L'Italie referme ses opéras
Le décret du 24 octobre 2020 suspend "les spectacles ouverts au public dans les salles de théâtre, les salles de concert, les salles de cinémas et autres espaces, y compris à l'extérieur". Le pays de naissance de l'opéra ne pourra donc même pas organiser de grands événements publics comme il l'avait fait durant l'été avec des stars Place du Plébiscite à Naples, ou dans un hippodrome à Rome.
Cette décision est donc similaire à celle prise pour Bruxelles, où nous avons assisté à l'un des derniers spectacles avant au moins le 19 novembre : l'opéra de Korngold précisément intitulé "La Ville morte". Ces décisions entrent en vigueur le même jour en Italie comme en Belgique à compter de ce lundi 26 octobre.
En France, les lieux de culture souffrent de l'obligation de distanciation et du couvre-feu à partir de 21h, mais parviennent pour l'instant à sauver l'essentiel de leur programmation en avançant les heures des concerts. Ces mesures restrictives sont toutefois loin d'être compensées par des aides financières pourtant massives. Interrogé, le Premier Ministre Jean Castex (après avoir voulu étudier la proposition) a clairement refusé toute exemption pour les lieux de cultures où les règles de distanciations, de désinfection et de port du masque sont pourtant mieux respectées qu'ailleurs. Le Président de la République Emmanuel Macron a ensuite affirmé que les mesures prises en France ne seront pas allégées, les seules hypothèses prévues consistent donc à les allonger (au-delà des six semaines prévues) et/ou à les renforcer en avançant l'heure du couvre-feu ou en procédant à des reconfinements plus ou moins ciblés : autant de mesures assurément catastrophiques pour la culture (en souhaitant qu'elles aient une véritable utilité pour la situation sanitaire). Les responsables des salles de spectacles sont, comme le reste du pays, encore et toujours réduits à attendre des décisions qui peuvent tomber inopinément. Ces nouvelles mesures prises chez nos voisins belges et italiens prouvent que ce manque d'information n'est pas une exception française, et rappellent bien évidemment que la situation sanitaire est aussi pressante que changeante de jour en jour, il n'en demeure pas moins regrettable de ne pas être informés sur les différents plans d'actions envisagés selon l'évolution de chiffres clairement communiqués.