu dans les amours libertins auprès de Vénus. En quête de rédemption, il revient auprès d’Elizabeth dont il obtiendra la main, s'il gagne le concours de chant organisé par le père de celle-ci (nous retrouvons ici la symbolique déjà explorée dans le Freischütz et son concours de tirs, ainsi que celle des Maîtres Chanteurs, où un concours de chant a également lieu). Après une courte entrevue des amants, les invités du concours arrivent sur les lieux. Le chœur ouvre alors l'espace artistique de la confrontation poétique, métaphorisée par le Hall, une noble salle où demeurent Art et Paix («Freudig begrüßen wir die elde Halle, wo Kunst und Frieden immer nur verweil »).

7. Chœur des bohémiens « Vedi ! Le fosche notturne spoglie » (Acte II, scène 1), Le Trouvère de Giuseppe Verdi

Le Trouvère de Verdi se hisse à la septième place, avec son célèbre chœur de bohémiens ponctué de coups de marteaux. Manrico, un chanteur (trouvère) bohémien, et le Comte de Luna sont frères mais l'ignorent. Rivaux politiques et amoureux, ils croisent le fer dans un duel qui laissera Manrico grièvement blessé. À la lueur du feu, assis au côté d'Azucena, le trouvère panse ses plaies sous les chants des bohémiens (« Vois ! L'immense voûte du ciel »).

(Crédits photographiques cover : DR)