Bernard Foccroulle : « Le Festival d’Aix est devenu une marque internationale »
Bernard Foccroulle, l’édition 2018 sera votre dernier Festival d’Aix-en-Provence en tant que directeur. Quel a été votre cheminement pour la préparation de cette programmation ?
D’une manière générale, les grands axes de programmation consistent chaque année depuis mon arrivée à respecter les traditions du Festival en jouant Mozart et un opus baroque, et à trouver un équilibre entre la création, des ouvrages du répertoire et des ouvrages qui sortent des sentiers battus. Cette année, nous jouerons une reprise de la Flûte enchantée mise en scène par Simon McBurney mais toutes les autres productions sont nouvelles.
Vous avez institué un modèle économique qui repose beaucoup sur la coproduction. Comment faites-vous pour fédérer autant de maisons différentes autour de vos projets ?
J’ai beaucoup de plaisir à collaborer sur le plan national et international avec d’autres maisons parce que cela assure aux œuvres une circulation qui est très importante pour les artistes et les publics. Quand il s’agit de créations, il est particulièrement essentiel de donner une chance à l’œuvre d’être vue. Il y a bien entendu aussi une dimension financière : une coproduction est l’occasion de mutualiser des coûts, ce qui est essentiel à notre Festival, qui s’autofinance aux deux tiers. Par ailleurs, le Festival est devenu une marque internationale que ces coproductions et ces tournées permettent de renforcer. En outre, cette image nous aide à trouver des partenaires. J’ai toujours été attentif à ne pas privilégier un seul type de collaboration. Nous avons par exemple des collaborations très fidèles avec l’Opéra de Lille, l’Opéra de Lyon, celui d’Amsterdam, ou avec La Monnaie. Nous avons également pu développer des collaborations très florissantes avec le Bolshoi, qui vient de nous informer qu’il nous rejoindra pour Didon et Enée, ce dont je suis très heureux. Ils savent que c’est un projet pour jeunes artistes de l’Académie. Ces coproductions ont beaucoup de sens pour moi. Nous nous retrouvons et nous progressons ensemble en bonne harmonie.
Cette année, la production de l’Ange de Feu sera créée à Varsovie quelques semaines avant le Festival : est-il gênant que le processus de création ne se déroule pas à Aix ?
Par principe, nous préférons que les productions soient initiées à Aix. En l’occurrence, le fait que cela ait lieu à Varsovie a beaucoup de sens, car ce sont les chœurs de Varsovie qui vont venir chanter à Aix : les loger tout ce temps aurait été coûteux. C’est une grosse production : si nous avions dû la gérer dans notre modèle habituel, nos coûts auraient explosé. Ceci étant, nous sommes en étroit contact avec eux et sommes partie-prenante dans le processus de création. Par ailleurs, je n’ai aucun doute que le public, la presse et les professionnels découvriront la production à Aix. Enfin, cela nous décharge et nous permet de faire six productions cette année au lieu de cinq habituellement.
Le Festival fait l’objet de captations vidéo pour l’ensemble de ses spectacles. Est-ce un élément important de votre modèle économique ?
Non, car la captation vidéo n’a presque pas de retombées économiques pour le Festival. Elle fait plutôt partie d’un modèle de diffusion. On ne rentabilise pas nos projections sur grand écran puisqu’elles sont gratuites, aussi bien en région PACA (30 villes) qu’au niveau international (environ 50 villes). Avec les télévisions, il y a effectivement des partenariats, notamment avec Arte et France Musique. Mais ce qui nous importe surtout, c’est que leur collaboration permette de montrer, de diffuser très largement des productions. C’est l’une des manières pour le Festival d’établir sa stratégie.
Qu’attendez-vous de la nouvelle production de L’Ange de Feu ?
L’Ange de Feu est un ouvrage que j’ai monté à La Monnaie et que l’on programme dans une production très spectaculaire, très riche visuellement. C’est un opéra formidable, puissant vocalement et sur le plan orchestral. L’intrigue est passionnante. Le metteur en scène Mariusz Treliński est un artiste polonais qui parle russe et qui connaît bien Prokofiev. Il est proche de la culture russe, mais garde un regard extérieur. De ce fait, sa manière de capter les personnages, notamment le personnage féminin de Renata, est très intéressante. Ensuite, sa manière d’envisager le plan scénographique est spectaculaire : il vient d’ailleurs du cinéma. Ce sera un décor sur trois niveaux avec des éléments mobiles, très cinématographique. Il y aura donc une matière visuelle très riche et réinventée. Pour une œuvre qui est moins connue, je pense que la dimension visuelle va permettre de rentrer dedans de manière forte et intense.
Le rôle de Renata sera interprété par Aušrinė Stundytė qui l’a déjà incarné à Lyon. Qu’est-ce que vous en aviez pensé ?
Je l’avais trouvée formidable. C’est un rôle absolument écrasant, et il y a peu de sopranos qui réussissent à bien le chanter. Qui plus est, la présence est perpétuelle sur le plateau. Il faut à la fois une grande voix et une bête de scène, une femme intelligente capable de travailler avec un metteur en scène qui l’amène à faire autre chose que ce à quoi elle est habituée. Ce sera une autre Renata par rapport à Lyon, même s’il s’agit de la même chanteuse.
Comment présenteriez-vous Scott Hendricks (qui chante le rôle de Ruprecht), moins connu du public français ?
C’est un baryton américain puissant. Il a beaucoup chanté à La Monnaie ces dernières années. L’opéra russe demande des voix avec une très grande projection, avec un son très riche, et en même temps il faut des acteurs complètement incarnés. S’il a une voix splendide, mais qu’il joue de manière conventionnelle ou statique, cela ne marchera pas par rapport au travail attendu sur le plan musical et théâtral. Nous recherchions des « performers », des artistes au sens complet du terme.
Réservez ici vos places pour voir L'Ange de feu à Aix !
L’une des productions les plus attendues du Festival sera Ariane à Naxos, mise en scène par Katie Mitchell. À quel type de mise en scène faut-il s’attendre ?
Il s’agit du plus mozartien des opéras de Strauss, lequel a déjà été donné à plusieurs reprises dans l’histoire du Festival. L’orchestre n’est pas trop grand, la vocalité d’Ariane et de Zerbinette donne l’occasion de faire entendre deux artistes phares : Lise Davidsen et Sabine Devieilhe, toutes les deux passées par l’Académie. Visuellement, ce sera différent des autres productions. C’est un autre type de décor, plus simple. Il n’y aura pas de travail sur plusieurs hauteurs. C’est toujours passionnant de voir comment Katie Mitchell relit les œuvres du répertoire. Elle semble vouloir travailler la dimension d’opéra dans l’opéra : le Prologue se passe chez l’homme le plus riche de Vienne, dans un monde où l’opéra devient un objet de marchandisation, de consommation. Cela offre bien entendu une perspective sur l’opéra. L’acte unique qui suit est un opéra dans l’opéra : Katie Mitchell cherchera à créer une perspective plus globale qui renvoie au devenir de l’opéra au XXIe siècle, afin de nous interroger sur la direction vers laquelle le genre va évoluer.
Katie Mitchell est déjà venue plusieurs fois à Aix, notamment pour Written on skin, Alcina et Pelléas et Mélisande. Est-ce important pour vous de tisser des relations fidèles avec les artistes que vous invitez ?
C’est en effet très important car la fidélisation permet de mieux se comprendre et d'aller à l’essentiel. En général, il y a un plaisir partagé qui est très intense. Avec quelqu’un comme Katie Mitchell, il y a vraiment une résidence au sens fort du terme. En sept ans, de 2012 à 2018, elle a monté six mises en scène. Les cinq premières ont été majeures. L’année dernière, elle a fait un grand travail avec l’Académie. Elle a beaucoup apporté au Festival et aux jeunes artistes qu’elle a accompagnés. C’est une personne très généreuse, très engagée en tant qu’artiste dans le vivre ensemble, dans les questions d’environnement, de parité, de diversité. Nous avons mené des actions que nous n’imaginions pas au début de notre collaboration. Il a fallu que cette proximité s’approfondisse : de ce point de vue, les résidences avec de grands artistes créateurs font beaucoup de bien à l’opéra. En multipliant les résidences, on gagne en intensité et en créativité.
Sabine Devieilhe est une autre artiste fidèle associée à cette production : elle fera sa prise du rôle de Zerbinetta. Comment ce choix s’est-il fait ?
Nous n’avons pas monté Ariane pour Sabine, mais à partir du moment où nous avons décidé de monter cet opéra, nous avons souhaité que Sabine chante Zerbinetta. Il a suffi de le souhaiter pour que cela arrive ! Elle va être parfaite pour ce rôle et c’est bien qu’elle le prenne au Festival d’Aix.
Offrir des prises de rôle aux artistes est-il quelque chose qui vous importe ?
Oui. Ce n’est pas un dogme, mais lorsqu’on a l’occasion de le faire, nous le faisons. Sabine fait partie des artistes très liés à l’Académie, au Festival, de même que Raphaël Pichon [son conjoint, ndlr]. Ce n’est pas tout à fait la même chose de faire Ariane à Naxos avec ou sans Sabine : elle est un peu la cerise sur le gâteau.
À l’inverse, Lise Davidsen, prix Operalia 2015, a chanté plusieurs fois le rôle d’Ariane. Comment décririez-vous sa typologie vocale ?
C’est une chanteuse norvégienne dans cette grande tradition des sopranos dramatiques du XXe siècle. Elle est également passée par l’Académie. Nous l’avions tout de suite remarquée bien que ce ne soit pas une voix mozartienne : elle avait un potentiel beaucoup plus dramatique. En termes de stature, de présence scénique et vocale, c’est un cadeau que d’avoir une artiste encore jeune qui a ce talent-là. C’est l’une des artistes dont on a la certitude qu’elle sera l’une des plus grandes chanteuses du XXIe siècle.
Réservez ici vos places pour Ariane à Naxos à Aix !
Il y aura également la reprise de la production de La Flûte enchantée de Mozart par Simon McBurney. Cette reprise était-elle prévue dès l’origine ?
On ne l’avait pas prévue dès l’origine. On ne fait pas beaucoup de reprises à Aix, mais il y a plusieurs raisons qui m’ont amené à faire ce choix. La première raison, et la plus importante, est qu’il s’agit à mon sens de la plus belle mise en scène de La Flûte enchantée que j’aie vue. J’en ai produit un certain nombre, mais c’est la plus accomplie, la plus forte, tout en restant tout public. On peut la lire de beaucoup de manières différentes. Elle est très poétique, dramatique, émouvante et humaine. Mozart est un compositeur très difficile à mettre en scène : ce n’est pas facile d’avoir des lectures pertinentes de son œuvre. Lorsque nous avons une production de cette qualité-là, cela vaut la peine de la reprendre. Cela nous permet aussi, dans une saison exigeante, de ne pas être à flux tendu sur toutes les productions et de ne pas surcharger la barque d’un point de vue financier. En tout cas, dès sa création en 2014, il m’est apparu comme une évidence qu’il fallait la reprendre.
Simon McBurney sera-t-il présent lors des répétitions ?
En partie seulement. Il est très occupé.
S’agira-t-il d'une reprise fidèle, ou y aura-t-il des évolutions ?
Il y aura une moitié de nouveaux chanteurs, qui apporteront leur personnalité. Ensuite, Simon McBurney ne peut pas s’empêcher de faire évoluer les choses, aussi n’est-ce jamais deux fois le même spectacle. C’est quelqu’un d’extrêmement créatif et qui est dans un flux d’imagination permanent.
La distribution comprend Mari Eriksmoen et Thomas Oliemans, deux artistes de l’Académie. Comment placez-vous l’Académie au sein du projet plus global ?
Je la place au cœur du projet. Quand je suis arrivé à Aix en 2006, un certain nombre de journalistes m’a demandé à quoi servait l’Académie : ils avaient l’impression que c’était une invention pour faire des productions bon marché. Je leur ai répondu qu’au contraire, c’était pour moi un projet de nature à transformer le Festival. Et ce que l’on voit aujourd’hui, c’est que le Festival s’est transformé par la présence de ces jeunes artistes. On a fidélisé les meilleurs d’entre eux, ceux qui avaient le plus de talent vocal et scénique. Cela forme une grande famille qui est très heureuse de se retrouver en tournée quand des productions voyagent. À un moment, on m’a demandé si je pensais faire de l’Académie une association. Je ne le veux aucunement. Il faut garder l’Académie au cœur du Festival : cela contribue à lui donner une belle énergie.
Réservez vos places pour La Flûte enchantée à Aix !
Dernière œuvre du répertoire, Didon et Enée sera mis en scène par Vincent Huguet. Sous quel angle la mise en scène sera-t-elle abordée ?
Didon et Enée est l’un des opéras majeurs du répertoire baroque. Vincent Huguet en a une lecture très méditerranéenne. Ce metteur en scène est très important pour nous. Il était un proche collaborateur de Chéreau dont il a repris l’Elektra partout dans le monde, et il a développé ses propres projets ces dernières années. De plus, il est passé par l’Académie. Il s’agit donc d’une belle figure qui symbolise tout ce que nous avons voulu développer. Il y a eu une belle coïncidence entre ma préoccupation de renforcer l’ancrage d’Aix et le souhait propre de Vincent Huguet qui s’est tout de suite emparé de l’ouvrage qu’il adorait afin de le placer dans le contexte de la méditerranée ancienne. Il s’agit de montrer que les deux figures de Didon et d’Enée sont des figures de migrants, des personnes qui ont dû quitter leurs racines et leur patrie pour des raisons souvent liées à la guerre et à la violence. De ce fait, avec la manière partiellement historique et partiellement légendaire dont il travaille la question, et avec le prologue qui est ajouté et va raconter ce qui se passe avant le début de l’opéra, cela va nous amener à entendre et voir l’œuvre différemment.
Le rôle-titre sera tenu par Kelebogile Pearl Besong que le public montpelliérain a découvert dans Royal palace / Il Tabarro. Où l’avez-vous découverte ?
C’est une jeune chanteuse sud-africaine extrêmement douée et talentueuse. Trouver une chanteuse qui sait chanter Didon n’est pas un problème. Nous cherchions une vraie personnalité, une belle voix, et quelqu’un qui vient du sud.
Lucile Richardot, qui s’impose progressivement comme une référence dans ce répertoire, sera également présente. Était-ce important pour vous de la faire venir ?
Tout à fait. Elle est devenue une personnalité presque incontournable sur ce répertoire.
Réservez ici vos places pour Didon et Enée à Aix !
Il y aura cette année une création mondiale et une création française. Comment présenteriez-vous la première œuvre, Seven Stones ?
C’est une création d’un compositeur très singulier, Ondřej Adámek, qui a un imaginaire très fort et très gestuel. Cela ne ressemble à rien d’autre, ni sur le plan du livret si sur le plan de la musique. Il n’y aura pas d’orchestre, mais simplement des musiciens. C’est un projet complètement sui generis, et je pense que ce sera passionnant : même le public non averti à la musique contemporaine y trouvera beaucoup de plaisir.
À quel type de musicalité faut-il s’attendre ?
C’est difficile de décrire la musique par les mots. Adámek met souvent en scène ses pièces instrumentales. C’est un vocabulaire musical très personnel, que ce soit au niveau du rythme, du timbre et du travail vocal, ce qui ne l’empêche pas de chercher des références dans l’univers de Bach ou dans des univers plus anciens. Ce sont des vocalités très précises qui ne sont pas forcément les vocalités traditionnelles.
Quels objectifs lui avez-vous fixés ?
Quand je commande une création, je n’écris généralement pas de cahier des charges. J’essaye d’accompagner l’artiste et l’équipe artistique par phases successives. Je crois beaucoup à la vertu du dialogue. Il y a eu un nombre considérable de séances de travail sur cette œuvre. Nous avons beaucoup discuté du livret, de la musique, et avons suivi ce projet qui aurait dû être créé en 2016. Ondřej Adámek est aussi passé par l’Académie. Il y a donc eu un long accompagnement de ce compositeur que j’aime beaucoup : il a pu construire sa création en toute liberté, mais non en toute autonomie.
Réservez ici vos places pour Seven Stones à Aix !
Il y aura ensuite Orfeo & Majnun. Comment présenteriez-vous cette œuvre ?
Nous sommes ici sur un projet exceptionnel à beaucoup d’égards. C’est une création interculturelle, chantée en trois langues (anglais, arabe et français), qui implique 250 choristes amateurs. C’est également un opéra interculturel au niveau musical et instrumental. Il y aura en effet neuf musiciens qui vont jouer des instruments traditionnels de culture méditerranéenne et 25 musiciens avec des instruments classiques, en particulier des cordes. Il s’agit d’un projet européen qui s’appuie sur sept partenaires répartis en Europe et qui comporte un double volet : une dimension opéra et une dimension de parade urbaine. Cette dernière va être l’occasion d’exprimer dans l’espace urbain tout un travail de créations audiovisuelles, musicales et chorégraphiques, et réunira des centaines de participants qui, dans des classes d’école, d’université ou dans le monde associatif, vont apporter une contribution propre et dans certains cas proposer des créations nourries par le mythe d’Orphée et Eurydice ou par l’histoire de Majnun, qui sont un peu en écho l’un de l’autre. Le point commun des deux histoires est qu’Orphée et Majnun, dans leur situation d’amant éploré, séparé de leur aimée, chantent dans la solitude pour les animaux. Ce sont donc les animaux qui viennent à eux. On travaille avec un artiste sud-africain formidable qui s’appelle Roger Titley et qui construit des créatures animalières. Elles seront présentes par centaines dans les rues et sur la scène de l’opéra lors de la représentation. Avec les écrans et l’amplification, nous pourrons accueillir de 10 000 à 12 000 personnes. Ce sera à la fois une grande fête et un opéra qui va nous permettre de vibrer.
Avez-vous une idée de ce que vous ferez après la fin de votre mandat ?
Je vais faire un peu plus de ce que je fais déjà en dehors du Festival, c’est-à-dire jouer de l’orgue, composer, écrire et enseigner. Ce sont des choses qui me tiennent à cœur, que je n’ai jamais interrompues, mais que j’ai dû contraindre pour beaucoup de raisons.
Avez-vous l’intention de revenir à la tête d’une maison ensuite ?
Non. J’ai passé 27 ans à diriger des opéras : 15 ans à La Monnaie, 12 ans à Aix. Je suis très heureux de cette période et je ne la regrette pas un seul instant, mais je pense que c’est le moment de refermer ce cycle.
Quel bilan tirez-vous de ces années à Aix ?
Je suis en train de rédiger une publication de 120 pages à ce sujet qui sortira chez Actes Sud au moment du Festival, fin juin. Je suis heureux de partager cette vision avec mes collègues.
Quels seront selon vous les grands chantiers du mandat de Pierre Audi, qui vous remplace ?
Créer une programmation ambitieuse, ce à quoi il travaille déjà. Vus la carrière et le chemin que Pierre a suivis jusqu’ici, la création devrait être très importante. Les grands chefs, metteurs en scène et chanteurs seront présents à Aix. D’ailleurs, les créations nous ont rassemblés lorsqu’il dirigeait l’Opéra d’Amsterdam.