Le Teatro Real de Madrid promet "La saison qui a tout !" pour 2018/2019
L'opéra français aura l'honneur d'ouvrir la saison madrilène avec le Faust de Gounod, mis en scène par Àlex Ollé (du célèbre collectif catalan "La fura dels Baus"), sous la direction du chef israélien Dan Ettinger. Célèbre artiste français, Stéphane Degout incarnera Valentin en alternance avec John Chest, Piotr Beczala/Ismael Jordi en Dr. Faust, Marina Rebeka/Irina Lungu en Marguerite et Luca Pisaroni/Erwin Schrott/Adam Palka en Méphistophélès. La langue française sera aussi représentée par Je suis narcissiste, opera buffa de Raquel García-Tomás (née en 1984) sur un livret d'Helena Tornero (spectacle mis en scène par Marta Pazos et dirigé par Vinicius Kattah), puis l'oratorio La Peste d'après Albert Camus, composé et écrit par Roberto Gerhard (1896-1970), porté par le ténor Toby Spence.
L'école britannique mettra en exergue son chef-d'œuvre Didon et Énée de Purcell chorégraphié par Sasha Waltz (comme le récent Roméo et Juliette de Gounod) ainsi qu'une composition contemporaine anglophone japonisante : Only the Sound Remains de Kaija Saariaho, dans la production et avec les interprètes du Palais Garnier. Également d'inspiration asiatique, mais sinophile et en italien, Turandot de Puccini sera incarnée par Nina Stemme (alternant avec Oksana Dyka et Irene Theorin) tout contre le Calaf de Gregory Kunde (Roberto Aronica et Jae-Hyoeung Kim).
Après le français et l'anglais, c'est en portugais qu'est écrit le troisième opus de la saison espagnole : Com que voz, création de Stefano Gervasoni (1962-) sur des sonnets de Camões et des fados d'Amália Rodrigues. Le premier opus de la Tétralogie composée par Richard Wagner représentera pour sa part la grande tradition germanique (L'Or du Rhin dirigé par l'espagnol Pablo Heras-Casado, mis en scène par le canadien Robert Carsen).
Les opéras italiens rendront hommage à l'Antiquité : La Calisto d'après Les Métamorphoses d'Ovide (un opéra de Francesco Cavalli), Idomeneo, re di Creta qui revient de la Guerre de Troie (mis en musique par Mozart), Agrippina la mère de Neron, un opus de Haendel dans une version stellaire de concert dirigée par Maxim Emelyanychev avec Joyce DiDonato, Franco Fagioli, Marie-Nicole Lemieux, Luca Pisaroni et Jakub Józef Orlinski. Aussi mythique bien que médiévale, Jeanne d'Arc de Verdi incarnée par Carmen Giannattasio sera fort bien entourée par Plácido Domingo et Michael Fabiano. Encore Verdi, toujours Verdi avec Falstaff (mis en scène par Laurent Pelly, dirigé par Daniele Rustioni) et Le Trouvère défendu par Ludovic Tézier, Artur Rucinski, Maria Agresta, Ekaterina Semenchuk, Marie-Nicole Lemieux, Francesco Meli ou encore Piero Pretti. Enfin, bouclant la boucle et réunissant les traditions, un opéra en allemand sur un sujet italien avec une Comtesse française et un Flamand : Capriccio de Richard Strauss mis en scène par Christof Loy.