Pascal Bertin : « Une année passionnante, festive et populaire »
Pascal Bertin, vous vous réjouissiez l’an dernier d’une remontée de vos taux de remplissage : cette tendance se poursuit-elle aujourd’hui ?
Nous reprenons, pour la saison qui s’ouvre, les abonnements que nous avions arrêtés du fait de la pandémie : sans ces offres groupées, les spectacles avec des vedettes sont pleins, mais il est plus difficile d’attirer le public vers des artistes moins identifiés. Au global, le bilan est plutôt bon, même si nous n’avons pas encore tout à fait retrouvé nos niveaux d’avant-Covid. Pour cette nouvelle édition, nous avons pu, pour la première fois, annoncer notre saison et ouvrir notre billetterie avant l’été : le résultat est très encourageant. C’est ainsi plus facile pour une partie du public de s’organiser et cela nous a permis de vendre beaucoup de billets pour la nouvelle saison. Autre nouveauté : nous revenons à des sièges numérotés (nous avions dû y renoncer à cause des incertitudes provoquées par la pandémie). Il y a donc de nouveau un intérêt évident à acheter ses billets tôt puisque cela permet d’être mieux placé.
Le thème de la saison est « Inspire » : pourquoi ce choix et comment a-t-il influé sur votre programmation ?
Nous partons toujours d’anniversaires de compositeurs. Mais cette année, il y en avait assez peu dans l’époque baroque. Il y a l’immense Palestrina, mais il est plus Renaissance, ce qui est à la marge de nos répertoires. En revanche, il y avait plusieurs compositeurs plus tardifs dont les musiques ont été influencées par les musiques populaires et traditionnelles : Bruckner, Smetana, Ravel, Ives aux États-Unis, ou encore Bartók. Or, c’est un sujet qui est au cœur des préoccupations du Festival : avant le XXème siècle, la dichotomie entre les musiques savantes et les musiques populaires n’était pas si marquée. Nous voulons montrer que la musique classique n’est réservée à personne, qu’elle s’adresse à tous. Nos programmes auront ainsi toujours un lien avec les musiques traditionnelles : cela va nous offrir une année passionnante, festive et populaire, qui nous permettra de faire découvrir des pépites de musique baroque et de musique classique au public. On pourra ainsi rapprocher les musiques « folkloriques » des compositions de Bach ou de Vivaldi.
Vous poursuivez cette année la résidence de l’ensemble Il Caravaggio : quel bilan faites-vous de cette collaboration ?
Ce sera en effet leur dernière année de résidence. Le bilan est extrêmement positif. Camille Delaforge est une personnalité pleine d’énergie et d’enthousiasme, qui emporte tout le monde avec elle. Cette résidence a beaucoup plu à notre public. Sur le plan de l’éducation artistique et culturelle , l’ensemble a été très présent dans les écoles et dans les conservatoires. Cette année, le moment fort a été l’Académie baroque, que nous organisons tous les deux ans en partenariat avec le Conservatoire à Rayonnement Régional de Cergy-Pontoise : Il Caravaggio l’a encadrée cette année et cela a été une réussite formidable à laquelle j’associe également les professeurs du Conservatoire qui ont remarquablement préparé les élèves des classes de vents, de cordes, de chant, qui ont pu goûter à la pratique historiquement informée pendant une semaine de travail jusqu’au concert de restitution qui a été un grand succès.
Que préparent-ils pour leur dernière année ?
Nous allons finir en apothéose puisque cette fois, c’est nous qui allons les épauler dans leur volonté d’aide à l’émergence : Camille Delaforge a créé le Studio lyrique Il Caravaggio, que nous allons soutenir financièrement et en les programmant. Ils joueront ainsi le 19 octobre Pygmalion de Rameau, avec des solistes très réputés et huit chanteurs du Studio. Nous accompagnons également l’enregistrement du CD qui aura lieu à la suite de ce concert.
Ils proposeront un second concert le 15 mars, intitulé « Idéale » : pourquoi ce titre ?
Il s’agira d’une forme beaucoup plus intimiste et familiale, puisque Camille Delaforge accompagnera son compagnon, Guilhem Worms. Ils ont choisi ce titre car ils interprèteront leur programmation idéale de mélodie et de Lied, sans forcément qu’il y ait des liens musicologiques ou thématiques. À noter : un artiste de danse contemporaine et urbaine improvisera sur certaines pièces.
Vous allez devoir choisir un nouvel ensemble en résidence : que recherchez-vous ?
C’est extrêmement compliqué ! Les idées que nous avons ont en commun une qualité musicale exceptionnelle. C’est évidemment le critère numéro 1. Le second critère est la capacité à s’investir sur un territoire, auprès de populations éloignées par l’âge, la géographie ou la sociologie. C’est indispensable, car cela fait partie de l’identité du festival d’aller rencontrer les gens là où ils se trouvent. « Faire venir » est difficile, donc nous souhaitons de plus en plus « aller vers ». Nous choisirons un ensemble qui a cette fibre, qui considère que l’art est aussi un vecteur de dialogue et de rencontre. Enfin, nous souhaitons accompagner des ensembles qui ont besoin de nous. Tous les ensembles connaissent des moments difficiles lorsqu’il faut franchir un palier : soit la deuxième marche, c’est-à-dire que l’on parle d’eux, qu’ils sont reconnus mais que leur activité ne décolle pas encore, soit la troisième marche, lorsqu’ils sont déjà très installés, plus anciens, et qui à force de faire partie du paysage, finissent par être moins programmés. Il y a chaque année de nouveaux ensembles qui sont excellents, qui attirent la lumière et nous avons tous besoin de nouveautés, mais il ne faut pas oublier les ensembles de grande qualité qui se retrouvent parfois dans des situations difficiles.
Comme chaque année, vous proposerez un concert à Montgeroult. Ce sera le 6 octobre pour un programme Comme on chante au pays par Edoardo Torbianelli : pouvez-vous nous le présenter ?
Effectivement, nous organisons chaque année un partenariat avec Les Amis d’Hélène de Montgeroult. C’est toujours un concert lié à des répertoires de piano historique puisque la compositrice Hélène de Nervo, Marquise de Montgeroult, a vécu dans ce château, qui est très gentiment mis à notre disposition par la famille Des Courtils qui l’habite toujours. Émile Jobin, le célèbre facteur de clavecin nous met à disposition un magnifique piano Érard de 1878, et nous faisons ainsi chaque année un récital pour pianoforte seul ou accompagné d’un instrument ou d’un chanteur. Cette saison, Edoardo Torbianelli proposera un récital Chopin qui mettra clairement en lumière ses influences traditionnelles polonaises.
Quelle forme prendra votre partenariat avec le Conservatoire de Cergy ?
Tous les ans, nous proposons un concert organisé par les professeurs. Ce sera le 10 janvier. Ce concert sera porté par Cordélia Beridot, qui est professeure de flûte, Jérémie Cresta aux percussions et Céline Goudour à la harpe. Ils ont créé un programme assez large qui partira de la musique médiévale et travailleront sur l’héritage des sons de la nature, qui sont aussi des sons populaires. Ils vont montrer comment la nature a influencé les compositeurs à toutes les époques.
Vous proposerez également comme chaque année un concert avec le CNSM de Paris : de quoi s’agira-t-il cette fois ?
Le concert en question est encore plus luxueux cette année que d’habitude puisque nous avons un partenariat avec la Royal Academy of Music de Londres. Six élèves de Londres et six élèves de Paris joueront ainsi avec Christophe Coin à la viole et Margaret Faultless au violon, dans un programme qui fera dialoguer la musique pour violon anglaise et la musique pour consort de violes française. Ce sera la dernière année de Christophe Coin au CNSM. Il est la légende mondiale du violoncelle baroque et classique, ainsi que de la viole de gambe, et enseigne au Conservatoire de Paris depuis les années 80 : ce seront ses adieux. Le programme sera varié, célèbrera l’amitié franco-anglaise et rappellera que la musique anglaise a été énormément influencée par les Français.
Votre saison comprend de grandes affiches avec des ensembles reconnus, à commencer par Le Poème Harmonique qui présentera en ouverture de saison Un Stabat mater napolitain le 28 septembre : comment décririez-vous ce projet ?
Ce concert va exactement lancer le festival sur ce que nous voulons montrer toute cette saison : un dialogue entre une pièce archi-connue du répertoire qu’est le Stabat mater de Pergolèse et les chansons des rues de Naples à la même époque. Le Poème Harmonique, qui nous est très fidèle, fait toujours un très beau travail sur la spatialisation et les lumières pour créer des atmosphères remarquables. Ce sera un beau spectacle à Notre-Dame.
Dès le lendemain, nous présentons l’Ensemble Castelkorn : c’est notre identité que de faire découvrir des ensembles, y compris au lendemain d’un concert avec un grand ensemble. Leur succès est grandissant dans les pays du Nord et de l’Europe centrale, mais pas encore en France. C’est une formation qui est née au Conservatoire de Paris : je les connais très bien car ils y étaient en études [Pascal Bertin dirige le département de Musique ancienne du CNSM, ndlr] il y a cinq ans. Josef Žák est un remarquable violoniste tchèque qui s’est spécialisé dans le travail sur la musique de Bohème, les influences que cela peut avoir dans la musique autrichienne et notamment chez Schmelzer et Biber.
Le 5 octobre, La Tempête présentera un programme intitulé Brumes à Herblay-sur-Seine : pourquoi avez-vous décidé de les programmer ?
Voilà encore un ensemble que nous aimons et programmons beaucoup, souvent en coréalisation avec des théâtres parce qu’ils proposent généralement des spectacles nécessitant une infrastructure technique que nous ne pouvons pas fournir dans une église. Nous sommes tombés d’accord immédiatement sur ce spectacle avec le théâtre d’Herblay qui avait très envie de les présenter. Simon-Pierre Bestion est capable de créer des objets artistiques incroyables. Ils prennent parfois des libertés par rapport à une interprétation historique, mais cela ne me pose aucun problème dès lors qu’ils ne prétendent pas faire de la musique historiquement informée, car la musique appartient à tout le monde : ils offrent une esthétique qui leur est propre.
La Cappella Mediterranea sera le 18 octobre en effectif réduit à Pontoise avec son programme Alfonsina : qu’est-ce qui vous a plu dans ce programme ?
Nous y trouverons toutes les influences argentines dans un programme totalement acoustique interprété par la soprano Mariana Flores, le guitariste Quito Gato et le contrebassiste Romain Lecuyer. Nous allons essayer de créer une jolie ambiance dans l’église. Mariana Flores, dans ces répertoires, est de retour chez elle : on sait quelle fougue et quelle tension dramatique elle peut mettre dans ses interprétations.
Nous proposerons juste avant [le 11 octobre, ndlr] un ensemble qui vaut vraiment la peine d’être découvert : Irini, spécialisé en musique médiévale et Renaissance, avec des incursions dans la musique contemporaine. L’ensemble est dirigé par Lila Hajosi, qui présente des spectacles d’une remarquable intelligence, avec un son très personnel. Irini représente pour moi le renouveau des ensembles de polyphonie. Leur programme a cappella s’appelle O Sidera. Il retrace les prophéties des douze Sibylles de Roland de Lassus, mises en regard avec des pièces de la liturgie byzantine beaucoup plus anciennes.
Et le surlendemain, le 13 octobre, Yoann Moulin, un claveciniste qui commence à être très connu, notamment, lui aussi, dans les pays du Nord, proposera un programme de musique espagnole, essentiellement de Jimenez et Cabezon, qui s’intitulera El Canto del Caballero. Ce sera très intéressant car il jouera sur un instrument qui mélange clavecin et orgue et qui s’appelle le claviorganum. Cela donne des couleurs incroyables qui seront formidables sur ces fougueuses musiques espagnoles.
Entre ces deux derniers concerts, le 12 octobre, Les Musiciens de Saint-Julien joueront un programme Beauté Barbare à Jouy-le-Moutier : de quoi s’agit-il ?
Lors d’un voyage de Telemann en Silésie (actuelle Pologne), il a découvert les musiciens traditionnels et a été fasciné par la qualité instrumentale des interprètes qu’il y a entendus. Ce programme met en lien sa musique avec des airs traditionnels d’Europe centrale et de l’Est. C’était une évidence pour nous d’inviter Les Musiciens de Saint-Julien dans cette saison, parce que ces répertoires sont vraiment au cœur de leur identité. Tous les artistes de cet ensemble ont un niveau technique prodigieux : ils sont capables d’interpréter de manière idéale cette musique, qui réclame souvent une dextérité et une virtuosité incroyables.
L’Ensemble Artaserse présentera le 18 janvier l’Orfeo de Sartorio, qui a déjà beaucoup tourné. Pourquoi le présenter dans votre festival ?
S’agissant d’une forme opératique avec mise en scène, nous le proposons au Théâtre de Poissy qui a les moyens d’accueillir une production comme celle-là. C’est un partenaire avec lequel nous travaillons quasiment tous les ans, avec lequel nous continuons de collaborer en très bonne intelligence malgré le changement de direction. J’ai pu aller voir les séances de travail en amont de la création de cette production car je suis assez proche de l’Arcal, qui est à l’origine de ce projet. Cela m’a tout de suite intéressé : inviter Philippe Jaroussky à la direction et Benjamin Lazar à la mise en scène était séduisant, tout comme l’équipe de jeunes chanteurs qu’ils ont associée au projet. C’est un projet lourd pour une structure comme la nôtre, mais qui a beaucoup de sens car Philippe Jaroussky a quasiment débuté chez nous : il est venu présenter son tout premier récital lorsqu’il avait à peine 18 ans. La musique de cet opéra est passionnante, le livret est drôle et plein de rebondissements. Il est beaucoup plus varié que celui qui a servi à Monteverdi : il y a des personnages en plus qui élargissent le propos. Cette histoire est mise en valeur par une scénographie remarquable.
Le Concerto Soave présentera des Lamentazioni le 4 avril à Valmondois : dans quel cadre ce projet s’inscrit-il ?
Ce concert fera partie d’un cycle de trois évènements liés à la Passion, sur une semaine. Ces Lamentazioni italiennes trouvées chez Frescobaldi et Carissimi, correspondent aux lamentations, qui précèdent la Passion, et que l’on connaît en France sous le nom de Leçons de ténèbres. Ces pièces seront mises en regard avec des lamentations écrites par Zad Moultaka, célèbre compositeur contemporain libanais.
Il y aura également le 10 avril un film d’une jeune réalisatrice-musicienne que nous connaissons bien car elle a travaillé chez nous au Festival, Margaux Loireleux qui a réalisé un documentaire, "La Quintana" : ce mot désigne une note, une quinte fantôme, qui n’est pas chantée dans un ensemble polyphonique, mais que l’on entend par le jeu des harmoniques. Elle est allée à la rencontre des musiciens de Sardaigne qui chantent la Passion en polyphonie et en a fait un film d’une heure.
Le lendemain, nous invitons avec la Scène nationale, mais (pour la première fois) à la Cathédrale Saint-Maclou de Pontoise, l’ensemble Les Cris de Paris pour un programme intitulé Passions. Nous sommes tombés d’accord pour décentraliser ce projet, qui trouvera toute sa place dans l’acoustique de la Cathédrale. Ils proposeront des pièces baroques à cheval entre les lamentations et la Passion. C’est un programme qui a donné lieu à un enregistrement remarquable.
L’Ensemble Jacques Moderne clôturera la saison le 24 mai avec un programme intitulé Au Long de la Loire : pourquoi ce choix ?
C’est un très joli programme que je voulais programmer depuis un certain temps, mais nous n’y arrivions pas. Nous le donnerons au Musée national de la Renaissance d’Écouen. C’est un programme naturaliste, qui s’intéresse aux compositeurs qui ont travaillé au long de la Loire à la Renaissance (période de prédilection de l’Ensemble Jacques Moderne). Un audio-naturaliste articulera les pièces de musique avec des sons de la Loire : l’eau, les oiseaux, le bruissement des feuilles. C’est un programme extrêmement poétique.
Le 13 décembre à Pontoise, vous organisez un concert caritatif, Silent Night, par Hirundo Maris : de quoi s’agit-il ?
Hirundo Maris est l’ensemble d'Arianna Savall, dont on connaît bien les parents, et Petter Udland Johansen. Nous organisons chaque année un concert au profit de l’hôpital de Pontoise, si possible dans un répertoire plutôt léger. Je leur ai demandé de me proposer un concert de chants de Noël. Elle est Catalane et lui est Norvégien : ils feront un panorama de ces chants allant du Sud au Nord.
Comment présenteriez-vous le Kraken Consort que vous accueillerez le 31 janvier à Saint-Ouen-l'Aumône ?
Ce sera absolument exceptionnel. Tout le monde connaît les chanteurs Chantal Santon-Jeffery et Robert Getchell pour leurs rôles dans le répertoire lyrique classique, mais ils chantent aussi des musiques celtiques ou anglaises d’une manière incroyable. Bruno Helstroffer a créé cet ensemble, avec six musiciens traditionnels et ces deux chanteurs, il y a deux ou trois ans : j’aurais voulu les avoir la saison passée, pour notre saison anglaise, mais cela n’a pas été possible. Ils seront donc là pour notre saison sur les musiques populaires. À chaque fois que je fais entendre leurs teasers, les gens sont enthousiastes car c’est d’une poésie et d’une beauté incroyable. C’est à ne pas manquer.
Il ne faudrait pas manquer non plus la visite chez les Incas & Conquistadors le 7 février à Vauréal, par l’Ensemble La Chacana : qu’est-ce que ce voyage ?
Cela complètera notre tour du monde des musiques traditionnelles. Pierre Hamon, qui a fondé l’ensemble, appartient aussi à la famille artistique Savall : c’est un flûtiste à bec absolument génial, notamment par sa passion pour les instruments traditionnels d’Amérique du Sud. Il a écrit la musique d’un film d’animation qui s’appelle Pachamama : ce programme reprendra un grand pan des musiques de ce film, qui sera diffusé au cinéma à la même période. Ce sera un dialogue entre des musiques de la jungle ou traditionnelles d’Amérique centrale, et la musique apportée par les conquistadors.
Vous proposerez enfin deux récitals solistes, avec Waed Bouhassoun au oud le 4 octobre et Sophie Boucheau au piano le 16 octobre : pouvez-vous nous présenter ces deux artistes ?
Waed Bouhassoun est déjà venu au Festival avec Orpheus XXI, un ensemble de musiciens migrants que Jordi Savall avait repérés dans des camps de Calais et de Thessalonique. Cette fois, je lui ai demandé un récital soliste. Elle est Syrienne et joue de l’oud, qui est l’ancêtre du luth, montrant une filiation entre musique populaire et musique savante. Elle va chanter des chansons d’amour profane ou sacré. Ce sera un moment hors du temps.
Sophie Boucheau est une jeune pianiste qui est encore au CNSM de Paris. Le Festival Baroque de Pontoise décerne un prix chaque année au Concours Piano Campus, récompensant la meilleure interprétation d’une pièce baroque au piano moderne. Nous invitons le lauréat dans notre programmation, et c’est donc Sophie Boucheau qui sera notre lauréate en 2024.