Daral Shaga de Kris Defoort © Pascal Ducourant

En octobre, l'Opéra de Rouen Haute-Normandie accueillera Lucia di Lammermoor dans la mise en scène, d'une modernité sensuelle plus que transposée, de Jean-Romain Vesperini, avant que l'opéra de Donizetti n'aille à Limoges et Reims. L'opéra contemporain Daral Shaga du compositeur belge Kris Defoort, contant la violence de l'exil, viendra baigner le mois de novembre de son aura poétique dans la mise en scène circassienne de Fabrice Murgia. Les Caprices de Marianne mis en scène par Oriol Tomas et coproduit par 17 institutions continue sa course et s'arrête à Rouen début décembre.

La nouvelle année commencera avec le désopilant Milo et Maya de Matteo Fanceschini. Cet opéra familial et participatif -le sixième proposé par l'Opéra de Rouen-, conte l'histoire de deux héros de treize ans, qui vous embarquent dans leur tour du monde en un seul jour, avec seulement 20 euros en poche. Là encore, il est question de découvertes, de cultures et de limites. Le principe ? Le public est invité à apprendre les chants de l'opéra dès octobre et à les répéter avant chaque représentation, afin d'interagir avec les artistes.

Milo et Maya de Matteo Franceschini © Lucrezia Roda

Fin février, l'Opéra de Rouen s'empare de Mozart : Léo Hussain prendra la direction de Don Giovanni, mis en scène par Frédéric Roels. Inspiré d'un conte oriental remanié par Alfred de Musset, le rare Djamileh de Bizet sera joué sous forme chambriste et bénéficiera de la mise en scène de David Lescot, fin mars. Madjouline Zerari campera le rôle-titre et donnera la réplique à Carlos Natale (Haroun), avec qui elle a récemment partagé le plateau des Contes de la Lune vague après la pluie. Les deux interprètes, résidents de l'Opéra de Rouen, se retrouveront à nouveau en avril dans Ali Baba de Charles Lecocq, mis en scène par Arnaud Meunier.

Le Poème Harmonique dirigé par Vincent Dumestre mettra à l'honneur Purcell pour deux dates : celle du 29 mai intitulée « To be or not to be » se fera l'illustration d'airs tirés de la collection Orpheus Britannicus, tandis que celle du 5 juin baptisée « God save the Queen » concentrera quelques œuvres issues des Odes et des Sentence Funerals for the death of Queen Mary de Purcell, ainsi que l'Ode sur la mort de Purcell, permettant ainsi de souligner le génie tombé en désuétude de Jeremiah Clarke.

Vous avez également rendez-vous avec cinq concerts vocaux et récitals. Parmi eux, la Messe en ut mineur de Mozart et la Messa di Gloria Puccini seront mises en regard le 23 octobre ; Laurence Equilbey et le Chœur Accentus se pencheront sur un programme intitulé « Guerre et Paix » réunissant Weber et Beethoven le le 13 novembre ; le contre-ténor Max Emanuel Cencic, entouré de l'Ensemble Il Pomo d'Oro, interprétera des airs vénitiens le 29 mars.

Laurence Equilbey et le Choeur Accentus © Jana Jocif