Saison baroque et romantique au Théâtre de Caen en 2019/2020
Opéra baroque
Le Théâtre de Caen continue de cultiver le répertoire baroque avec trois productions à l’affiche. Celle qui ouvre la saison est une zarzuela « en deux journées », Coronis de Sebastián Durón en coproduction avec l'Opéra de Lille, portée par l’ensemble Le Poème Harmonique et son Directeur musical Vincent Dumestre, ainsi qu’avec Omar Porras qui se charge de la mise en scène. Les rôles de ce spectacle qui comprend chanteurs, danseurs et acrobates sont distribués à Ana Quintans en Coronis, Isabelle Druet pour Triton, Emiliano Gonzalez-Toro qui est Protée, Anthea Pichanick (Ménandre), Victoire Bunel (Sirène), Marielou Jacquard (Apollon) et Caroline Meng en Neptune.
Le premier week-end du mois de mars 2020 est réservé au diptyque Pygmalion de Rameau et à L'Amour et Psyché de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville dans l’interprétation musicale d’Emmanuelle Haïm et Le Concert d’Astrée. Robyn Orlin assure la mise en scène et la chorégraphie (notre compte-rendu lillois), alors que les artistes qui prêtent leurs voix pour cette production sont Reinoud van Mechelen en Pygmalion, Samantha Louis-Jean pour Céphise et Vénus, Armelle Khourdoïan comme L’Amour, Magali Léger incarnant La Statue et Psyché, Victor Sicard figurant en Tisiphone.
Le spectacle du Ballet royal de la nuit créé par Sébastien Daucé, son Ensemble Correspondances et Francesca Lattuada (mise en scène, chorégraphies, scénographie et costumes), est également au programme fin avril. Ce pastiche, le recueil d’œuvres de plusieurs auteurs est porté par les voix de Lucile Richardot (La Nuit, Vénus italienne), Violaine Le Chenadec (Une Heure, Cintia, Une grâce française), Caroline Weynants (Eurydice, Une grâce française), Ilektra Platiopoulou (Junon), Caroline Dangin-Bardot (Vénus, Le Silence), Perrine Devillers (Pasitea, Mnémosyne) et Deborah Cachet (La Lune, Déjanire, Une grâce française) -notre compte-rendu depuis Versailles et déjà Caen.
Opéra romantique
Le même nombre d’opéras est réservé à l’époque romantique. La production de Madame Favart d’Offenbach signée Anne Kessler, bientôt jouée à l’Opéra Comique de Paris, vient pour le Nouvel An à Caen conclure dans un esprit de fête l’année bicentenaire du compositeur. La distribution est identique qu’à Paris : Marion Lebègue est dans le rôle-titre, Christian Helmer incarne son mari Charles-Simon Favart, Anne-Catherine Gillet en Suzanne, François Rougier chante Hector de Boispréau, Franck Leguérinel est Major Cotignac et le rôle du Marquis de Pontsablé est confié à Éric Huchet. L'Orchestre de Limoges et le Chœur de l’Opéra de Limoges prête ses musiciens, menés par le chef Laurent Campellone.
La production de la rare Cendrillon de Nicolas Isouard mise en scène par Marc Paquien arrive en janvier, après avoir été créée à Saint-Étienne le mois dernier. Elle est prévue pour une seule date avec les musiciens du Concert de la Loge et leur Directeur Julien Chauvin accompagnant les chanteurs Anaïs Constans (Cendrillon), Jeanne Crousaud (Clorinde), Mercedes Arcuri (Tisbé), Manuel Nuñez-Camelino (Ramir, Prince de Salerne) et Jérôme Boutillier comme Alidor.
Le dernier opéra de la saison est la nouvelle production de Tosca avec la réunion de l’Orchestre de l'Opéra de Rouen et de l’Orchestre Régional de Normandie dirigés par Eivind Gullberg Jensen et mis en scène par David Bobée. Latonia Moore incarne Floria Tosca, Migran Agadzhanyan est Cavaradossi, Kostas Smoriginas chante Scarpia, Camille Tresmontant est Spoletta et Jean-Fernand Setti endosse la partie d’Angelotti.
Concerts et récitals
Le Théâtre de Caen propose aussi une offre de concerts à ses spectateurs. Cyrille Dubois ouvre la saison aux côtés du pianiste Tristan Raës avec un programme de mélodies de Liszt, suivi d’un concert le mois suivant de l’Orchestre Régional de Normandie et de l’Ensemble Les Métaboles sous la direction de Léo Warynski qui interprètent les cantates de Bach, Mendelssohn et d’autres. L’ensemble instrumental et vocal tchèque Collegium 1704 sous l’égide de Václav Luks propose Le Messie de Haendel avec les solistes Johanna Winkel (soprano), Benno Schachtner (contre-ténor), Krystian Adam (ténor) et Krešimir Stražanac (baryton-basse). Pygmalion et Raphaël Pichon offrent pour leur part des airs de Mozart avec Sabine Devieilhe, mais aussi la soprano Siobhan Stagg, la mezzo Adèle Charvet, Linard Vrielink (ténor), John Chest (baryton) et Nahuel di Pierro (basse).
Les Correspondances et Sébastien Daucé donnent l’opéra (re)découvert Psyché de Matthew Locke (en deux actes, inspiré par Lully) en version concert, opéra qui est complété par la musique de Giovanni Battista Draghi dans cette version. François Lazarevitch mène Les Musiciens de Saint-Julien dans les chants et danses d'Henry Purcell avec le contre-ténor Tim Mead en soliste. La saison de concerts se referme avec La Finta Giardiniera (La Fausse jardinière) des Arts Florissants et des jeunes artistes de leur programme Jardin des voix. Cette prestation concertante est dirigée par Paul Agnew qui se charge aussi de la mise en espace avec Sophie Daneman. Les étendards vocaux de la production sont portés par les chanteurs solistes internationaux : Mariasole Mainini (Italie), Lauren Lodge-Campbell (Royaume-Uni/Australie,) Deborah Cachet (Belgique), Théo Imart (France), Moritz Kallenberg (Allemagne), Rory Carver (Royaume-Uni) et Sreten Manojlovic (Serbie).