Le Palazzetto Bru Zane fête ses 10 ans, en Gala au Théâtre des Champs-Élysées
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Redécouvrir de nouvelles facettes insoupçonnées de célébrités internationales ou bien faire la découverte de noms demeurés méconnus voire injustement inconnus : ce projet du Palazzetto Bru Zane s'applique à merveille aux compositeurs et aux œuvres à l'honneur de ce concert de Gala, mais tout aussi bien aux interprètes !
Les figures tutélaires que sont Véronique Gens et Tassis Christoyannis, fidèles parmi les fidèles du projet et de l'esthétique, emmèneront un plateau étincelant avec l'étoile montante Cyrille Dubois. Les couleurs baroquisantes et classiques seront offertes par Chantal Santon-Jeffery et Judith van Wanroij, le lyrisme osé par Marie Gautrot.
Retrouvez nos deux derniers comptes-rendus depuis Venise le mois dernier : les récitals de Tassis Christoyannis et Véronique Gens
Le timbre d'argent d'Edgaras Montvidas incarnera la brillance, Rodolphe Briand se chargeant de la polyvalence (lui qui passe de Bastille aux Bouffes). Ingrid Perruche (chanteuse bouffe, opérette et opéra-comique dans le nouveau disque du Faust originel), Antoine Philippot, Lara Neumann et Flannan Obé tisseront les fils rouges des Bouffes de Bru Zane, sans oublier le Directeur du Festival d'Avignon, metteur en scène et interprète-chanteur-transformiste Olivier Py présent pour cette soirée d'exception.
Un clic sur leur nom vous mène vers leurs projets réalisés grâce au Palazzetto Bru Zane
Les chanteurs-comédiens seront accompagnés par l'Orchestre de chambre de Paris et le Chœur du Concert Spirituel mais également, dans l'ADN chambriste (genre musical qui résonne si merveilleusement dans le Palazzetto à Venise), avec Emmanuel Ceysson (harpe qui défendra notamment du Garbriel Pierné), Pierre Cussac (accordéon) et Vincent Leterme (piano).
Focus : Les Bouffes de Bru Zane reviennent !
À la tête de cette joyeuse bande, nul autre que l'inénarrable chef d'orchestre Hervé Niquet qui incarne l'esprit et le travail Bru Zane depuis ses origines et qui s'est entretenu avec nous sur cette grande soirée anniversaire qu'il annonce « mémorable, à la hauteur du projet. Le concert sera guidé par l'Envie : il ne faut pas oublier que nous sommes des gens de spectacles, d'accords pour défendre des choses sérieuses mais aussi pour s'amuser. J'aime beaucoup ajouter du naturel en parlant avec le public, construire une alchimie. La soirée sera donc animée, mise en espace, avec plusieurs groupes. Ce n'est pas une Boom comme on disait quand j'étais jeune, mais presque, avec tous les amis qui viennent vraiment faire la fête. Le tout motivé par une seule et même passion pour notre répertoire français, l’appétit de la découverte, l’émerveillement devant la richesse de notre répertoire, notre goût pour la profondeur et la légèreté, le bazar et la rigueur : rigueur sur le fond mais fantaisie sur la forme. Avec appétit surtout, la musique vue comme la cuisine française. Il faut une sacré dose de technique pour paraître aussi léger ! »
Le concert s'ouvrira avec l'Ouverture composée par Jacques Offenbach pour Madame Favart, récemment ressuscitée Salle Favart (avant Caen et Limoges).
Camille Saint-Saëns représentera un autre compositeur très célèbre mais dont une partie entière de l'œuvre est à défendre, comme le Palazzetto Bru Zane défend la mélodie française, ici avec Extase.
De la mélodie aux reflets exotiques déployés dans le Grand Opéra, il y a un pas immense, mais franchi par ce projet et l'une de ses plus mémorables exhumations : Le Tribu de Zamora composé par Charles Gounod, avec sa Danse espagnole. Tout comme le Dante de Benjamin Godard (dernièrement acclamé à Saint-Étienne) et Adrien d'Étienne Nicolas Méhul.
La Phèdre de Lemoyne (air et chœur de l'acte III) récemment ressuscitée dans sa version pleine et entière à Budapest, après un avant-goût dans l'intimité de Caen, des Bouffes du Nord et de la Cité Musicale de Metz.
Défense et promotion du français toujours, regardant vers l'Europe avec Les Mystères d’Isis (une adaptation française de La Flûte enchantée de Mozart, arrangée par Ludwig Wenzel Lachnith sur une livret d'Étienne Morel de Chédeville).
Les compositeurs connus pour une seule œuvre sont légion dans l'histoire de la musique, et ce noble projet redonne justement l'épaisseur de leur catalogue : ainsi Jacques-Fromental Halévy n'a-t-il pas seulement composé La Juive mais aussi -entre autres- Charles VI dont résonnera la Villanelle avec chœur.
Les Chevaliers de la Table Ronde (air de la Duchesse Totoche) remontera à la première des grandes productions du Palazzetto Bru Zane et première des grandes opérettes de Louis-Auguste-Florimond Ronger dit Hervé, dit le père de l'opérette avec son rival-ami Offenbach (dont le final du troisième acte de La Vie parisienne sera aussi le finale endiablé de ce Gala décennal).
L'occasion de mettre à l'honneur les Bouffes de Bru Zane, avec la Cavatine des bijoux, l'air de la bretelle et le duo d’amour du Faust et Marguerite composé par Frédéric Barbier (dans cet esprit parodique -du Faust de Gounod).
Et puis bien entendu, la spécialité et la surprise des chefs avec des noms incroyables remis à l'honneur : Victorin de Joncières (1839-1903) avec son Lancelot, La Mascotte d'Edmond Audran, et « J’viens de perdre mon gibus » de Félix Chaudoir, chapeau l'artiste !
De quoi mettre une nouvelle fois en scène et en sons l'immense travail mené par le Palazzetto Bru Zane, depuis Venise et vers le monde : au fil de la saison par trois Festivals (Venise, Paris, Montréal), des enregistrements, publications (livres et partitions), recherches, formations, une média base, une webradio...!