La saison lyonnaise commencera sous les plus nobles auspices, avec le monument du pacifisme envisagé par Britten dès Hiroshima : le War requiem sous la baguette de Daniele Rustioni (à voir diriger Rigoletto à Bastille en réservant ici) et mis en scène par Yoshi Oida (qui signera Les Pêcheurs de perles à Bordeaux dans deux mois). Les solistes seront le baryton Jochen Schmeckenbecher, le ténor Paul Groves (récent Faust à Liège et Alessandro, lieutenant d’Eliogabalo à Garnier), ainsi que la soprano Ekaterina Scherbachenko.

Paul Groves dans Eliogabalo (© Agathe Poupeney)

Est ensuite annoncé le carrosse de La Cenerentola de Rossini (que vous pouvez réserver pour Limoges et Paris). Dirigé par Stefano Montanari dans la mise en scène de Stefan Herheim, il mettra en vedette Cyrille Dubois (actuellement à l'affiche de Trompe-la-mort et qui sera de retour dès le début de saison prochaine à Garnier, pour Cosi fan tutte), Renato Girolami (qui tenait déjà ce rôle de Don Magnifico cette saison à Lille), Nikolay Borchev, Clara Meloni (dans Viva la mamma in loco en juin-juillet), David Aiken, Michèle Losier (récente Dorabella à Garnier) et Simone Alberghini.

Cyrille Dubois (© DR)

Le traditionnel Festival, par lequel l'Opéra de Lyon regroupe des œuvres autour d'un thème, mettra tout bonnement à l'honneur Verdi avec Macbeth, Don Carlos et Attila (tous dirigés par Daniele Rustioni). Don CarloS tout d'abord saute aux yeux, avec son S, puisqu'il s'agit bien de la version française (et non pas Don Carlo en italien), qui sera aussi l'événement de la saison parisienne avec son casting all-stars. Dans la métropole du Rhône, les parties du Grand Opéra seront tenues par Michele Pertusi (actuellement dans Ernani à Toulouse à Toulouse), Sergey Romanovsky (dans Lucia également à Toulouse), Stéphane Degout (qui proposera également à Lyon un récital Fauré/Brahms/Schumann et qui sera avant cela à l'affiche de la création Pinocchio de Philippe Boesmans programmé pour Aix cet été), Roberto Scandiuzzi (dans La Juive par Olivier Py in loco l'an dernier), Patrick Bolleire (gouverneur prochain de l'incroyable casting du Comte Ory à l'Opéra Comique), Sally Matthews (dans le Capriccio belge) et Eve-Maud Hubeaux (à l'affiche de nombreuses productions).

Stéphane Degout (© Julien Benhamou)

Quelques semaines avant sa première mise en scène pour Paris avec Boris Godounov, Ivo van Hove signera Macbeth avec Elchin Azizov, Susanna Branchini, Roberto Scandiuzzi et Arseny Yakovlev (à voir en réservant pour Eugène Onéguine à Paris et Lucia au Capitole). Enfin, Attila sera donné en version de concert avec le rôle-titre de Dmitry Ulyanov, l'Ezio d'Alexey Markov, Odabella de Tatiana Serjan et le Forresto de Riccardo Massi.

En mai, il plaît à Lyon de proposer une création mondiale : GerMANIA du compositeur Alexander Raskatov (auquel l'institution avait commandé, avec succès, Cœur de chien d’après Boulgakov qui sera d'ailleurs donné la saison prochaine du côté d'Amsterdam). Les mélomanes pourront aussi découvrir un opéra de Zemlinski, postmoderne entre jazz et stylisation orientaliste : Le cercle de craie. Les interprètes en seront Lauri Vasar (dans Capriccio à Bruxelles en remplacement de Stéphane Degout), Martin Winkler (finaliste des International Opera Awards, comme Degout), Nicola Beller Carbone (Medea de Cherubini à Nice) ou encore Stephan Rügamer (capitaine de Wozzeck, à Genève et prochainement à Paris).

Julien Behr (© Thomas Bartel)

La saison s'achèvera dans les bien plus familières (més)aventures de Don Giovanni (Mozart) mises en scène par le quadra Hongrois, Berlinois d'adoption David Marton. Stefano Montanari (au pupitre de l'Alceste lyonnais de Gluck en mai) dirigera Don Ottavio (Julien Behr), Elvira (superbe Antoinette Dennefeld, admirée à Paris dans Cavalleria et Carmen et in loco la saison passée dans le Roi carotte), Don Giovanni (Philippe Sly), Donna Anna (Eleonora Buratto), Leporello (Kyle Ketelsen) et Masetto (Christian Oldenburg).

Antoinette Dennefeld (© DR)

La maison des canuts proposera aussi 4 opéras d'une heure ou moins, à commencer par le Mozart et Salieri de Rimski-Korsakov (basé sur la même idée qui inspira le film Amadeus à Miloš Forman). Trois de ces opus concentrés seront donnés hors-les-murs : Journal d’un disparu de Janáček au Théâtre National Populaire de Villeurbanne (également mis en scène par Ivo Van Hove), La Belle au bois dormant de Respighi au Théâtre de la Croix Rousse et l'Histoire du soldat de Stravinsky au Radiant-Bellevue. Dernier concert à noter : le récital Haendel/Porpora par le contre-ténor Lawrence Zazzo.

Lawrence Zazzo (© Justin Hyer)

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