Libraires et disquaires reconnus comme essentiels : enfin une bonne nouvelle pour la culture !
Un décret du Ministère des Solidarités et de la Santé, dans le Journal Officiel de ce 26 février 2021, apporte des précisions quant au confinement localisé dans certaines zones le week-end (pour l'instant dans l'intercommunalité de Dunkerque et les Alpes Maritimes mais sachant que cette mesure menace de nombreux autres départements, voire tout le territoire) : au moins, ces restrictions seront-elles accompagnées de lectures et de disques.
Un article de ce décret rappelle les motifs pour lesquels les déplacements sont permis : déplacements brefs et localisés ou pour motifs impérieux, rassemblement autorisés et pour l'activité professionnelle, achats (hors grande surface) dans une liste de commerces, reconnus de facto comme de première nécessité et/ou essentiels. Or c'est précisément dans cette longue liste administrative s'étalant sur deux pages, littéralement entre les surgelés et l'alimentation générale, que la culture surgit.
Sont ainsi désormais autorisés durant le confinement l'ouverture (et l’accueil du public) en "commerce de détail de livres ; commerce de détail d’enregistrements musicaux et vidéos". Ce grand progrès, les librairies et disquaires pouvant donc rester ouverts et vendre en présentiel (et non pas seulement par correspondance ou en clic & collect), a été salué comme tel par la Ministre de la Culture déclarant à l'Agence France Presse : "Les librairies sont des commerces essentiels. Cela n'a jamais fait aucun doute."
Il reste à souhaiter que cette logique et cette dynamique se poursuive : que, de la même manière que les libraires et disquaires ont enfin été reconnus dans leur rôle essentiel, les théâtres et les lieux de cultures vivantes le soient à leur tour. La pratique culturelle dans les théâtres, musées et salles de concerts (pas plus dangereuse et non moins importante) rejoindrait ainsi le commerce de livres et de disques au noble rang administratif de secteurs aussi essentiels que ceux déjà sanctuarisés précédemment, comme par exemple : le commerce de détail de textiles, commerce de détail de produits à base de tabac, cigarettes électroniques, matériels et dispositifs de vapotage en magasin spécialisé, location et location-bail d’"autres machines, équipements et biens", blanchisserie-teinturerie de gros, blanchisserie-teinturerie de détail, activités financières et d’assurance, commerce de gros, garde-meubles et bien d’autres.