Opéra de Paris 2024/2025 : tragique et comique
La prochaine saison lyrique capitale alternera les rires et les larmes, parfois au sein d’un même opus, souvent d’un opéra à l’autre (et donc souvent en parallèle entre Bastille et Garnier où les productions lyriques sont présentées). Cette alternance cèdera toutefois le pas à une série de drames en fin de saison, avec en conclusion une exception confirmant cette règle (Le Barbier de Séville de Rossini).
Si les humeurs alterneront au long de la saison, la répartition entre nouveautés et reprises forme deux blocs : sur les 19 productions d’opéra, les 7 spectacles nouveaux pour la maison sont programmés dans la seconde partie de saison, avec là aussi une seule exception, quoique…
En effet, Les Brigands de Jacques Offenbach dont la mise en scène de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff à Bastille n'a été donnée qu'une seule saison il y a 30 ans à Bastille, viendront cette fois à Garnier, dans une mise en scène de Barrie Kosky. Ils s’y présenteront dès septembre/octobre, sous la direction de Stefano Montanari (pour ses débuts maison), mais aussi… en juin/juillet conduits par Michele Spotti. Une double exploitation d’une production la même saison -qui concerne également Rigoletto-, qui semble approcher, mais à pas de fourmis, de l’objectif annoncé par Alexander Neef en début de mandat de faire de Paris une maison de répertoire… Le directeur venant d’être renouvelé jusqu’en 2032, l’avenir nous dira s’il poursuit dans cette voie qui demanderait de généraliser bien plus largement ce système, de multiplier les reprises et sur du long terme.
En attendant, ces Brigands seront portés par une seule distribution : Marcel Beekman en Falsacappa pour ses débuts maison, Marie Perbost en Fiorella, Antoinette Dennefeld (Fragoletto), Yann Beuron (Baron de Campo-Tasso), Laurent Naouri (Chef des carabiniers), Mathias Vidal (Prince de Mantoue), Philippe Talbot (Comte de Gloria-Cassis), Eugénie Joneau (Princesse de Grenade pour ses débuts maison), Leonardo Cortellazzi (Carmagnola), Éric Huchet (Domino), Franck Leguérinel (Barbavano), Rodolphe Briand (Pietro), Clara Guillon (Fiametta pour ses débuts maison), Maria Warenberg (Bianca), Doris Lamprecht (Marquise), Hélène Schneiderman (Duchesse). Seul le rôle de Zerlina sera réparti : d’abord pour Ilanah Lobel-Torres, ensuite pour Héloïse Poulet (pour ses débuts maison).
C’est d’ailleurs l’occasion de constater que cette saison encore, la deuxième de la Nouvelle Troupe de l’Opéra de Paris voit ses membres distribués dans quelques petits rôles. Marine Chagnon, Nicholas Jones, Ilanah Lobel-Torres et Florent Mbia restent dans l’aventure, mais, loin de l'objectif annoncé de “recruter 8 artistes représentant la diversité des tessitures, en vue de former donc une troupe d’une quinzaine de voix”, ils sont rejoints par quatre nouveaux : Vartan Gabrielian, Margarita Polonskaya (dans la suite de son parcours très remarqué dans l’Académie maison), ainsi qu’Amin Ahangaran et Maria Warenberg qui feront ainsi leurs débuts maison. Alejandro Baliñas Vieites, Emy Gazeilles et Maciej Kwaśnikowski quittent la troupe après une seule année, partant sans doute vers des engagements plus intéressants pour eux.
Retrouvez notre article de présentation des rôles de la troupe et des nouveaux membres
Les nouveautés parcourront tous les genres, styles et périodes (concernant la musique). Castor et Pollux de Rameau, créé dans cette institution en 1737 (alors Académie royale de Musique) en est absent depuis huit décennies. L’opus reviendra dans une nouvelle vision de Peter Sellars (qui a toutefois choisi “la première version de l’œuvre, où le prologue montre dans une ville en ruines les Arts enchaînés par Mars et réduits au silence”). Le chef iconoclaste Teodor Currentzis dirigera à Garnier les Orchestre et Chœur Utopia. Les rôles-titres seront confiés à Reinoud Van Mechelen et Marc Mauillon avec Jeanine de Bique en Télaïre et Stéphanie d’Oustrac en Phébé.
L’Opéra de Paris avait dû renoncer à mettre en scène la Tétralogie de Wagner et même à y convier le public en raison de la pandémie de Covid. La proposition de Calixto Bieito arrivera donc enfin sur le plateau de Bastille avec le “Prologue” que constitue L'Or du Rhin (ce Ring devant se poursuivre “sur trois saisons, jusqu’à son Crépuscule à la fin de l’année 2026” selon Alexander Neef). La direction sera confiée à Pablo Heras-Casado. Ludovic Tézier y sera fort attendu en Wotan aux côtés de Marie-Nicole Lemieux en Erda, de l’Alberich de Brian Mulligan, du Mime de Gerhard Siegel, de la Fricka d’Ève-Maud Hubeaux et de la Freia d’Eliza Boom (débutant à l’Opéra de Paris).
Florent Mbia sera Donner, Matthew Cairns débutant dans la maison avec Froh, Simon O’Neill Loge, Kwangchul Youn et Mika Kares Fasolt et Fafner, Margarita Polonskaya, Isabel Signoret (pour ses débuts maison) et Katharina Magiera tenant les rôles de Woglinde, Wellgunde et Flosshilde.
La production de l'Académie maison sera une nouvelle mise en scène de L'isola disabitata (Joseph Haydn) signée Simon Valastro : danseur devenu metteur en scène dont nous vous parlions du travail en atelier conte de fée, à nouveau à l'Amphithéâtre de Bastille. Il ne s’agira donc pas d’une reprise de la co-production (mise en scène par Luigi De Angelis) qu’avait déjà réalisée l’Académie de l’Opéra national de Paris (avec Ravenne et Dijon cette fois) en 2021.
L’avant-dernière “nouvelle production”, consacrée à une œuvre contemporaine a été vue (et chroniquée sur nos colonnes) à l’été 2022 au Festival d’Aix : Il Viaggio, Dante de Pascal Dusapin par Claus Guth. Kent Nagano retrouvera à Garnier la baguette de cet ouvrage, tandis que Christel Loetzsch (pour ses débuts maison) retrouvera son rôle de Giovane Dante, Jennifer France celui de Béatrice (pour ses débuts maison), Dominique Visse la voix des damnés et Giacomo Prestia son office de narrateur. Jean-Sébastien Bou cède toutefois le rôle-titre à Bo Skovhus, Evan Hughes passe la main de Virgile à David Leigh (pour ses débuts maison) et Maria Carla Pino Cury cède Lucia à Danae Kontora (pour ses débuts maison).
Enfin, la dernière nouvelle production comptera triple puisqu’elle proposera le Triptyque de Puccini (Gianni Schicchi, Il Tabarro et Suor Angelica réunis tous les trois sur de mêmes soirées). La Monnaie en faisait de même en 2022 dans une mise en scène de Tobias Kratzer. L'Opéra de Paris avait déjà donné Le Triptyque, en 1987 dans une mise en scène de Jean-Louis Martinoty salle Favart (à l’époque où elle était réunie avec Garnier en tant que Théâtre national de l'Opéra) et en 2010 dans une version Luca Ronconi à Bastille, où elle reviendra donc pour une production confiée à Christof Loy (marquant ses débuts dans la maison), sous la baguette de Carlo Rizzi.
La production sera marquée par les débuts scéniques maison d’Asmik Grigorian et ce dans les trois œuvres : en Lauretta, Giorgetta puis Suor Angelica. Enkelejda Shkosa sera Zita, puis La Frugola puis La Suora zelatrice. Dean Power pour ses débuts maisons incarnera Gherardo puis Un venditore di canzonette, Scott Wilde incarnera Simone et Il Talpa. Ilanah Lobel-Torres sera Un amante dans Il Tabarro et Suor Osmina avec Angelica. Misha Kiria fera ses débuts maisons, en Gianni Schicchi, Alexey Neklyudov en Rinuccio, Manel Esteve Madrid en Betto, Lavinia Bini en Nella (ainsi qu’en Cercatrici pour Suor Angelica, rôle également de Camille Chopin également pour ses débuts).
Complétant la distribution de Gianni Schicchi, Iurii Samoilov sera Marco, Matteo Peirone Maestro Spinelloccio, Vartan Gabrielian Pinellino. Dans Il Tabarro, Roman Burdenko incarnera Michele, Joshua Guerrero Luigi, Andrea Giovannini Il Tinca pour ses débuts maison, Chae-Hoon Baek et Pranvera Lehnert Ciko les Voce interne.
Enfin Suor Angelica sera entourée de La Zia Principessa Karita Mattila, La Badessa Hanna Schwarz, Suor Genovieffa Margarita Polonskaya, Suor Dolcina Daryl Freedman (pour ses débuts maison), La Suor infermiera Maria Warenberg et les Due Converse Silga Tiruma et Sophie van de Woestyne.
Reprises
Hormis Les Brigands qui réjouiront le Palais Garnier, les cinq premières productions de la saison seront des reprises de chef-d’œuvre & grands classiques à Bastille.
Falstaff de Verdi reviendra une cinquième fois dans la mise en scène de Dominique Pitoiset à Bastille. Michael Schønwandt dirigera Ambrogio Maestri dans le rôle-titre, Andrei Kymach (Ford pour ses débuts maison), Iván Ayón-Rivas (Fenton pour ses débuts maison), Gregory Bonfatti (Dottore Cajus), Nicholas Jones (Bardolfo), Alessio Cacciamani (Pistola), Olivia Boen (Mrs Alice Ford), Federica Guida (Nannetta pour ses débuts maison), Marie-Nicole Lemieux (Mrs Quickly), Marie-Andrée Bouchard-Lesieur (Mrs Meg Page).
Madame Butterfly de Puccini reprendra l’esthétique de Bob Wilson, pour sa 10ème reprise depuis 1993. Eleonora Buratto (débutant in loco) et Elena Stikhina alterneront dans le rôle-titre, avec Aude Extrémo en Suzuki, Stefan Pop (F. B. Pinkerton), Christopher Maltman (Sharpless), Carlo Bosi (Goro), Andres Cascante (Yamadori), Vartan Gabrielian (Lo Zio bonzo), Marine Chagnon (Kate Pinkerton), Kim Youngwoo (Yakuside), Bernard Arrieta (Il Commissario imperiale), sous la direction de Speranza Scappucci.
Toutefois, Pelléas et Mélisande (Debussy) ne reviendra pas à Bastille dans la version Bob Wilson mais dans une nouvelle production signée Wajdi Mouawad (lui aussi récemment renouvelé pour un deuxième mandat, au Théâtre de la Colline et qui avait présenté Œdipe d’Enesco à Bastille en ouverture de saison 21/22). Il reviendra "à la source du poème de Maurice Maeterlinck" (dixit Alexander Neef) pour révéler "les non-dits, le mystère mais aussi la sensualité de ce magnifique théâtre chanté". Antonello Manacorda dirigera Huw Montague Rendall et Sabine Devieilhe dans les rôles-titres, Gordon Bintner (Golaud), Jean Teitgen (Arkel), Sophie Koch (Geneviève), Amin Ahangaran (médecin, berger) avec un artiste de la Maîtrise des Hauts-de-Seine / Chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris pour Yniold.
Faust de Gounod reviendra à cheval et en vidéo à Bastille dans la mise en scène de Tobias Kratzer (captée à huis clos puis présentée en public). Le rôle-titre sera confié à Pene Pati avec Alex Esposito et John Relyea alternant en Méphistophélès, Florian Sempey (Valentin), Amin Ahangaran (Wagner), Amina Edris (Marguerite), Marina Viotti (Siebel), Sylvie Brunet-Grupposo (Dame Marthe) sous la conduite d'Emmanuel Villaume.
Production et metteur en scène qui multiplient les succès, La Fille du Régiment de Donizetti par Laurent Pelly invitera en Marie Julie Fuchs pour Tonio Lawrence Brownlee, Sulpice Lionel Lhote, La Marquise de Berkenfield Susan Graham, Hortensius Florent Mbia, La Duchesse de Crakentorp Felicity Lott, Un paysan Cyrille Lovighi et Le Caporal Mikhail Silantev sous la conduite d'Evelino Pidò.
De Laurent Pelly reviendra d’ailleurs à Bastille plus tard dans la saison (autour de la Saint-Valentin) la mise en scène des Puritains de Bellini, avec Lawrence Brownlee (Lord Arturo Talbot), Lisette Oropesa (Elvira), Roberto Tagliavini (Sir Giorgio), Vartan Gabrielian (Lord Gualtiero Valton), Andrei Kymach (Sir Riccardo Forth), Nicholas Jones (Sir Bruno Roberton), Maria Warenberg (Enrichetta di Francia), dirigés par Corrado Rovaris pour ses débuts maison.
Metteur en scène lui aussi incontournable, Robert Carsen proposera une fois encore sa Flûte enchantée de Mozart (un classique désormais repris tous les deux ans en moyenne depuis 2014). Elle sera confiée à la direction d’Oksana Lyniv (cheffe d’orchestre qui multiplie les grandes premières), Pamina et Tamino seront confiés à Nikola Hillebrand (pour ses débuts maison) et Pavol Breslik, Papageno et Papagena à Mikhail Timoshenko et Ilanah Lobel-Torres (deux anciens de l'Académie), la Reine de la Nuit à Aleksandra Olczyk (pour ses débuts maison), Sarastro à Jean Teitgen, Monostatos à Mathias Vidal, les trois dames à Margarita Polonskaya, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur (deux anciennes de l’Académie) et Claudia Huckle, L'Orateur à Nicolas Cavallier, les prêtres et hommes armés à Niall Anderson et Nicholas Jones.
Suivront deux autres reprises à Bastille, la première en même temps qu’une reprise à Garnier : La Carrière du libertin de Stravinsky, mis en scène par Olivier Py (proposée en 2008 et 2012). Susanna Mälkki dirigera Stanislas de Barbeyrac (Tom Rakewell), Iain Paterson (Nick Shadow), Clive Bayley (Trulove), Golda Schultz (Ann Trulove), Justina Gringytė (Mother Goose), Jamie Barton (Baba the Turk), Rupert Charlesworth (Sellem), Vartan Gabrielian (Keeper of the madhouse).
Rigoletto de Verdi par Claus Guth (proposée en 2016, 2017 et 2021, annulée par le Covid-19 en 2020) sera porté par une double distribution, en décembre puis en mai/juin : dirigée par Domingo Hindoyan puis Andrea Battistoni (pour leurs débuts maison à tout deux) avec Roman Burdenko puis George Gagnidze dans le rôle-titre, Liparit Avetisyan (débutant dans la maison) puis Dmitry Korchak en Duc, Rosa Feola (pour ses débuts maison) puis Slávka Zámečníková en Gilda, Goderdzi Janelidze puis Alexander Tsymbalyuk en Sparafucile, Aude Extrémo puis Justina Gringytė en Maddalena, Blake Denson (pour ses débuts maison) puis Daniel Giulianini en Monterone, Julien Joguet puis Fabio Bellenghi en Usciere di Corte tandis que le Double de Rigoletto sera les deux fois Henri Bernard Guizirian. Marine Chagnon, Florent Mbia, Kevin Punnackal, Amin Ahangaran, Teona Todua reviendront les deux reprises en Giovanna, Marullo, Matteo Borsa, Comte et Comtesse di Ceprano.
La Petite Renarde Rusée de Leoš Janáček reviendra dans la mise en scène d’André Engel, elle n’avait toutefois été proposée in loco qu’en 2008 et 2010. Elle sera dirigée par Juraj Valčuha (pour ses débuts maison) avec Elena Tsallagova (Renarde), Paula Murrihy (Renard), Iain Paterson (Garde-chasse), Éric Huchet (L’Instituteur, le Moustique), Frédéric Caton (Prêtre), Milan Siljanov (Vagabond pour ses débuts maison), Maria Warenberg (Chien), Se Jin Hwang (Aubergiste), Anne-Sophie Ducret (Femme de l’aubergiste), Rocio Ruiz Cobarro (Coq et Geai), Irina Kopylova (Poule huppée), Marie-Cécile Chevassus (Pivert), Slawomir Szychowiak (Blaireau).
Don Carlos (avec un s donc en français) de Verdi reviendra à nouveau à Bastille dans la mise en scène de Krzysztof Warlikowski. Simone Young dirigera Charles Castronovo dans le rôle-titre, Christian van Horn en Philippe II, Andrzej Filończyk (Rodrigue), Alexander Tsymbalyuk (Grand Inquisiteur), Sava Vemić (Un moine), Marina Rebeka (Élisabeth de Valois), Ekaterina Gubanova (Princesse Eboli), Marine Chagnon (Thibault), Teona Todua (Une voix d’en haut), Kevin Punnackal (Comte de Lerme), Hyun-Jong Roh (Un hérault royal), Christian Rodrigue Moungoungou (Un coryphée) et en députés flamands : Amin Ahangaran, Niall Anderson, Alejandro Baliñas Vieites, Vartan Gabrielian, Florent Mbia et Milan Perisic (pour ses débuts maison).
Enfin, la Manon de Massenet reviendra à Bastille dans la mise en scène de Vincent Huguet et Le Barbier de Séville de Rossini dans celle de Damiano Michieletto. L’opéra-comique français réunira une prestigieuse distribution : Nadine Sierra et Amina Edris alternant dans le rôle-titre avec Benjamin Bernheim et Roberto Alagna en Chevalier, sous la direction de la révélation in loco Pierre Dumoussaud. Andrzej Filończyk incarnera Lescaut, Nicolas Cavallier Le Comte des Grieux, Nicholas Jones Guillot de Morfontaine, Régis Mengus De Brétigny, Ilanah Lobel-Torres, Marine Chagnon et Maria Warenberg Poussette Javotte et Rosette, Philippe Rouillon l’Hôtelier, Laurent Laberdesque et Olivier Ayault les deux gardes.
L'opéra-bouffe italien sera dirigé par Diego Matheuz, porté par les voix de Levy Sekgapane en comte, Carlo Lepore (Bartolo), Isabel Leonard et Aigul Akhmetshina (Rosina), Mattia Olivieri (Figaro), Luca Pisaroni (Basilio), Andres Cascante (Fiorello), Margarita Polonskaya (Berta) et Jianhong Zhao (Un ufficiale).
Gala et retour des récitals à Garnier
Le Gala anniversaire des 150 ans du Palais Garnier (inauguré le 5 janvier 1875) aura lieu le 24 janvier 2025. Il sera dirigé par Thomas Hengelbrock et mis en scène par Victoria Sitjà avec l’Orchestre, les Chœurs, les Étoiles, les Premières Danseuses, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet de l’Opéra, les artistes en résidence à l’Académie, les élèves de l’École de Danse ainsi que le baryton soliste Ludovic Tézier et la soprano Lisette Oropesa.
La prochaine saison marque aussi le retour à Garnier du format récital chant/piano, genre fascinant mais qui demande un plein investissement artistique, voire un esprit de réinvention constante pour attirer le public dans cette grande jauge. L’Opéra de Paris en reprendra cette saison l’habitude et le pari avec quatre voix en vue, habituées des lieux (ces dernières années, ou avant).
Benjamin Bernheim chantera ainsi le Poème de l’amour et de la mer (Chausson), Les Nuits d'été (Berlioz) et des mélodies de Duparc avec la pianiste Carrie-Ann Matheson.
Renée Fleming tissera “des liens entre répertoire baroque, créations contemporaines et mélodies populaires” en réunissant Hazel Dickens et Haendel, Nico Muhly et Joseph Canteloube, Maria Schneider, Björk, Heitor Villa-Lobos, Kevin Puts, Burt Bacharach et Hal David et même la musique du Seigneur des anneaux (l’accompagnateur au piano n’est pas encore annoncé).
Natalie Dessay qui a fait les beaux jours de productions lyriques maison entre 1992 et 2012 reviendra, avec Philippe Cassard au piano, pour un programme également éclectique : André Previn (Un Tramway nommé désir), Carlisle Floyd (Susannah: The Trees on the Mountain), Gian-Carlo Menotti (Le Médium), Samuel Barber (Excursions, Knoxville: Summer of 1915), Ravel (Pavane pour une infante défunte et Shéhérazade), Poulenc (La Dame de Monte-Carlo).
Elīna Garanča avec Malcolm Martineau au piano rendra hommage à sa Lettonie avec des œuvres de Jāzeps Mediņš, Alfrēds Kalniņš, et Jāzeps Vītols avant de parcourir le reste du continent Européen avec Strauss, Duparc, et Rachmaninov.
Sans oublier les midis musicaux, musique de chambre à l'Amphithéâtre, concerts-rencontres et une exposition consacrée aux bijoux de scène de l’Opéra, à Garnier à l'automne.
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