Saison 2019/2020 foisonnante pour la Cité Musicale de Metz
Cette nouvelle saison est en effet placée sous le signe des 250 ans de Beethoven avec le pianiste François-Frédéric Guy, habitué des lieux, mais aussi les 800 ans de la Cathédrale de Metz qui accueillera Hervé Niquet et Le Concert Spirituel pour un programme consacré au méconnu Orazio Benevolo, à Monteverdi et à Palestrina. Thierry Escaich fera également résonner les orgues de la cathédrale, alors que Saint-Pierre-aux-Nonnains, "plus vieille église de France" résonnera avec les chants d'Hildegarde von Bingen et l’Ensemble Huelgas. Toujours sur le même thème religieux, l’Arsenal recevra Marie-Nicole Lemieux et Véronique Gens pour les Stabat Mater de Pergolèse et de Scarlatti.
Hormis ces célébrations, la saison lyrique débutera avec la soprano Teodora Gheorghiu, le ténor Kévin Amiel et le Chœur de l’Orchestre de Paris pour le Requiem de Verdi début octobre. Chantal Santon-Jeffery fera son retour à l’Arsenal accompagnée de L’Achéron pour Grounds, un big band baroque avec des œuvres de Monteverdi et Cavalieri. Elle sera également tête d’affiche dans le cadre d’un week-end Osez Haydn, qui verra le même soir le retour des résidents, Julien Chauvin et Le Concert de la Loge, avec la soprano Florie Valiquette et le ténor Reinoud van Mechelen pour une nouvelle édition d’Un soir sacré aux Tuileries (notre précédent article). Le Concert de la Loge reviendra pour Vivaldi, en concertos et airs d’opéra avec Sandrine Piau. Les sopranos Sophie Junker et Ambroisine Bré ainsi que le ténor Emiliano Gonzalez-Toro et Les Talens Lyriques de Christophe Rousset célébreront les Magnificat de Bach.
Nouveau venu en ces lieux mais multipliant les récitals, le contre-ténor Jakub Józef Orlinski sera accompagné de l’ensemble Il Pomo d'Oro pour un programme consacré à l’évolution de l’opéra italien à travers l’Europe, avec Cavalli, Haendel et autre Bononcini. Philippe Jaroussky fera lui aussi résonner la tessiture du contre-ténor pour des airs italiens du Seicento (années 1600) avec Emiliano Gonzalez-Toro, Anthea Pichanick et Emöke Barath qui se disait ravie de l’acoustique dans la Grande Salle la saison précédente.
Au chant ainsi qu’à la direction, le ténor Reinoud van Mechelen avec son ensemble A nocte temporis présentera Louis Gaulard Dumesny, l’un des premiers hautes-contres célèbre de son vivant, sur des airs de Lully, Charpentier et Marin Marais. Jordi Savall retrouvera la scène de l’Arsenal avec le projet BAL.KAN, Miel et Sang consacré aux musiques balkaniques et à leur constellation d’influences.
Mais le symphonique ne sera pas en reste, avec, entre autres, la Symphonie numéro 5 de Mahler dirigée par Daniel Harding, le Boléro de Ravel, et la Symphonie numéro 6 dite Pathétique de Tchaïkovski. Alexandre Nevski d’Eisenstein fera l’objet d’un ciné-concert avec l’Orchestre national de Metz et la mezzo-soprano Anna Destraël, dans le cadre de l’exposition « L’œil extatique. Sergueï Eisenstein, un cinéaste à la croisée des arts » au Centre Pompidou-Metz. Également à l'affiche, les solistes violoncellistes Edgar Moreau et Sonia Wieder-Atherton, ainsi que la poursuite des apéros-baroques (dont l’un consacré au génie des femmes compositrices), les jeunes musiciens de l’Orchestre Démos seront également de retour, tout comme Angelin Preljocaj et ses danseurs pour Winterreise.