Théâtre de l'Athénée saison 2020/2021 : riche comme Crésus !
La saison s'ouvrira avec la résurrection du rarissime opéra baroque Crésus de Reinhard Keiser par l'Ensemble Diderot, suivi d'un riche voyage également en compagnie de milliardaires, sur le paquebot Normandie (opérette signée Henri Decoin et André Hornez, composée par Paul Misraki) et son équipage musical formé des Frivolités Parisiennes (habitués désormais des lieux et des raretés à succès). Les spectateurs sortiront assurément en sifflotant "Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine", le tube de cet ouvrage.
La modernité lyrique sera aussi bien représentée que le ludique, avec La Belle et la Bête où Philip Glass recompose une partition lyrique sur le film de Jean Cocteau. Le nouveau fascinant projet de l'Ensemble Le Balcon, ancré à l'Athénée, plongera ensuite dans une création Au cœur de l'océan.
Le Balcon qui confirmera combien l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet mêle paroles et musique en interprétant Words & Music de Samuel Beckett (avec une nouvelle partition de Pedro Garcia-Velasquez dirigée par Maxime Pascal). Beckett encore, Denis Lavant toujours jouera L'Image, texte en une seule phrase.
Ces styles seront réunis en un diptyque des contraires : Quand le diable frappe à la porte où Takénori Némoto mettra en regard Les 3 baisers du diable de Jacques Offenbach avec Von heute auf morgen (Du jour au lendemain) d'Arnold Schönberg chantés par Mélanie Boisvert, Odile Heimburger, Benoît Rameau, Antoine Philippot, Marie Roth. Aussi démoniaque production : Le Diable à Paris par d'autres grandes gloires de l'opérette-chanson XXe siècle (Robert de Flers, Francis de Croisset et Albert Willemetz, Marcel Lattès) également portée par Les Frivolités Parisiennes ainsi que Marion Tassou, Sarah Laulan, Julie Mossay, Mathieu Dubroca, Denis Mignien, Paul-Alexandre Dubois et Céline Groussard.
Le Collectif Hauen und Stechen frappera un nouveau coup en dynamitant Salomé (comme ils l'avaient fait in loco avec Notre Carmen). À l'Athénée, Rien ne se passe jamais comme prévu en effet et c'est le titre d'un spectacle au programme d'après L'Oiseau de feu (Stravinsky).
Après un Eurydice réinventé (le mythe indissociable de la naissance et de l'épanouissement de l'opéra ici mis en musique par Dmitri Kourliandski), la saison se refermera avec quatre fascinantes réinventions d'opéras : Les Sept Péchés capitaux (dernière collaboration entre Bertolt Brecht et Kurt Weill où une héroïne dédoublée chanteuse-danseuse parcourt les villes et pêchés américains), Pelléas et Mélisande (réinventé et sans musique de Claude Debussy, ou presque), Powder Her Face (opéra de Thomas Adès sur la "scandaleuse" Duchesse d'Argyll) enfin Mr. Shi and his Lover (version en mandarin de Monsieur Butterfly, opéra espionnage).
Les Lundis musicaux, institution de Pierre Bergé ressuscités par le Directeur Patrice Martinet et Alphonse Cemin qui accompagnera au piano ses invitations du baryton-basse australien Damien Pass, de Karine Deshayes et ses complices (Marie-Laure Garnier, Kaëlig Boché, Raphaël Jouan), puis un concert de Léa Trommenschlager. Alphonse Cemin qui donnera aussi un récital Debussy à deux pianos avec Alain Planès. C'est Malcolm Martineau qui accompagnera Dorothea Röschmann, Julius Drake accompagnera Julia Kleiter, Marc Mauillon viendra avec Anne le Bozec.
Côté Théâtre : un impressionnant projet Tchekov (137 évanouissements) par Christian Benedetti, deux œuvres bouleversantes de Jean-Luc Lagarce par François Berreur, (J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne et Ébauche d'un portrait).
D'autant que le public n'aura pas à être riche comme Crésus pour s'offrir des billets, le prix maximal est de 26 €, avec -50% dès 5 spectacles achetés (et pour plus de flexibilité, l’Athénée offre de reporter ou rembourser les places sans justification, jusqu’à 3 jours en amont du spectacle pendant toute la saison) !